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- 87 -

MONNAIES GRECQUES

ASIE - AFRIQUE

ÉOLIDE - CYMÉ

(III

e

 - II

e

siècle avant J.‑C.)

Cymé, aujourd’hui Sandakli, l’une des cités les plus importantes

de la côte éolienne, était située au sud de Myrhina. Elle était

pourvue d’un port et fut fondée par des Locriens. Elle-même est

à l’origine de la fondation de Sidé en Pamphylie et de Cumes

en Campanie. Elle est la patrie d’Hésiode.

146.

Tétradrachme stéphanophore, c. 160 AC.

,

Cymé,Éolide, étalon attique réduit, (Ar, Ø 31 mm, 12 h,

16,65 g). (pd. th. 17,00 g).

A/

Anépigraphe

. Tête de la nymphe Kymé diadémée à droite,

les cheveux relevés et coiffés en petit chignon.

R/

KUMAIWN//MHTROFANHS

. (desCyméens/Métrophanès).

Cheval au pas à droite, levant l’antérieur gauche au-dessus

d’une coupe à une anse ; le tout dans une couronne de laurier.

Exemplaire sur un flan large et irrégulier, parfaitement centré

des deux côtés. Très beau portrait avec la cassure de coin

caractéristique sur la joue.Très joli revers de haut relief, de style

fin, bien venu à la frappe. Très belle patine de collection avec

des reflets dorés. Conserve la plus grande partie de son brillant

de frappe et de son coupant d’origine.

GC. 4183 - Cop. 104. - J. M. Oakley, Wreathed Tetradrachms

of Kyme, MN. 27, New York 1982, 1s, pl.1.

SPL

   750 € / 1200 €

Monétaire,Métrophanès.Mêmecoindedroitque l’exemplairedu

trésordeKirikhan(Oakleypl.1s)quiprésenteundébutdecassure

decoin.Mêmescoinsquel’exemplairedeMONNAIES36,n° 161.

Le monnayage stéphanophorique a fait l’objet d’une étude

par J. M. Oakley, Wreathed Tetradrachms of Kymé publié par

l’ANS. dans MN.27, (1982) qui répertorie plusieurs centaines

d’exemplaires dont la majorité proviennent de la grande

trouvaille de Cilicie découverte en 1973 CH. I et qui contenait

plus de 5.000 tétradrachmes. Mhtrofanhs (Métrophanès) est

l’un des monétaires les plus répandus pour le monnayage de

Cymé. L’étude de J. H. Oakley a porté sur un ensemble de 540

pièces avec 79 coins de droit et 363 de revers. Le nombre de

coins de droit connus ne doit pas excéder 85. Pour le monétaire

Métrophanès, J. H. Oakley a relevé dans son étude douze coins

de droit et quatre-vingt onze coins de revers. Pour le coin (A/1),

nousavonsvingt-et-uncoinsdereversettrente-cinqexemplaires.

dynastie, Philétaire (282‑263 avant J.‑C.) et des cistophores.

Le monnayage étudié par U. Westermark, Das Bildnis des

Philetairos von Pergamon, 1961 a isolé huit émissions. Celles

dugroupeIVappartiennentbienaurègned’AttaleI

er

Soter.Pour

ce monarque, U. Westermark a isolé 102 coins de droit pour

252 de revers avec 316 exemplaires. Trente-cinq coins de droit

appartiennent au groupe IVA (A/ 29 à A/ 63), cf. F. de Callataÿ,

Recueil quantitatif des émissions monétaires hellénistiques,

Wetteren 1997, p. 190‑191.

PERGAME (133‑67 avant J.‑C.)

Pergame,situéeàunevingtainedekilomètresdelacôtemysienne

se trouvait dans une région fertile. La cité connut une période de

splendeur sous la domination énergique desAttalides. Pergame

avait été le lieu où l’eunuque Philétaire gardait le trésor de

Lysimaque,composédeplusde9.000 talents(plusde200 tonnes

de métal). Philétaire trahit d’abord Lysimaque pour Séleucus,

avant de se proclamer indépendant, conservant le pactole pour

son compte, origine de la prospérité proverbiale de Pergame. Le

nouveau royaume allait connaître une prospérité économique

importante après la paix d’Apamée en 188 avant J.‑C. En

mourant, en 133 avant J.‑C., Attale III léguait son royaume

aux Romains qui créèrent la province d’Asie avec Pergame

pour capitale. La ville était célèbre pour sa bibliothèque et son

sanctuaire dédié à Asclépios.

145.

Cistophore, c. 123‑100 AC.

, Pergame, Mysie, étalon

cistophorique, (Ar, Ø 28 mm, 12 h, 12,26 g). (pd. th. 13,53 g).

A/

Anépigraphe

.Cistemystiquedelaquelles’échappeunserpent ;

le tout dans une couronne dionysiaque.

R/

KT/ PRGU/ (PERG)

. Arc et goryte orné d’un aplustre entre

deux serpents ; dans le champ à droite, le bâton d’Esculape ;

au-dessus, une étoile.

Exemplaire sur un flan large et ovale, légèrement décentré au

droit sur la couronne. Bien venu au droit. Revers de style fin.

Magnifique patine gris foncé avec des reflets mordorés.

BMC.- - Aulock- - GC. 3948 var. - SNG. France 5/1741. - Ce

type, déjà tardif, ne figure pas dans l’ouvrage de F. S. Kleiner,

The Early Cistophoric Coinage, NS 14, New York 1977 - CH.

VIII, Londres 1994, Hoard 526.

R. TTB

   225 € / 350 €

Le monnayage cistophorique ne semble pas avoir commencé

avant la bataille de Magnésie du Méandre (190 AC.). Après la

paix d’Apamée, ce fut semble-t-il le seul monnayage du grand

royaume d’Eumène II, d’Attale II et d’Attale III jusqu’à la mort

de ce dernier (133 AC.) qui légua son royaume à Rome. Pour

les cistophores grecs, on distingue deux périodes : avant ou

après 133 avant J.‑C. Le cistophore sous la domination romaine

semble valoir 3 deniers. Le monnayage cistophorique cessera

sous les Sévères. Un trésor récent découvert vers 1990 en Asie

Mineure et enfoui vers 65 avant J.‑C. contenait 57 cistophores

de Pergame sur 98 cistophores dont un exemplaire avec notre

combinaison de monogrammes (CH. IX, 526).

n° 145 A/