MONNAIES ANTIQUES D’AFRIQUE DU NORD
144
Tétradrachme, c. 400‑331 AC.
, Cyrène,
Cyrénaïque,étalonasiatique,(Ar,Ø 25,5 mm,
6 h, 12,07 g). (pd. th. 13,00 g).
A/
TOMHDEOS.
(Tomédeos).Têtebarbueetcornue
de Zeus-Ammon à gauche, les cheveux flottants
au vent.
R/
Légende rétrograde
.
K-U/R-A
. Plant
de silphium vu de face.
Exemplaire sur un flan ovale et irrégulier, un peu court au
droit sur la barbe de ZeusAmmon, bien centré au revers.
magnifique portrait au droit avec les détails de la chevelure
et de la barbe. Frappé avec un coin rouillé au revers.
Jolie patine de collection ancienne avec des reflets dorés.
BMC.- - GC.- - Cop. 1191 - B. 1833 pl. CCLXIV/9 -
Müller 141. - Müller 108.
RRR. TTB+ / TTB
3500 € / 5500 €
Cet exemplaire provient de la vente Parsy du 12
octobre 2004, n° 115 et de la collection du docteur
Thierry de Craeker.
Même coin de droit que l’exemplaire de la collection du
musée royal de Copenhague (Cop. 1191, pl. XXIX) et que
l’exemplaire reproduit dans le Traité d’Ernest Babelon
(pl. CCLXIV, n° 9) provenant de la collection de Luynes.
L’exemplairedumuséedeCopenhagueaétéacquisautour
des années 1860 au moment où l’ouvrage de Müller était
publié. La légende a été lue (Aris)tomédès, la lecture de
Müller était bien la bonne en 1861 qui lisait Tomhdeos. Il
faut restituer la lecture (Aris)tomedeos. La représentation
de Zeus Ammon est empreinte de noblesse, le portrait
semble s’animer avec les cheveux flottants dans le vent.
Nous avons là une réalisation due à grand artiste. Pour
l’étalon monétaire, l’étalon pourrait être rhodien, ou
asiatique comme décrit dans la Sylloge de Copenhague.
CYRÈNE (IV
e
- III
e
siècle avant J.‑C.)
C
yrène, ville portuaire située en Cyrénaïque fut
fondée par des colons doriens venant de l’île de
Théra vers 630 avant J.‑C. Ils avaient à leur tête
Battus, ancêtre mythique des Battides qui régnèrent deux
siècles sur Cyrène. La ville était réputée pour la culture et
la récolte du silphium, l’une des plantes médicinales les
plus recherchées de l’Antiquité, aujourd’hui disparue. La
cité, indépendante, était dans l’orbite égyptienne. Lorsque
Alexandre s’empara de l’Égypte en 332/331 avant J.‑C.,
il signa un traité de paix avec Cyrène lui garantissant
une autonomie relative. Après la mort du conquérant, la
région de Cyrène tomba sous la domination Lagide. En
322 avant J.‑C., les Cyrénéens firent appel à Ptolémée
pour les débarrasser du tyran Tibron. Le satrape envoya
son général Ophellas qui conquit le pays, mit le tyran à
mort et s’installa comme stratège à Cyrène. Ophellas fut
à son tour renversé en 313 avant J.‑C. Ptolémée récupéra
Cyrène en 308 avant J.‑C. et y installa son gendre Magas
(308‑277 AC.) Magas entra en révolte contre Ptolémée II,
son demi frère entre 277 et 261 avant J.‑C. Après la mort
de Ptolémée Apion en 96 avant J.-C, la Cyrénaïque devint
une province romaine en 74 avant J.‑C.
143
Litra, 400‑331 AC.
, Cyrène, Cyrénaïque,
étalon attique, (Or, Ø 8,5 mm, 9 h, 0,83 g).
(pd. th. 0,86 g).
A/
Anépigraphe
. Tête féminine (Cyrène) à droite,
les cheveux retenus dans un cécryphale ; grènetis
perlé circulaire.
R/
Anépigraphe
. Tête juvénile et
cornue de Karneios à droite.
Exemplaire sur un petit flan, parfaitement centré des
deux côtés. Très belle tête de Cyrène au droit et de
Karneios avec une importante cassure de coin. Jolie
patine de collection ancienne.
BMC. 66 pl. VII/27 - GC. 6271 var. (275£) - B.- -
Naville 14 pl. I.
RR. SUP
820 € / 1400 €
Cet exemplaire provient du stock d’Alain Weil en
1990etdelacollectiondudocteurThierrydeCraeker.
Mêmescoinsque l’exemplaireduCabinetdesmédailles
de la BnF (Naville 14 e).
Dans le système monétaire cyrénéen, outre le statère
décalitre, nous avons aussi le tetralitre (4), le dilitre
(2) et la litra. Au droit, nous avons une tête féminine
que Lucien Naville identifie avec la personnification de
Cyrène, représentée sous les traits d’une nymphe. Au
revers,Karneiosestune formed’Apolloncornud’origine
dorienne, importée du Péloponnèse et qui s’est retrouvé
à Cyrène et par extension dans l’ensemble des colonies
grecques de la Cyrénaïque. Cette litra appartient à une
série placée par Naville en fin d’émission. Nous avons
au total neuf exemplaires des mêmes coins, divisés
en deux pour le coin de revers (4 et 5 exemplaires)
qui se détériore rapidement pour les cinq derniers et
auquel appartient notre exemplaire. Lucien Naville
fait remarquer que « de nouvelles cassures verticales
et horizontales » apparaissent et que le coin de revers
est très détérioré comme l’exemplaire de la vente Cahn
de 1930, n° 475, pl. 13.
n° 143 R/
109