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MONNAIES ROMAINES
LA TÉTRARCHIE ET CONSTANTIN
Constance est devenu césar le 1
er
mars 293 en même temps
que Galère. Constance, devenu auguste en 305, passa en
Bretagne pour combattre les Pictes. Il mourut à York comme
Septime Sévère, le 25 juillet 306. Constantin avait eu le temps
de le rejoindre, malgré l’interdiction de Galère. Constantin
fit frapper un important monnayage de consécration puis de
restitution en sa mémoire.
FlaviusValeriusConstantius -Auguste -(1/05/305‑25/07/306).
333.
Follis ou nummus, 305
, Ticinum, 1
re
ém., 1
re
, 1
re
off.,
(Ae, Ø 28 mm, 12 h, 10,43 g). (pd. th. 10,15 g, taille 1/32 L.).
A/
IMP C CONSTANTIVS P F AVG
. « Imperator Cæsar
ConstantiusPiusFelixAugustus», (L’empereurcésarConstance
pieux heureux auguste). Tête laurée de Constance I
er
auguste
à droite (O*).
R/
FIDESM-I-LITVM/ -|●// PT
. « FidesMilitum», (La Fidélité
des soldats). Fides (la Fidélité) drapée, assise à gauche, tenant
un sceptre de la main droite et une enseigne militaire de la
main gauche.
Exemplaire de qualité exceptionnelle sur un flan large et épais,
parfaitement centré des deux côtés avec les grènetis visibles.
Très beau portrait massif de Constance I
er
. Revers magnifique,
de haut relief, finement détaillé. Jolie patine marron foncé.
Conserve la plus grande partie de son brillant de frappe et de
son coupant d’origine.
C. 44 - RIC. 55 a - RCV. 14180 (180$) - MRK. 121 /55 var.
R. SPL
175 € / 250 €
Rubans de type 2 aux extrémités bouletées. Revers inhabituel.
L’atelierdeTicinumsembleobéiràunehiérarchiedefabrication
très stricte lors de l’émission pour la deuxième Tétrarchie
en fonction des différents revers et du placement du globule
dans le champ à droite ou à gauche. L’atelier comprend trois
officines qui frappent indistinctement pour les Augustes et les
Césars. Lors de la seconde émission de 306, ce type de revers
est réservé aux augustes.
332.
Follis ou nummus, 295
, Boulogne, 1
re
ém.,
(Ae, Ø 27 mm, 6 h, 9,17 g). (pd. th. 10,15 g, titre 50 ‰,
taille 1/32 L.).
A/
FL VAL CONSTANTIVS NOB C
. « Flavius Valerius
Constantius Nobilissimus Cæsar », (Flavien Valère
Constance très noble césar). Tête laurée de Constance I
er
césar à droite (O*).
R/
GENIO POPV-LI ROMANI
. « Genio Populi Roma-
ni », (Le Génie du Peuple romain). Genius (le Génie)
debout à gauche, le manteau sur l’épaule gauche, tenant
une patère de la main droite et une corne d’abondance de
la main gauche.
Exemplaire sur un flan large, parfaitement centré des deux
côtés avec les grènetis visibles. Beau portrait de Constance
I
er
, de haut relief. Frappe un peumolle au revers. Jolie patine
gris superficielle avec des reflets dorés et marron glacé.
C.- - RIC. 17 a var. (Londres) - TCRB.- - B. 4 a., pl. LXIX
(1 ex) - B. supp 1/- - B. supp 2/-.
RRR. SUP / TTB+
150 € / 250 €
Avec son argenture superficielle. Petite effigie. Rubans de
type 1. Portrait particulier. Exemplaire de la plus grande
rareté. La titulature et le portrait sont très proches des
folles lyonnais des trois premières émissions (294‑295) et
seraient donc frappés à Boulogne. Le follis n’est pas de
Lyon et n’a pas eu la marque d’exergue arasée ou n’est
pas mal frappée, la marque mal venue. Il s’agit d’un
scalptor lyonnais comme l’a démontré le Docteur Pierre
Bastien qui suit le « comitatus » de Constance Chlore qui
s’apprête à passer en Bretagne afin d’affronter Allectus.
Un seul exemplaire répertorié dans le corpus du Docteur
Bastien en 1976 (B. 4a, pl. LXIX avec la césure POPV-LI
contre deux avec la césures POP-VLI).
Depuislongtemps,l’atelierdeBoulogneoucontinentalsans
marque a fait couler beaucoup d’encre dans la Manche
entre France et Angleterre. Longtemps attribué à l’atelier
de Londres, ces pièces très particulières étaient données à
l’atelier britannique sans distinction. Il revient tout d’abord
à C. H. V. Sutherland d’avoir isolé un groupe de folles de
la production londonienne et d’avoir rapproché le style
de ces pièces des folles de l’atelier Lyonnais du groupe I.
La publication des trésors de Fresnoy-lès-Roye en 1971
par P. Bastien et F. Vasselle permit d’isoler et de publier
37 folles de l’atelier continental sans marque. Puis en
1976, dans son troisième volume consacré au monnayage
lyonnais, Pierre Bastien se livra à une véritable synthèse
sur l’atelier continental sans marque attribué à Boulogne,
p. 125‑128 avec un catalogue de neuf numéros (pl. LXIX)
complété par un numéro dans le Supplément II du Bastien.
Depuis,quelquesexemplairesdéjàconnusou identifiéssont
venus compléter l’étude, mais les monnaies de l’atelier de
Boulogne ou continental restent parmi les plus mal connues
et reconnues des ouvrages et catalogues de ventes raison
pour lesquelles nous sommes heureux de vous présenter
plusieurs exemplaires de cet atelier, l’ensemble le plus
important jamais proposé à la vente.
n° 334 R/