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MONNAIES FRANÇAISES MODERNES
de Graveur Général encadré du différent de Directeur à gauche
et de la lettre d’atelier à droite.
Tranche B.
M/
Albin-Étienne de Cambry (1821‑1845).
GG/
Nicolas-Pierre
Tiolier (1816‑1842).
G/
Joseph-François Domard (1792‑1858).
Superbe monnaie, ayant quelques marques de manipulation
et des hairlines dans les champs. Le brillant d’origine est
quasiment complet. Très jolie patine grise de collection, effet
camée au droit comme au revers. F. 325/2.
R. SUP 59
780 € / 1200 €
Cet exemplaire provient de MONNAIES 37 n° 1208.
C’est l’exemplaire de la Collection Idéale.
Fabrications du 2 au 25 janvier pour solde des matières de
1843 puis du 30 janvier au 27 mai et enfin le 11 octobre.
LOUIS-PHILIPPE I
er
(7/08/1830‑24/02/1848)
N
é à Paris en 1773, Louis-Philippe est le fils aîné de
Louis-Philippe Joseph, duc d’Orléans (Philippe-
Égalité), guillotiné en 1793 pour corruption
après avoir voté la mort de son cousin Louis
XVI. Il porte successivement les titres de duc de Valois, de
Chartres puis d’Orléans à compter de 1793. Favorable à la
Révolution, comme son père, il doit néanmoins se réfugier
en Suisse puis il voyage en Scandinavie, aux États-Unis
et enfin s’établit en Angleterre en 1801. La Restauration
lui permet de retrouver les biens immenses de sa famille
mais il reste considéré comme un rival potentiel par Louis
XVIII qui le reçoit froidement. Réfugié en Angleterre lors
des Cent-Jours, il revient en France en 1817. Âpre au gain,
il donne son appui à l’opposition représentée par le parti
libéraltoutens’appuyantsurlahautebourgeoisiepossédante.
Les journées de 1830 lui donnent l’occasion d’accéder au
pouvoir après avoir adhéré au drapeau tricolore et multiplié
les promesses. Il devient le 31 juillet 1830 lieutenant général
du royaume puis roi des Français le 7 août. Son règne, sous
une apparence libérale, va devenir celui de la bourgeoisie et
des milieux d’affaires tandis que les oppositions (légitimistes,
bonapartistes, républicaines et socialistes) sont maintenues
dans l’illégalité. Sa politique de paix et son autorité lui valent
alors un prestige important auprès des cours européennes.
Le banquier Laffitte est Premier ministre. La Fayette est
l’un des artisans de cette « révolution bourgeoise ». Le 13
mars 1831, Casimir Périer remplace Laffitte.
La France intervient en Belgique en août 1831 pour contrer
les Hollandais. Les Légitimistes, avec le complot de la rue
des Prouvaires, tentent d’établir Henri V comme roi tandis
que sa mère essaie de soulever la Vendée. Elle est arrêtée
le 3 décembre 1832 à Nantes. L’épidémie de choléra tue
plus de dix mille personnes à Paris, dont Casimir Périer.
Les obsèques du général Lamarque sont l’occasion d’une
tentative de soulèvement républicain, écrasé dans le sang
(cf. Les Misérables). Les Français occupent Anvers le 23
décembre 1832. L’attentat de Fieschi du 28 juillet 1835
contreLouis-Philippe tuedix-huitpersonnesdont lemaréchal
Mortier. La première ligne de chemin de fer Paris-Orléans
et la colonne de Juillet sont inaugurées respectivement les
24 octobre 1837 et 28 juillet 1840. L’année 1840 marque un
tournantdanslerégime,d’unegrandeinstabilitéministérielle
avant d’avoir le ministère Guizot (« Enrichissez-vous !»).
Le prince Louis-Napoléon Bonaparte, après une seconde
tentative de putsch, est condamné à la réclusion perpétuelle
et enfermé au fort de Ham dont il s’échappera en 1846. Les
cendres de Napoléon sont ramenées de Sainte-Hélène et
transférées aux Invalides. À partir de 1841, Louis-Philippe
engagelaFrancesurlavoiedelaconquêtetotaledel’Algérie,
déjà commencée sous Charles X, tandis que se développe
un important essor économique en Métropole.
Une loi limite en 1841 le travail des enfants à 12 heures. Le
premier accident grave de chemin de fer a lieu sur la ligne
Paris-Versailles et fait 45 morts le 8 mai 1842. Le 13 juillet,
le duc d’Orléans, fils aîné du roi, meurt accidentellement.
Le 16 mai 1843, le duc d’Aumale prend la smala d’Abd-
el-Kader qui parvient à s’enfuir. Bugeaud, gouverneur de
l’Algérie, est fait Maréchal. 1843, c’est aussi le début de
l’Entente Cordiale et la visite de la reine Victoria en France.
Les Français battent les Marocains à Isly. Abd-el-Kader se
rend le 23 décembre 1847. Le refus de réformes entraîne
la chute du régime lors de la Campagne des Banquets et
Louis-Philippe, détrôné le 24 février 1848, se réfugie en
Angleterre après avoir abdiqué en faveur de son petit-fils.
452.
5 francs III
e
type Domard, 1844
, Rouen, B,
<&
,
306142 ex., (Ar, Ø 37,17 mm, 6 h, 24,89 g). (pd. th. 25,00 g,
titre 900 ‰, taille 40 au kilo).
A/
LOUIS PHILIPPE I - ROI DES FRANÇAIS●
. Tête à
droite de Louis-Philippe I
er
coiffé d’une couronne de chêne
dont l’une des extrémités du ruban qui la noue derrière la tête
revient sur le bas du cou ; signé DOMARD. F. au-dessous du
cou contre le listel.
R/
5/ FRANCS/ 1844/ (Mm) (levrette) B
. en deux lignes,
au-dessus du millésime, le tout dans une couronne nouée par
un ruban à sa base, formée à gauche d’une branche de laurier, à
droite d’une branche d’olivier ; au-dessous du nœud le différent
n° 452 A/