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MONNAIES FÉODALES

PROVENCE - MARQUISAT DE

PROVENCE - RAYMOND V (1148‑1194)

L

e marquisat de Provence entra dans le patrimoine de la

maison de Toulouse par lemariage deGuillaume Taillefer

et d’Emma, la fille du comte de Provence. Le territoire

était situé au nord de la basse Durance. Dans cette région

d’Empire, les comtes de Toulouse étaient comtes palatins, ducs

de Gothie et marquis de Provence. Le monnayage ne commence

pas avant la seconde moitié du XII

e

siècle, sur un modèle

rapporté de Terre Sainte. Raymond V (1148‑1194), Raymond

VI (1194‑1222) et Raymond VII (1222‑1249) monnayèrent

à Pont-de-Sorgues. Après l’éviction de l’hérésie cathare et

la fin de la croisade en Languedoc, par le traité de Paris en

1229, Raymond VII devait céder le marquisat au Saint-Siège.

Frédéric II (1197‑1250) s’y opposa. Nous avons encore des

monnaies pour Alphonse de Poitiers (1241‑1271), frère de

Saint-Louis, qui avait épousé Jeanne, fille de Raymond VII.

Le monnayage semble avoir cessé en 1263. La papauté entra

en possession du marquisat en 1274.

233.

Obole, n.d., c. 1177‑1185

, Pont-de-Sorgues, (Bill,

Ø 14,5 mm, 12 h, 0,36 g).

A/

+ R: CONES: PALACI, (ponctuation par trois besants

superposés, NE liés)

. (Raymond, comte palatin). Croix de

Toulouse.

R/

+ DVX● MARCh: PV, (légende commençant

à 9 heures)

. (Duc et marquis de Provence). Étoile à huit rais

posée sur un croissant.

Cette obole est frappée sur un flan assez large et irrégulier.

Exemplaire recouvert d’une patine grise présentant des reliefs

plus nets au revers qu’au droit.

Bd. 789 (3 f.) - PA. 3728 (81/19).

TTB  / TTB+

   110 € / 200 €

À partir d’exemplaires sufrappés, Jean Christian Moesgaard

(« Deux deniers provençaux surfrappés du XII

e

siècle : la

chronologiedesraymondinsdumarquisatdeProvence»,BSFN,

octobre 1989, p. 645‑649) a montré que ce type monétaire,

précédement donné à Raymond VII de Toulouse (1222‑1249),

était en fait frappé plus tôt, vers 1177‑1185.

NAVARRE-BÉARN - HENRI III DE

NAVARRE, II DE BÉARN (1572‑1589)

H

enri de Navarre (1553‑1610), petit-fils d’Henri

d’Albret, est le fils d’Antoine de Bourbon et de la

reine Jeanne de Navarre. L’enfant est élevé dans la

confession réformée par sa mère. Son père meurt au siège de

Rouen en 1562 et sa mère meurt le 4 juin 1572 juste avant le

mariage d’Henri et de Marguerite de Navarre (1553‑1615),

le 18 août 1572. Le jeune Henri échappe au massacre de la

Saint-Barthélemy, le 24 août, mais reste prisonnier à la Cour

de France jusqu’en février 1576. Henri s’enfuit, devient le

chef du parti protestant, puis héritier du trône après la mort

de François. Henri III meurt assassiné le 2 août et Henri II

de Navarre devient Henri IV de France. Il va encore mettre

dix ans à conquérir son royaume avant l’Édit de Nantes du 13

avril 1598 qui met fin aux Guerres de Religion.

232.

Quart d’écu, 1589

, Pau, (Ar, Ø 29,5 mm, 12 h,

9,54 g).

A/

●HENRICS● III● D● G● REX● NAVARRAE●

D● B●

. (Henri III, par la grâce de Dieu, roi de Navarre,

seigneur de Béarn). Croix fleurdelisée.

R/

(étoile) GRATIA● DEI● SVM● Q● D● SVM●

1589 (étoile)

. (Grâce à Dieu, je suis ce que je suis). Écu

couronné à multiples quartiers, accosté de II-II.

Ce quart d’écu est frappé sur un flan large et légèrement

irrégulier. Petit défaut de flan sous le 15 du millésime se

retrouvant au niveau du C de HENRICVS. Exemplaire

présentant de hauts reliefs et recouvert d’une jolie patine

grise de médaillier.

Bd.- - PA. 3501 var. (75/16) - Dumas

/Nav.Béarntab.II

.

RRR. TTB+  / SUP

 380 € / 900 €

Exemplaire provenant de MONNAIES 46, n° 421.

Millésime rare et recherché. État de conservation rare

pour ce type monétaire.

Le quart d’écu a été créé pour le royaume de France par

Henri III le 28 septembre 1577. Ce type monétaire fut

copié sur de nombreux monnayages féodaux ainsi que

dans le royaume de Navarre. D’après Françoise Dumas,

ces quarts d’écu auraient été frappés à Saint-Palais à

partir de 1584. Cet exemplaire est de Pau car il a été

frappé au balancier.

n° 2

30 R/