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MONNAIES GRECQUES

EUROPE

HISTIÉE (196‑168 avant J.‑C.)

Histiéeétaitsituéedansl’estdel’Eubée.Grâceàsonmonnayage

important,nouspouvonsimaginerlerôleéconomiquequelaville

a détenu. Le monnayage aurait été frappé pour commémorer

l’expulsion,avecl’aidedesAthéniens,dutyranpro-macédonien,

Philistides, en 340 avant J.‑C. Histiée semble prendre une

importance considérable après l’arrêt des émissions de la Ligue

euboïque en 267 avant J.‑C. Son indépendance fut confirmée

après 196 avant J.‑C. Son monnayage fut largement imité par

les Macédoniens et servit peut-être à stipendier les mercenaires

des armées grecques à la veille de la bataille de Pydna en 168

avant J.‑C.Après la défaite macédonienne, la ville perdit de son

importance et ne monnaya plus que du bronze.

110.

Tetrobole,c.196‑168AC.

,Histiée,Eubée,étalonrhodien,

(Ar, Ø 13,5 mm, 7 h, 1,85 g). (pd. th. 2,56 g).

A/

Anépigraphe

. Tête de la nymphe Histiée (Ménade) à droite,

coiffée d’une couronne de vigne.

R/

ISTI-AIEW-N/ DI/ (SI)

. (d’Histiée). La nymphe Histiée

assise à droite sur la poupe d’une galère ornée d’une aile, tenant

la stylis de la main droite.

Exemplaire sur un flan ovale légèrement décentré au revers,

parfaitement centré au droit. Beau portrait. Revers de style fin,

bien venu à la frappe, de style fin où tous les détails sont visibles.

Jolie patine grise avec des reflets dorés.

BMC. 131 var. - GC. 2496 var. - coll. BCD. 399 var.

SPL

   195 € / 300 €

Cet exemplaire provient de la vente Albuquerque 38, 24

octobre 1992, n° 22.

Poids très léger. Exemplaire de conservation exceptionnelle

pourcetypedemonnayage.Lesecondmonogramme(SI)placé

au-dessus de la poupe ne semble pas recensé.

Le monnayage d’Histiée ne commencerait pas avant la seconde

moitié du IV

e

siècle avant J.‑C. avec une série lourde décrite

par D. R. Sear comme une drachme de 3,60 g. qui pourrait être

d’étalon rhodien. Ce poids correspond aussi à un pentobole (5)

attique. La seconde série dont la fabrication débute après la

proclamation de la liberté des Grecs à Corinthe en 196 avant

J.‑C., prendrait fin avec la chute du royaume de Macédoine. Le

choix du portrait et du revers, la poupe du navire ne sont pas

sans rappeler le monnayage autonome de Macédoine, lui aussi

composé de tétroboles (cf. MONNAIES V/46).

111.

Tetrobole,c.196‑168AC.

,Histiée,Eubée,étalonrhodien,

(Ar, Ø 13,5 mm, 6 h, 2,15 g). (pd. th. 2,56 g).

A/

Même description.

R/

ISTI-AIEWN/ SW

. (d’Histiée). La

nymphe Histiée assise à droite sur la poupe d’une galère ornée

d’une aile, tenant la stylis de la main droite.

Exemplaire sur un flan ovale légèrement décentré au revers,

parfaitement centré au droit. Beau portrait. Revers de style fin,

bien venu à la frappe, de style fin où tous les détails sont visibles.

Jolie patine grise avec des reflets dorés.

BMC. 131 var. - GC. 2496 var. - coll. BCD. 399 var.

TTB  / TTB+

   110 € / 200 €

Cet exemplaire provient de MONNAIES 43, n° 123.

Poids léger. Une partie de la légende est rétrograde.

EUBÉE - LIGUE EUBÉENNE

(IV

e

 - III

e

siècle avant J.‑C.)

Érétrie, seconde ville de l’île d’Eubée après Chalcis, fut

complètement détruite par les Perses lors des guerresMédiques.

La cité tomba ensuite sous la coupe d’Athènes et ne recouvra

son indépendance qu’à partir de 411 avant J.‑C. La cité devint

alors la capitale et le lieu d’émission de la Ligue fondée cette

année là. La ligue disparut définitivement avec l’indépendance

de la Grèce en 146 avant J.‑C.

109.

Drachme, c. 302‑290 AC.

, Érétrie Eubée, étalon

euboïco-attiqueréduit,(Ar,Ø 17 mm,12 h,3,72 g).(pd. th. 4 g).

A/

Anépigraphe

. Tête de la nymphe Euboia à gauche, coiffée

de la tainia.

R/

EY

. (Eubée). Tête de bovin à droite avec un bandelette posée

sur chaque corne prêt pour le sacrifice ; dans le champ à droite,

un petit dauphin posé verticalement.

Exemplaire sur un flan large et ovale, parfaitement centré des

deux côtés. Portrait magnifique, de haut relief, bien venu à la

frappeoùlesdétailsdelacheveluresontvisibles.Reversfinement

détaillé. Très jolie patine de collection ancienne avec des reflets

mordorés. Conserve une partie de son brillant de frappe et de

son coupant d’origine.

Lockett- - BMC. 13 - Jameson- - B. traité- - Cop. 485 -

RQEMH. 147 - P. 1500. - W. P. Wallace, The Euboian League

and its coinage, NNM. 13,ANS, NewYork 1956, p. 175, n° 132

(A/ 56 - R/ 66), pl. XII (15 ex.) - collection BCD, Lanz 111,

MünzenvonEuboia,sammlungBCD,25novembre2002,n° 25.

R. TTB+  / SUP

   380 € / 650 €

Poids léger. Mêmes coins que les deux exemplaires du trésor

d’Érétrie (IGCH. 175) Wallace, p. 174, n° 131/ 2 et 3 et que

l’exemplaire de la collection BCD, (Lanz 111, Münzen von

Euboia, sammlung BCD, 25 novembre 2002, p. 10, n° 25).

Début de cassure de coin perceptible au revers sur le mufle

de l’animal et au droit sur le nez de la nymphe.

Dans son étude W. P. Wallace a répertorié 1109 drachmes de la

Ligueeubéenneautotalavecvingt-huitcoinsdedroitsetquarante

quatre de revers. Pour la série au dauphin il a travaillé avec

90 exemplaires pour quatre combinaisons de coins avec deux

coins de droit et deux coins de revers ce qui fournit un indice

charactéroscopique excellent. Notre type (Wallace 130, pl. XII)

présente un coin de droit particulier (A/ 56). Ce coin de droit

a seulement été utilisé avec les revers 66 et 67 pour un total de

90exemplaires.Lerevers(R/66)n’aétéutiliséqu’aveclesdroits

56 et 57. Nous connaissons au total vingt-sept exemplaires pour

le coin de droit et quinze exemplaires pour notre combinaison.

De très nombreux exemplaires du monnayage proviennent du

trésor d’Érétrie de 1937 (IGCH. 175) enfoui vers 235 avant

J.‑C. Cette série était précédemment datée par W. P. Wallace

entre270 et267 avantJ.‑C., dernière émission dumonnayagede

la Ligue. F. de Callataÿ, (RQEMH, op. cit., p. 128‑129, n° 147

en replace la chronologie entre 302 et 290 avant J.‑C. pour

l’ensemble du monnayage au lieu de 340‑267 avant J.‑C. C’est

grâceauxtravauxd’OlivierPicardinChalcisetlaconfédération

eubéenne, étude de Numismatique et d’histoire (IV

e

 - I

er

siècle),

BEFAR. 234, Paris, 1979, op. cit., p. 165‑166 que cette nouvelle

chronologie a pu être proposée.