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MONNAIES ROYALES FRANÇAISES

présentantquelquesfaiblessesdefrappeainsiqu’untréflage.

C. 1343 - Mar.- - L. 890 - Dy. 1057 - Sb. 4904 (0 ex.).

RRR. TTB

 600 € / 980 €

Exemplaireprovenantdelacollection«YvetteetHenri»

Monnaie signalée dans le FRANCIÆ IV, mais non

retrouvée.

L’écu d’or créé par lettres patentes du 17 août 1561,

avec exécutoire du 30 août, pèse 63 grains soit 3,346 g

trébuchant. Les chiffres de fabrication et de mise en boîte

comprennent une petite quantité de demi-écus d’or au

même type (Sb.4906, non retrouvé).

CHARLES IX (05/12/1560‑30/05/1574)

N

é à Saint-Germain-en-Laye en 1550, fils de Henri

II et de Catherine de Médicis, Charles IX succéde

à son frère François II en 1560, à l’âge de dix

ans. Sa mère exerce donc la régence, et son cousin

Antoine de Bourbon la lieutenance générale du royaume.

Son « règne » commence avec les États Généraux réunis

à Orléans en décembre 1560 - janvier 1561 et le colloque

de Poissy (octobre 1561), qui permet la confrontation des

idées catholiques et protestantes. En janvier 1562, l’édit

de Saint-Germain donne aux Réformés une quasi-liberté

de culte en dehors de villes closes. La guerre civile entre

protestants et catholiques commença par le massacre de

Wassy (mars 1562), où le duc de Guise fit périr des réformés

réunis dans une grange. En réplique, le prince de Condé

prit les armes et s’empara de plusieurs villes. Contrainte

de prendre parti, Catherine se mit à la tête des Catholiques.

Les massacres répondirent aux massacres et les Protestants

profanèrent églises et tombeaux. Toute la France fut bientôt

ravagée par les troupes des uns et des autres. À la bataille

de Dreux (décembre 1562), Guise donna la victoire au camp

catholique, mais il fut assassiné quelques mois plus tard,

en février 1563. L’édit de pacification d’Amboise, en mars

1563, fut négocié par Montmorency, pour les Catholiques,

et Condé, pour les Protestants. Il donnait la liberté de culte

aux nobles et dans une ville par bailliage. Charles IX fut

proclamé majeur en 1563 et sa mère tenta dès lors de rétablir

l’autorité royale. L’ordonnance de Moulins (1566) diminua

notamment le pouvoir des parlements et des gouverneurs.

Pour rétablir la concorde, la reine-mère fit faire à son fils

un long tour de France (1564) et mena une vie de cour

brillante. Mécontents du rapprochement du pouvoir royal

avec l’Espagne, mécontents de l’application des édits, les

Protestants projetèrent de se saisir de la personne du roi. La

cour se réfugia à Meaux puis se rendit à Paris (septembre

1567). Après un bref répit, le désordre et les massacres

reprirent de plus belle. Les Protestants bloquèrent Paris et

livrèrent la bataille indécise de Saint-Denis (novembre 1567),

où Montmorency fut tué. Le second fils de Catherine, Henri

d’Anjou, prit alors le commandement des armées royales. La

paix fut signée à Longjumeau en mars 1568 : les dispositions

de l’édit d’Amboise étaient rétablies. Dans le contexte de la

réaction tridentine, le parti catholique commença alors de

reprendre le dessus. Ordres mendiants et jésuites diffusaient

les mots d’ordres. Des confréries armées se créaient. Le duc

d’Anjou défit et tua Condé à Jarnac (mars 1569). Malgré le

secours des protestants d’Allemagne, les Protestants furent

vaincus une seconde fois à Moncontour (octobre 1569). Un

nouvel édit de pacification, signé à Saint-Germain, intervint

en août 1570 : les Protestants recevaient quatre villes de

sûreté : La Rochelle, Montauban, La Charité et Cognac.

Les seigneurs réformés reparurent à la Cour et Coligny

devint le favori de Charles IX. Jalouse de cette concurrence,

Catherine résolut la perte de l’amiral. À la faveur dumariage

d’Henri de Navarre, chef nominal du parti protestant,

avec Marguerite de Valois, le parti catholique profita du

rassemblement à Paris de nombreux chefs réformés : ce

fut le massacre de la Saint-Barthélemy (24 août 1572). Le

roi et sa mère s’étaient laissé entraîner dans l’affaire, où

la fureur collective fit le principal des deux mille victimes.

La guerre reprit, inexpiable. Le Midi s’était révolté, avec

la complicité de Montmorency-Damville, gouverneur de

Languedoc. L’édit de Boulogne (juillet 1573), qui donnait

la liberté de conscience et assurait la liberté de culte à La

Rochelle et Montauban, ne put mettre un terme à la guerre.

Roi d’un royaume déchiré, jouet des événements, Charles

mourut sans descendance mâle le 30 mai 1574, laissant la

couronne à son frère cadet, Henri, roi de Pologne.

57.

Écu d’or au soleil, 1

er

type, 1564

, Tours, E en cœur

de la croix du revers et point 6

e

au droit, E et point 6

e

,

8382 ex., mises en boîte : 42, (Or, Ø 25 mm, 7 h, 3,35 g).

(pd. th. 3,375 g, titre 958 ‰, taille 1/72 1/2 marc, 23 kar.).

A/

(soleil à six rayons) CAR[OLVS● VIIII●] D● G●

FRANCO● REX (Mm) M● D LXIIII

. (Charles IX, par la

grâce de Dieu, roi des Francs). Écu de France couronné.

R/

+ CHRISTVS● RENAT● VINCIT● ET● IMPE-

RAT (tour)

. (Le Christ règne, vainc et commande). Croix

fleurdelisée avec un losange incurvé en cœur contenant

la lettre d’atelier.

M/

Signe de Salomon (étoile sans fin) en fin de légende

du droit = Mathurin Belot (1554‑1565).

Cet écu est frappé sur un flan large et irrégulier. Exemplaire