BESTIAIRE DES MONNAIES ANTIQUES
Le climat hivernal européen n’est pas favorable
aux éléphants. La consommation des plus gros
animaux peut atteindre 230 kg de végétaux et
190 litres d’eau par jour...
Selon Aristote, on dopait les éléphants de guerre
avec du vin.
Une charge d’éléphant peut atteindre 20 km/h
et elle est difficile à arrêter par une unité
d’infanterie, terrorisée par des monstres de
plusieurs tonnes.
Mais l’effet de surprise passé, des parades sont
trouvées : lancer une pluie de flèches dès que
l’animal est à la portée, disposer de chausse-
trappes pour percer la plante des pieds, creuser
des tranchées pour les troupes, ouvrir les rangs
devant l’animal, ou utiliser l’arme ultime : le
porc. « Les éléphants sont effrayés par le plus
minime cri aigu du porc » selon Pline (HN.). Les
chevaux eux-mêmes s’habituent à l’odeur des
éléphants et cessent de les craindre.
Enfin si l’éléphant reçoit de multiples blessures,
il peut devenir fou et ne plus distinguer amis
et ennemis, comme ce fut le cas à Zama. Le
cornac disposait d’un ciseau et d’un maillet pour
sectionner la moelle épinière d’un éléphant fou...
Les Romains ont été confrontés aux trois espèces
à des époques différentes de leur histoire, selon
l’ennemi qu’ils affrontaient. Après Zama, ils
imposèrent aux Carthaginois de livrer leur
éléphants africains et de s’engager à ne plus
en entretenir. Une clause analogue fut imposée
à Philippe V de Macédoine, puis à tout ennemi
vaincu...
Le premier contact avec les « bœufs de Lucanie »
eut lieu en 280. La ville lucanienne de Tarente,
dans l’actuelle Basilicate, menacée par Rome
et Carthage alliées, fit appel à Pyrrhus d’Épire,
petit-cousin d’Alexandre le Grand.
Les vingt éléphants des Indes donnèrent la
victoire à Pyrrhus mais ses pertes quoique
inférieures à celles des Romains, saignèrent
son armée qui ne pu se renouveler. Ceci donna
l’expression « victoire à la Pyrrhus »...
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