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MONNAIES GRECQUES
ASIE - AFRIQUE
ÉOLIDE - CYMÉ
(III
e
- II
e
siècle avant J.‑C.)
Cymé, aujourd’hui Sandakli, l’une des cités les plus importantes
de la côte éolienne, était située au sud de Myrhina. Elle était
pourvue d’un port et fut fondée par des Locriens. Elle-même est
à l’origine de la fondation de Sidé en Pamphylie et de Cumes
en Campanie. Elle est la patrie d’Hésiode.
146.
Tétradrachme stéphanophore, c. 160 AC.
,
Cymé,Éolide, étalon attique réduit, (Ar, Ø 31 mm, 12 h,
16,65 g). (pd. th. 17,00 g).
A/
Anépigraphe
. Tête de la nymphe Kymé diadémée à droite,
les cheveux relevés et coiffés en petit chignon.
R/
KUMAIWN//MHTROFANHS
. (desCyméens/Métrophanès).
Cheval au pas à droite, levant l’antérieur gauche au-dessus
d’une coupe à une anse ; le tout dans une couronne de laurier.
Exemplaire sur un flan large et irrégulier, parfaitement centré
des deux côtés. Très beau portrait avec la cassure de coin
caractéristique sur la joue.Très joli revers de haut relief, de style
fin, bien venu à la frappe. Très belle patine de collection avec
des reflets dorés. Conserve la plus grande partie de son brillant
de frappe et de son coupant d’origine.
GC. 4183 - Cop. 104. - J. M. Oakley, Wreathed Tetradrachms
of Kyme, MN. 27, New York 1982, 1s, pl.1.
SPL
750 € / 1200 €
Monétaire,Métrophanès.Mêmecoindedroitque l’exemplairedu
trésordeKirikhan(Oakleypl.1s)quiprésenteundébutdecassure
decoin.Mêmescoinsquel’exemplairedeMONNAIES36,n° 161.
Le monnayage stéphanophorique a fait l’objet d’une étude
par J. M. Oakley, Wreathed Tetradrachms of Kymé publié par
l’ANS. dans MN.27, (1982) qui répertorie plusieurs centaines
d’exemplaires dont la majorité proviennent de la grande
trouvaille de Cilicie découverte en 1973 CH. I et qui contenait
plus de 5.000 tétradrachmes. Mhtrofanhs (Métrophanès) est
l’un des monétaires les plus répandus pour le monnayage de
Cymé. L’étude de J. H. Oakley a porté sur un ensemble de 540
pièces avec 79 coins de droit et 363 de revers. Le nombre de
coins de droit connus ne doit pas excéder 85. Pour le monétaire
Métrophanès, J. H. Oakley a relevé dans son étude douze coins
de droit et quatre-vingt onze coins de revers. Pour le coin (A/1),
nousavonsvingt-et-uncoinsdereversettrente-cinqexemplaires.
dynastie, Philétaire (282‑263 avant J.‑C.) et des cistophores.
Le monnayage étudié par U. Westermark, Das Bildnis des
Philetairos von Pergamon, 1961 a isolé huit émissions. Celles
dugroupeIVappartiennentbienaurègned’AttaleI
er
Soter.Pour
ce monarque, U. Westermark a isolé 102 coins de droit pour
252 de revers avec 316 exemplaires. Trente-cinq coins de droit
appartiennent au groupe IVA (A/ 29 à A/ 63), cf. F. de Callataÿ,
Recueil quantitatif des émissions monétaires hellénistiques,
Wetteren 1997, p. 190‑191.
PERGAME (133‑67 avant J.‑C.)
Pergame,situéeàunevingtainedekilomètresdelacôtemysienne
se trouvait dans une région fertile. La cité connut une période de
splendeur sous la domination énergique desAttalides. Pergame
avait été le lieu où l’eunuque Philétaire gardait le trésor de
Lysimaque,composédeplusde9.000 talents(plusde200 tonnes
de métal). Philétaire trahit d’abord Lysimaque pour Séleucus,
avant de se proclamer indépendant, conservant le pactole pour
son compte, origine de la prospérité proverbiale de Pergame. Le
nouveau royaume allait connaître une prospérité économique
importante après la paix d’Apamée en 188 avant J.‑C. En
mourant, en 133 avant J.‑C., Attale III léguait son royaume
aux Romains qui créèrent la province d’Asie avec Pergame
pour capitale. La ville était célèbre pour sa bibliothèque et son
sanctuaire dédié à Asclépios.
145.
Cistophore, c. 123‑100 AC.
, Pergame, Mysie, étalon
cistophorique, (Ar, Ø 28 mm, 12 h, 12,26 g). (pd. th. 13,53 g).
A/
Anépigraphe
.Cistemystiquedelaquelles’échappeunserpent ;
le tout dans une couronne dionysiaque.
R/
KT/ PRGU/ (PERG)
. Arc et goryte orné d’un aplustre entre
deux serpents ; dans le champ à droite, le bâton d’Esculape ;
au-dessus, une étoile.
Exemplaire sur un flan large et ovale, légèrement décentré au
droit sur la couronne. Bien venu au droit. Revers de style fin.
Magnifique patine gris foncé avec des reflets mordorés.
BMC.- - Aulock- - GC. 3948 var. - SNG. France 5/1741. - Ce
type, déjà tardif, ne figure pas dans l’ouvrage de F. S. Kleiner,
The Early Cistophoric Coinage, NS 14, New York 1977 - CH.
VIII, Londres 1994, Hoard 526.
R. TTB
225 € / 350 €
Le monnayage cistophorique ne semble pas avoir commencé
avant la bataille de Magnésie du Méandre (190 AC.). Après la
paix d’Apamée, ce fut semble-t-il le seul monnayage du grand
royaume d’Eumène II, d’Attale II et d’Attale III jusqu’à la mort
de ce dernier (133 AC.) qui légua son royaume à Rome. Pour
les cistophores grecs, on distingue deux périodes : avant ou
après 133 avant J.‑C. Le cistophore sous la domination romaine
semble valoir 3 deniers. Le monnayage cistophorique cessera
sous les Sévères. Un trésor récent découvert vers 1990 en Asie
Mineure et enfoui vers 65 avant J.‑C. contenait 57 cistophores
de Pergame sur 98 cistophores dont un exemplaire avec notre
combinaison de monogrammes (CH. IX, 526).
n° 145 A/