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MONNAIES FRANÇAISES MODERNES

TROISIÈME RÉPUBLIQUE (4/09/1870‑10/07/1940)

L

a nouvelle de la capitulation de Sedan provoque la

révolution du 4 septembre 1870 à Paris. Proclamée

à l’Hôtel de Ville, la République est dotée d’un

gouvernement provisoire appelé gouvernement de

la Défense nationale. Menacé à gauche par l’insurrection

de la Commune et à droite par les monarchistes, le nouveau

régime connaît des débuts difficiles. Chef du pouvoir exécutif

dans un premier temps (février 1871), Thiers est chargé de

réorganiser le pays avant de choisir sa forme de gouverne-

ment. Il devient président de la République en août 1871 et,

malgré son action de libération du territoire, doit quitter son

poste en mars 1873 face à l’opposition royaliste. Il est alors

remplacé par Mac-Mahon favorable au rétablissement de la

monarchie mais celle-ci n’est pas restaurée à la suite de la

question du drapeau. La loi du septennat est alors mise en

place en novembre 1873 puis, en 1875, sont votées les lois

fondamentales qui servent de Constitution à la Troisième

République. Régime parlementaire, elle se caractérise

notamment par la nette prépondérance du pouvoir législatif

sur lepouvoirexécutif.Anticléricale, laTroisièmeRépublique

rend l’école gratuite, laïque et obligatoire mais continue

la politique coloniale pour ses ambitions économiques,

stratégiques et morales.

La séparation des Églises et de l’État est votée en 1905.

L’idée d’une revanche sur l’Allemagne et un nationalisme

important sont au cœur de la crise boulangiste, du scandale

de Panama ou de l’affaire Dreyfus des années 1886‑1899

tandis que la politique étrangère est très active notamment

au Maroc et que la course aux armements se développe. La

Première Guerre mondiale coûte cher à la France qui ne

se relève qu’à partir de 1920 voire 1928 pour la monnaie

avec le franc « Poincaré ». La crise de 1929 ne se fait

sentir qu’à partir de 1932 mais dure jusqu’en 1939, période

durant laquelle l’instabilité ministérielle est très importante.

Vacillanten1934, laTroisièmeRépublique trouveunnouveau

ciment unitaire avec l’antifascisme qui permet l’arrivée

au pouvoir du Front populaire en 1936. Mais, paralysée

face à l’Allemagne, la France va alors s’enliser dans une

« drôle de guerre » puis connaître l’une des plus grandes

défaites de son histoire en juin 1940. Réunies en Assemblée

nationale à Vichy le 10 juillet 1940, les Chambres, pourtant

élues en 1936, votent les pleins pouvoirs à Pétain dans une

sorte de suicide collectif par 569 voix pour, 80 voix contre

et 18 abstentions.

481.

100 francs or Génie, tranche inscrite en relief Dieu

protègelaFrance,1881

,Paris,A,

ˆ,

,21670 ex.,(Or,Ø 35 mm,

6 h). (pd. th. 32,25806 g, titre 900 ‰, taille 31 au kilo).

A/

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

. Génie ailé de la République

deboutàdroite,gravant lemotCONSTI-/TUTIONavecunstylet

sur une table de Loi posée sur un cippe, accosté d’un faisceau

surmonté d’une main de Justice à gauche et à droite d’un coq

tourné à gauche ; signéA.B. à gauche et Dupré cursif à l’exergue.

R/

LIBERTÉ ÉGALITÉ FRATERNITÉ

. 100 / FRANCS /

1881 dans une couronne de chêne fermée et continue, lettre

d’atelier A sous la couronne entre les différents. Tranche B.

M/

Régie des Monnaies (depuis 1880).

GG/

Jean Lagrange

(1880‑1896).

G/

Albert-Desiré Barre (1818‑1878) d’après

Augustin Dupré.

Cette pièce est dans une coque PCGS SPL 64, parfaitement

méritée. Somptueux exemplaire avec tout son brillant d’origine

et de magnifiques reflets. F. 552/4.

R. SPL 64

   2500 € / 4000 €

Cet exemplaire provient de MONNAIES XXV n° 1726.

C’est l’exemplaire de la Collection Idéale.

Les pièces ont été frappées entre le 12 et le 28 mars au cours

de 14 délivrances.

n° 480

A/ n° 481

R/