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MONNAIES GRECQUES
EUROPE
ILLYRIE - DYRRACHIUM
(IV
e
siècle avant J.‑C.)
Épidamnos, colonie de Corcyre fut fondée en 623 avant J.‑C.
La ville était la capitale des Dyrrachi. En 435 avant J.‑C., un
conflit éclata entre Dyrrachium et Corinthe, à l’origine de la
guerre du Péloponnèse. C’est aussi à cette époque que la cité
changeadenom,pourdevenirDyrrachiumaulieud’Épidamnos.
Au milieu du IV
e
siècle avant J.‑C., la cité entra dans l’orbite
corinthienne et monnaya au type corinthien. En 312 avant J.‑C.,
Glaucias, roi des Illyriens s’empara de la ville avec l’aide des
Corcyréens.Vers280avantJ.‑C.,Dyrrachiumétaitdans l’orbite
macédonienne de Ptolémée Céraunos. La ville fut ensuite ruinée
par les tribus illyriennes et finit par se placer sous le protectorat
romain en 229 avant J.‑C. Quand les Romains commencèrent
à occuper la région à la fin du III
e
siècle avant notre ère, ils
rebaptisèrent la ville du nom de Dyrrachium. Elle devint à la
fin de la République le port le plus important pour le commerce
avec l’Italie en provenance de Brindisium.
99.
Statère, c. 400‑350AC.
, Dyrrachium, Illyrie, étalon
corcyréen, (Ar, Ø 22 mm, 6 h, 10,55 g). (pd. th. 10,80 g).
A/
Vache à droite, allaitant un veau agenouillé à gauche.
R/
Légende rétrograde
.
D/U/R
. (Dyrrachium). Double carré
linéaire à double compartiments ornés et décorés, (jardin
d’Alcinoüs) ; dans le champ à l’exergue, une massue posée
horizontalement tournée à droite.
Exemplaire sur un flan ovale, bien centré des deux côtés.
Frappe légèrement brouillée au droit. Joli revers.
BMC. 20 pl. 13, n° 13 - B. traité384 - Hirsch 1167 -
Dewing 1433 var. - GC. 1890.
RRR. TB+ / TTB
380 € / 650 €
Ilexisteplusieursversionspourlereversdansl’ordonnan-
cement des lettres et des symboles. Sur notre exemplaire,
le delta est à 3 heures, l’upsilon à 12 heures (figuré ici
par un iota), le rhô à 9 heures et la massue à 6 heures.
C’est au moment où le conflit éclate entre Corinthe et
ÉpidamnosquelacitéchangedenometdevientDyrrachium.
L’étalonmonétaireutiliséestcorcyréenetnonpluscorinthien.
Ce monnayage va durer pendant plus d’une cinquantaine
d’années avec de nombreuses variétés qui ont été recensées
par E. Babelon dans le Traité des monnaies grecques et
romaines, IV, Paris 1932, p. 183‑184.
ACARNANIE - ANACTORIUM
(IV
e
siècle avant J.‑C.)
Anactorium,situéeàl’entréedugolfed’Ambracie,prèsd’Actium,
était l’une des plus anciennes colonies corinthiennes fondée au
VII
e
siècle avant J.‑C. En 425, les éléments corinthiens furent
chassés par les Athéniens et les Acarnaniens au cours de la
guerre du Péloponnèse. Lors de la guerre Sacrée, entre 355
et 346 avant J.‑C., Anactorium, favorable aux Corinthiens se
rangea du côté des Thébains contre les Phocidiens. C’est à ce
moment là que les émissions monétaires reprirent.
100.
Statère ou Didrachme, c. 330 AC.
, Anactorium,
Acarnanie, étalon corinthien, (Ar, Ø 21,5 mm, 6 h, 8,49 g).
(pd. th. 8,64 g).
A/
Anépigraphe
.
(AN).
(Anactorium). Pégase volant à gauche.
R/
monogramme
.
(AN)
. (Anactorium).Tête d’Athéna à gauche,
coiffée du casque corinthien ; derrière un trépied delphien dans
une couronne de laurier.
Exemplaire sur un flan large, ovale et complet des deux côtés.
Frappe molle au droit. Revers fantastique, finement détaillé.
Magnifique patine demédaillier avec des reflets mordorés irisés.
BMC. 38 pl. 32/4 - SB. 3917 - B. traité179 pl. 277/12. - Coll.
BCD, Akarnanien und Aetolien, n° 83.
R. TTB+ / SUP
450 € / 750 €
Au droit, un début de cassure de coin est visible sur l’aile de
Pégase. Coin légèrement bouché.
La fabrication des poulains s’interrompit pour Anactorium
entre 425 et 350 avant J.‑C. environ. C’est dans un contexte
économiquefavorablequ’ellerepritdanslasecondemoitiéduIV
e
siècle avant J.‑C. Les relations commerciales avec la métropole
étaient importantes. Le temple d’Apollon actien se trouvait sur
le territoire de la cité et il devint le centre religieux de la Ligue
acarnanienne. Le trépied dans la couronne du revers rappelle
certainement cette filiation. Après la victoire d’Actium en 31
avant J.‑C., sur Marc Antoine et Cléopâtre, Octave-Auguste
rendra tout son lustre à ce culte.
n° 100 R/
n° 100 A/