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MONNAIES ROMAINES
LES SÉVÈRES
émissionquicommenceaudébut juillet217.L’antoninienest
seulement répertorié pour les revers des deux phases de la
première émission de Rome. Aucun antoninien ne fut frappé
à Antioche. L’antoninien de Diaduménien appartient à la
deuxièmephaseetestdoncdelaplusgranderareté,(cf.,Clay,
op. cit. p.34). Pour les règnes deMacrin et de Diaduménien,
le classement des émissions repose sur le travail de Curtis L.
Clay, The Roman Coinage of Macrinus and Diadumenian,
NZ 93, 1979, p. 21‑40, pl. 4‑5, qui a reclassé les différentes
émissions de l’atelier de Rome, grâce à la théorie des
cycles, et d’avoir mis en lumière l’organisation de l’atelier
de Rome qui travaille en officines et non pas en fonction du
métal comme l’avaient décrit les numismates du XIX
e
siècle.
ALEXANDRE SÉVÈRE
(10/05/221‑22/03/235)
Alexandre Sévère, de son vrai nom Gessius Bassianus Alexianus,
est né en 208 à Césarée de Phénicie. C’est le fils de Julia Mamée
et de Gessius Marcianus, un procurateur d’origine syrienne.
C’est aussi le petit-fils de Julia Maésa, la sœur de Julia Domna, la
femme de Septime Sévère, la mère de Caracalla et de Géta. Il est
adopté par son cousin Élagabal le 10 mai 221. Quand ce dernier
est assassiné le 13 mars 222, c’est Alexandre Sévère qui est choisi
pour lui succéder. Il reste sous l’influence de sa mère jusqu’à la
fin de son règne. Ulpien est nommé préfet du Prétoire, mais il sera
malheureusementmassacrépar lessoldatsen223.En225,ilépouse
Orbiane qui sera bientôt reléguée. À partir de 231, les frontières
de l’Empire sont menacées. C’est d’abord une expédition contre le
nouveau monarque sassanideArdashir qui se conclut par une trêve
en 233, l’empereur devant se rendre sur le limes rhénan que les
Germainsontfranchi.L’empereuretsamèresontassassinésen235.
Marcus Aurelius Severus Alexander - Auguste -
(13/03/222‑22/02/235).
296.
Denier, 223
, Antioche, 1
re
ém., (Ar, Ø 19 mm, 12 h,
2,65 g). (pd. th. 3,38 g, titre 500 ‰, taille 1/96 L.).
A/
IMPSEVALEXANDAVG
. « Imperator SeverusAlexander
Augustus », (L’empereur Sévère Alexandre auguste). Buste
lauré, drapé et cuirassé d’Alexandre Sévère à droite, vu de trois
quarts en arrière (A*2).
R/
LIBERTASAVG/ *|-// -
. « LibertasAugusti » (La Liberté de
l’auguste). Libertas (la Liberté) debout à gauche, tenant de la
main droite un bonnet (pileus) et un long sceptre de la gauche.
Exemplaire sur un petit flanmince et ovale, bien centré des deux
côtés avec les grènetis visibles. Très beau portrait particulier
d’Alexandre Sévère. Joli revers de style fin. Belle patine gris
foncé avec des reflets dorés. C. 149 - RIC. 285 - BMC/RE. 1012
pl. 32 - RSC. 149 - RCV.- - MRK.-.
R. SUP / TTB+
145 € / 250 €
Poids très léger. Rubans de type 3. Sur cet exemplaire
précoce, le portrait d’Alexandre Sévère fait encore penser à
celui d’Élagabal. Ce buste est bien cuirassé alors qu’il n’est
normalement décrit que drapé. Au revers, nous avons encore
l’étoile, rencontrée sur le monnayage de son prédécesseur.
Surlesmonnaiessyriennes,leportraitdel’empereurestbeaucoup
moins stéréotypé que sur les deniers romains ; preuve est que les
graveurs antiochéens étaient capables de rendre les portraits
plus expressifs et plus individuels.
MACRIN (11/04/217‑8/06/218)
Macrin est né en 164 à Cherchell en Maurétanie. Ce n’est pas un
sénateur, mais un chevalier, d’origine indigène (maure). Il était
procurateur de la « res privata » (caisse privée de l’empereur) de
CaracallapuispréfetduPrétoireàpartirde212.Aprèsl’assassinat
de Caracalla le 8 avril 217, il est acclamé empereur le 11 avril.
Il ne viendra jamais à Rome et reste à Antioche. Il fait diviniser
Caracalla, mais exile JuliaDomna qui se laisse mourir. Il prend le
titredeSeveruspourserallierlespartisansdelafamillesévérienne
etdonne leprænomend’Antoninusàsonfils,Diaduménien,quiest
promu césar. En essayant de se concilier tout le monde, il heurte
l’armée qui regrette Caracalla. Des soldats, cantonnés à Émèse,
proclamentÉlagaballe16mai218.Vaincuenjuin,Macrins’enfuit.
Apprenant la mort de Diaduménien, il tente de se suicider en se
jetant de son char et est achevé par ses propres soldats.
Marcus Opellius Macrinus.
295.
Antoninien, 217, juin - juillet
, Rome, 1
re
ém., 1
re
off.,(Ar,Ø 22 mm,12 h,5,24 g).(pd. th. 5,07 g,titre 500 ‰,
taille 1/64 L.).
A/
IMP C M OPEL SEV MACRINVS AVG
. « Impe-
rator Cæsar Marcus Opellius Severus Macrinus Augus-
tus », (L’empereur césar Marc Opellius Sévère Macrin
auguste). Buste radié, drapé et cuirassé à droite vu de trois
quarts en arrière (A2).
R/
FELICITASTEMPORVM
.«FelicitasTemporum», (La
Félicité du temps). Felicitas (la Félicité) drapée debout à
gauche, tenant un caducée de la main droite et un sceptre
long de la main gauche.
Exemplaire sur un flan large et complet des deux côtés
avec les grènetis visibles. Beau portrait deMacrin avec une
petite faiblesse sur le vêtement. Joli revers de style fin avec
une usure superficielle. Jolie patine de collection ancienne
avec des reflets dorés.
C. 20 var. (12f.) - RIC. 63 f - BMC/RE. 8 - RSC. 20
c - RCV. 7321 (750$) - MRK.-.
RR. TTB+
450 € / 750 €
Rubans de type 3. Ptéryges larges sous le paludamentum.
L’antoninienestunedénominationtrèsrarepourMacrin.Elle
doitdisparaîtredumonnayageavantledébutdeladeuxième