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MONNAIES FÉODALES
la tête nue du comte et au revers un château qui est emprunté à
l’iconographie des sceaux municipaux. Ce type fut repris par
Charles I
er
d’Anjou et se retrouve sur ce denier.
239.
Obole, n.d., circa 1246‑1266
, Marseille, (Bill,
Ø 12,5 mm, 1 h, 0,32 g).
A/
+K: COMES PVINCIE
. (Charles, comte de Provence).
Tête nue à gauche.
R/
MAS-SIL-LEN-SIS
. Croix coupant la légende.
Cette obole est frappée sur un flan assez large et légèrement
irrégulier présentant de petits manques en périphérie.
Exemplaire d’aspect gris foncé présentant de petites taches
foncée. Bd.- - PA.- - R.n° 28 p. 207.
RR. TTB
230 € / 430 €
Il existe plusieurs émissions des deniers et oboles à ce
type. Les marques d’émission tiennent à la présence de
signes (points, annelets) situés au bout des bras de la
croix du revers.
PROVENCE - COMTÉ DE PROVENCE -
LOUIS II D’ANJOU (1384‑1417)
L
ouis II (1377‑1417) est le fils de Louis I
er
d’Anjou
(1339‑1384). Il est comte de Provence et de Forcalquier,
roi de Naples, de Jérusalem et de Sicile en titre et comte
d’Anjou. Son père est mort en combattant pour tenter de
récupérer le royaume de Naples et, tandis que Louis II va aussi
essayer de le reconquérir, sa mère, Marie de Blois (+1404),
gouverne la Provence. Louis II épouse Yolande d’Aragon
(1380‑1443) mais meurt à Angers à quarante ans.
240.
Sol coronat, n.d., c. 1414
, Tarascon, (Ar, Ø 23,5 mm,
7 h, 2,00 g). (pd. th. 2,22 g, titre 878 ‰, taille 1/100 marc de
cour, gros, 11 d. A.R.).
A/
+: LVD-OV° IhR° ET° SICIL[‘●] - REX°, (ponctuation par
annelets superposés)
. (Louis, roi de Jérusalem et de Sicile).
Grande couronne surmontant deux lis placés sous un lambel.
R/
+: COHES: PVICE° ET° FORCAL°, (ponctuation par
annelets superposés)
. (Comte de Provence et de Forcalquier).
Champ parti de Jérusalem et d’Anjou.
Ce sol coronat est frappé sur un flan irrégulier et légèrement
voilé. Trace d’un choc au centre du revers.
Bd. 866 (6 f.) - PA. 4052.
R. TTB
140 € / 240 €
L’attribution du sol coronat à Louis II est controversée et il est
aussi donné à son fils Louis III. En fait le sol coronat fut frappé
par Louis II et Louis III, seul le poids et la taille permettant
de distinguer les deux types. Des sols coronats furent frappés
sous Louis III avec une taille de 106 au marc de la cour, poids
théorique 2,10 g. Sous Louis II, le ratio or/argent est de 1/10.
PROVENCE - COMTÉ DE PROVENCE -
ALPHONSE I
er
D’ARAGON ET
RAYMOND DE BOLLÈNE, archevêque
d’Arles (1166‑1183)
E
n 1177, Raymond Béranger, frère d’Alphonse et comte
de Provence, créa avec l’évêque d’Arles une monnaie
de pariage, appelée royal à la mitre. Cette monnaie fut
frappée jusqu’en 1185. En 1186, Alphonse I
er
fit transporter
la Monnaie à Marseille.
237.
Denier à la mitre, c. 1177‑1185
, Arles ou Marseille,
(Ar, Ø 18,5 mm, 6 h, 0,76 g).
A/
●REX● ARAGONE
. (Roi d’Aragon). Mitre ornée de
quatre globules.
R/
PRO-VI-NC-IA
. (Provence). Croix coupant la légende.
Ce denier est frappé sur un flan assez large et irrégulier.
Exemplaire présentant de hauts reliefs sur lequel la croix du
revers apparaît en négatif au droit.
Bd. 805 (2 f.) - PA. 3933 (88/1) -
FSV.II/3.TTB+ / TTB
140 € / 250 €
Blancard a démontré que les deniers et oboles à la mitre furent
frappés à partir de 1177, année durant laquelle une convention
entre le comte de Provence et l’archevêque d’Arles fut conclue.
Cette convention prit fin en 1185 et les deux parties firent battre
leurs monnaies chacune de leur côté.
PROVENCE - COMTÉ DE PROVENCE -
CHARLES I
er
D’ANJOU (1246‑1285)
C
harles (1226‑1285) est le dernier fils de Louis VIII et
de Blanche de Castille. Il a épousé Béatrice en 1246,
la fille de Raymond Béranger V de Provence. Il est
comte d’Anjou, du Maine et de Provence (1246‑1285), roi
de Sicile et de Naples (1266‑1285), roi titulaire de Jérusalem
(1277‑1285).IlperdlaSicileen1282aprèslesVêpressiciliennes
qui voient la maison d’Aragon s’imposer dans l’île après le
massacre des Français.
238.
Denier, c. 1246‑1266
, Marseille, (Bill, Ø 16 mm,
4 h, 0,67 g).
A/
+K: COMES: PVINCIE
. (Charles, comte de Provence).Tête
du comte à gauche.
R/
MAS-SIL-IEN-SIS
. (Cité deMarseille).
Croix coupant la légende, les bras terminés par trois besants.
Ce denier est frappé sur un flan assez large et voilé. Exemplaire
recouvert d’une patine grise.
Bd. 814 (5 f.) - PA. 3960 (88/20) - R. 27 - NP. 25/C. 26 p. 52.
R. TTB
180 € / 280 €
En 1218, Marseille obtint de Raymond Béranger l’autorisation
de frapper des « gros » (c’est-à-dire des demi-gros, cf. MNF, p.
340) au nom et au type de la cité. Ces gros présentent au droit