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MONNAIES GRECQUES

EUROPE

PANORME (405‑380 avant J.‑C.)

Nous avons peu d’information sur Panorme, l’actuelle Palerme,

avant l’occupation carthaginoise de 409 avant J.‑C. Nous

savons qu’elle fut l’une des têtes de pont du débarquement des

envahisseurs en Sicile. Le monnayage semble avoir commencé

vers 415 avant J.‑C. et prend de l’importance à partir de 405

avant J.‑C. Panorme fut un maillon très important du système

de pénétration carthaginois en Sicile au IV

e

siècle avant J.‑C.

La cité fut finalement prise en 253 avant J.‑C. par les Romains

au cours de la première guerre Punique.

27.

Tétradrachme, c. 390AC.

, Panorme, Sicile, étalon

attique, (Ar, Ø 24 mm, 4 h, 17,31 g). (pd. th. 17,28 g).

A/

Inscriptionpuniqueàl’exergue«SYS»

.Quadrigegalopant

à gauche, conduit par un aurige, tenant le rênes et le kentron,

couronné par Niké volant à droite ; double ligne d’exergue ;

au-dessous, un petit dauphin à gauche.

R/

Anépigraphe

.Tête

féminine (Aréthuse ou Perséphone) diadémée à droite, les

cheveux tirés en arrière, avec un collier, entourée de quatre

dauphins ; un globule, dans le champ devant les dauphins.

Exemplaire sur un petit flan épais, bien centré des deux

côtés. Joli droit à l’usure régulière. Belle tête au revers

élégante et altière. Jolie patine de collection ancienne. A

été nettoyé anciennement.

BMC.- - GC. 893 - CPS. 52 p. 50, (pl. 12, A/ 14 -R/ 41) -

MIAMG. 4583 (4750€) - HGCS. 2/1019 (R2).

RRR. TTB  / TTB+

 1800 € / 3200 €

Cet exemplaire provient du stock de Jean-Bruno Vigne

et de la collection JMB.

Mêmes coins que l’exemplaire du British Museum. Début de

cassuredecoinvisibledansladoubleligned’exerguecommesur

l’exemplairedeLondres,1938.Cinquièmeexemplairesignalé.

CemonnayageestimitédeceluideSyracusegravéparKimon

ou par Evainète et ses successeurs. Panorme, l’actuelle

Palerme, était la cité carthaginoise la plus importante sur la

côtenord-estdelaSicile.Lemonnayagefutfabriquéenquantité

à partir de 409 avant J.‑C. et la pénétration carthaginoise

en Sicile. Ce type, frappé vers 390 avant J.‑C. se caractérise

par l’utilisation de deux coins de droit et de deux coins de

reverspouruntotaldehuitexemplairesquis’intercalententre

deux séries. Jenkins, dans son article de la RSN 50, en 1971,

indiquait les liens qui unissaient cette série aux pièces dans le

styled’Eumèneetd’Eukleidas,frappéesentre412et405avant

J.‑C. Coin de droit et de revers n’ont pas été réutilisés. G. K.

Jenkins avait recensé quatre exemplaires pour cette variété.

SICULO-PUNIQUES -

LILYBÉE (350‑300 avant J.‑C.)

G. K. Jenkins, dans la Revue Suisse de Numismatique, a proposé

l’attribution à Lilybée pour la série carthaginoise de Sicile à

la légende du camp (Machanat). La cité se trouvait sur la côte

occidentale de l’île, non loin deMotya et d’Éryx. Le conflit entre

Carthaginois et Grecs puis Romains dura plus de trois siècles.

Carthage,lagrandemétropoled’originetyrienne,avaitétéfondée

en 814 avant J.‑C. et sa reine mythique, Didon, après avoir aimé

Énée, prédit la haine féroce que se porteraient, jusque dans la

destruction, Carthage et la nouvelle cité que devait fonder le

troyen en exil, Rome. La première grande bataille eut lieu près

d’Himère en 480 avant J.‑C. entre les Grecs de Gélon et les

Carthaginois. La partie occidentale de l’île fut souvent dominée

parlesenvahisseurs.Ladeuxièmevagued’invasionsseproduisit

après la désastreuse opération athénienne d’Alcibiade en 413

avant J.‑C. Un certain statu quo s’établit ensuite jusqu’à la

premièreguerrePunique(268‑241AC.)quivit lapertedéfinitive

de la Sicile pour les Carthaginois.

26.

Tétradrachme, c. 340 AC.

, Lilybée, Sicile, étalon

attique, (Ar, Ø 25,5 mm, 6 h, 16,83 g). (pd. th. 17,28 g).

A/

Anépigraphe

. Tête de Tanit (Perséphone ouAréthuse) à

gauche, la coiffure ornée d’épis avec un collier de perles et

des boucles d’oreilles, entourée de quatre dauphins ; sous

le menton, un pétoncle.

R/

Lettre punique (machanat)

. (Le camp). Tête et cou de

cheval à gauche ; derrière un palmier.

Exemplaire sur un flan bien centré des deux côtés avec les

grènetisvisiblesdesdeuxcôtés.Trèsbeauportraitd’unstyle

fantastique à l’usure superficielle dans la chevelure. Revers

à l’usure plus prononcée, mais d’un style extraordinaire.

Belle patine de collection ancienne gris foncé avec des

reflets mordorés.

CPS. 157 pl. 11 (A/48 - R/142) (6 ex.) - MIAMG. 5517 -

GC. 6435 var. (750£) - Cop. 84 - Lockett 1050 pl. XXI

(cet ex.).

RR. TTB+

 1500 € / 2500 €

Mêmes coins que l’exemplaire du Royal Coin Cabinet

de Copenhague (Cop. 84). Cet exemplaire est cité dans

l’ouvragedeG.K.Jenkins(CPS,49,n° 157)etillustrédans

The Lockett Collection (SNG. Lockett, n° 1050, pl. XXI).

Le portrait du droit est directement inspiré par le déca-

drachme de Syracuse, signé du maître Evainète, gravé

soixante ans plus tôt. L’adoption par les Carthaginois de

l’étalon attique plutôt que l’utilisation de l’étalon phénicien

marquelavolontédevouloirimposerlenouveaumonnayage

en Sicile. Avec cette liaison de coins (A/ 48 - R/ 142), J. K.

Jenkins, Coins of Punic Sicily, SNR.56, 1977, p. 49‑50,

pl.11 a répertorié six exemplaires. Le coin de droit (A/ 57)

est lié aux numéros 153 à 158 pour un total de trente-cinq

exemplaires. Le revers (R/ 142) n’a pas été utilisé pour

d’autres tétradrachmes.

n° 25 R/