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MONNAIES ROMAINES LA TÉTRARCHIE/L’EMPIRE CHRÉTIEN
CONSTANTIN II - AUGUSTE
Né en 315 ou 316, Constantin le Jeune reçut sur les monnaies
le titre de césar comme son demi-frère Crispus et son cousin
Licinius ainsi que le titre de prince de la jeunesse. Constantin
II était le fils aîné de Constantin I
er
et de Fausta. En septembre
337, il reçut la « pars occidentalis » de l’empire avec une
sujétion sur son frère Constans, Constance II ayant la « pars
orientalis ». Très vite, Constantin et Constans se brouillèrent.
L’aîné fut éliminé en avril 340.
Flavius Claudius Julius Constantinus - Auguste -
(9/09/337‑04/340).
347.
Miliarense, 337‑338
,Trèves, (Ar, Ø 23,5 mm, 6 h,
4,19 g). (pd. th. 4,51 g, taille 1/72 L.).
A/
CONSTAN-TINVS AVG
. « Constantinus Augus-
tus », (Constantin auguste). Buste diadémé, drapé et
cuirassé de Constantin II Auguste à droite (A’b) (diadème
lauré et gemmé).
R/
CONSTANTINVS AVG
. « Constantinus Augus-
tus », (Constantin auguste). Quatre enseignes militaires.
Exemplaire sur un flan large et irrégulier, parfaitement
centré avec les grènetis visibles. Très beau portrait de
Constantin II Auguste avec une petite faiblesse de frappe
dans la légende. Très joli revers de style fin avec une petite
faiblesse de frappe. Patine grise superficielle.
C. 107 (100f.) - RIC. 21 (R3) - RSC.-. - Gnecchi 6.
RRR. SUP / TTB+
4200 € / 8500 €
Cet exemplaire provient de la collection J.‑C. D.
Rubans de type 1 aux extrémités bouletées. Diadème com-
positelauréetgemmé.Cabochongemméronddefermeture.
Minusculefibuled’attachesurlepaludamentum.Ptéryges
larges. Au XIX
e
siècle, ce « médaillon » était attribué à
Constantin I
er
. De la plus grande rareté. Chez Cohen,
l’évaluationdecemiliarense(100francsor)correspondait
au prix d’un rare solidus de Magnence (C. 15).
Il existe deux sortes deMiliarense. Le miliarense lourd était
taillé au 1/60
e
de livre (5,41g) et le miliarense léger taillé au
1/72
e
delivre(4,50g)commelesolidus.Lenomdemiliarense
vient du fait que cette monnaie valait le 1/1000
e
de la livre
d’or (0,32). Le ratio Or/Ar à l’époque de Constantin II est
donc de 1:17 environ. Ces monnaies étaient probablement
frappéeslorsd’émissionsspécialesetétaientdistribuéespar
l’empereur lors de son passage dans la cité émettrice ou par
un haut représentant de l’autorité impériale. La fabrication
de ce miliarense n’est pas liée à un événement particulier.
En revanche, le choix de la légende de revers avec le nom
de l’empereur accompagnant les quatre enseignes doit
rappeler que Constantin II est le « senior augustus » après
le 9 septembre 337, l’élimination de la famille collatérale
de Constantin et le partage entre les trois frères, fils de
Fausta et Constantin I
er
et qu’il est aussi le chef militaire
par excellence. Ce statut va être remis en question par son
frère cadet, Constans qui veut s’émanciper de sa tutelle.
ROME (330‑348)
Rome avait été fondée le 21 avril 753 avant J.‑C. selon Varron
(Ab Urbe Condita). La ville, dont la population a oscillé entre
400.000 et un million d’habitants au Haut Empire, perd de
son importance à partir de la seconde moitié du III
e
siècle. Le
choix par Constantin d’une nouvelle capitale, à partir de 326,
lui porte un coup fatal dont l’Urbs ne se relèvera pas avant la
Renaissance. La ville va encore se survivre pendant près de cent
cinquante ans, malgré deux sacs : ceux de 410 et de 455. Rome
n’est plus dans Rome.
346.
Centenionalis ou nummus, 331
, Lyon, 18
e
ém.,
1
re
off., (Ae, Ø 16 mm, 6 h, 1,95 g). (pd. th. 2,46 g,
taille 1/132 L.).
A/
VRBS - ROMA
. « Urbs Roma », (La ville de Rome).
Buste casqué et cuirassé de Rome à gauche, vu de trois
quarts en avant (C*1).
R/
Anépigraphe/ -|-// ●PLG●
. La louve à gauche, allaitant
Romulus et Rémus ; au-dessus, les deux étoiles des
Dioscures (les Gémeaux, Castor et Pollux).
Exemplaire sur un petit flan ovale, échancré à 5 heures
au droit, bien centré des deux côtés. Très beau portrait de
Rome. Revers de toute beauté. Jolie patinemarron chocolat.
B.- - RIC.- - C. 17 - LRBC.- - B. supp 1/- - B. supp 2/- -
Compas-. - B. Supp. 3/ 232(alpha)a.
INÉDIT. SPL
150 € / 300 €
Poids très léger. Semble complètement inédit et non
répertorié avec cette marque d’atelier. Ce type n’est pas
une imitation. Prendra le numéro 232(alpha)a dans le
supplément III du Bastien.
En330,ByzanceestofficiellementrenomméeConstantinople.
Pour cette célébration, deux séries monétaires au nom des
deux capitales de l’Empire (la vieille Rome, et la récente
Constantinople)sontfrappées.Lespetitsbronzesauxtypesde
RomeetdeConstantinoplecommencèrentd’êtrefabriquésà
partir de 330 à 331 selon les ateliers. La frappe ne s’arrêta
que dix ans plus tard aux alentours des années 340. Entre
temps la frappe de ces nummi ou centenionales passa du
1/132
e
de la livre (2,46 g) au 1/192
e
de la livre en 336 (1,69
g). À Lyon, les deux officines ont indistinctement frappé
pour Constantin I
er
auguste, Constantin II ou Constance
II césars, Rome et Constantinople pour un total de 252
nummi recensés dans le corpus de Pierre Bastien en 1982.
Pour Rome, nous avons 62 exemplaires pour la première
officineetseulementonzepourladeuxième.Nousavonsune
nouvelle marque (.PLC.) avec notre exemplaire.
n° 346 R/