- 167 -
MONNAIES ROMAINES
L’ANARCHIE MILITAIRE
Exemplaire de qualité exceptionnelle sur un flan ovale et irrégulier,
parfaitementcentrédesdeuxcôtésaveclesgrènetiscomplets.Portrait
detoutebeauté.Reversdehautrelief,bienvenuàlafrappe.Magnifique
patine grise superficielle avec des reflets dorés. Conserve la plus
grande partie de son brillant de frappe et de son coupant d’origine.
C. 41 - GAD. 83 - RSC. 41 - RSC. 8603.
SPL
125 € / 200 €
Rubans de type 3. Ptéryges invisibles sous le paludamentum.
Le culte de Sol s’est largement répandu dans l’Empire au III
e
siècle,
grâce à l’armée. Le culte de Sol est même devenu officiel à partir
d’Aurélien, essayant d’imposer un monothéisme païen afin de
s’opposer au Christianisme qui s’est aussi beaucoup développé. La
luttevadurercinquanteansetlecultedes«gentils»val’emporteren
accaparantunepartiede lasymboliquepaïennecomme lanaissance
du Christ le 25 décembre qui était en fait la fête du solstice d’hiver
et symbolisait la naissance de Mithra.
PHILIPPE I
er
L’ARABE (03/244‑09/249)
Philippe est né à Bostra en Trachonitis, province d’Arabie, d’où
le surnom de l’empereur. Il est nommé préfet du Prétoire après la
disparitiondeTimésithée,lebeau-pèredeGordienIII,en243.Philippe
fait ou laisse assassiner Gordien au début 244 puis s’empresse de
conclure une paix infamante avec les Sassanides. Il leur verse un
tribut de 500.000 deniers. Il nomme son fils Philippe césar en 244
et sa femme Otacilia Sévéra augusta. En 247, Philippe élève son
fils à l’augustat. Il mène une brillante campagne contre les Quades
et les Carpes qui avaient envahi la Dacie. Le grand événement du
règne de Philippe est la commémoration du millénaire de Rome qui
commence le 21 avril 247. Plusieurs usurpateurs, dont Jotapien et
Pacatien, se proclament augustes à la fin du règne. Philippe charge
Dèce, commandant des légions de Pannonie, de rétablir l’ordre sur
leDanube.Les troupes,contresavolonté,proclamentDèceauguste
en juin ou juillet 249. Philippe trouve la mort en combattant les
troupes de Dèce en septembre 249.
Marcus Julius Philippus.
312.
Antoninien, 245
, Rome, 4
e
ém., 5
e
off., (Bill, Ø 24 mm,
6 h, 4,53 g). (pd. th. 4,51 g, titre 450 ‰, taille 1/72 L.).
A/
IMP M IVL PHILIPPVS AVG
. « Imperator Marcus Iulius
Philippus Augustus », (L’empereur Marc Jules Philippe auguste).
Buste radié, drapé et cuirassé de Philippe I
er
à droite, vu de trois
quarts en arrière (A2).
R/
LIBERALITAS AVGG II
. « Liberalitas
Augustorum iterum », (La deuxième Libéralité des augustes).
Liberalitas (la Libéralité) debout de face, regardant à gauche, tenant
de la main droite un abaque et de la gauche une corne d’abondance.
Exemplaire de qualité exceptionnelle sur un flan large, parfaitement
centré des deux côtés avec les grènetis complets. Portrait de toute
beauté. Revers de haut relief, bien venu à la frappe.Très belle patine
grise avec des reflets dorés. Conserve l’intégralité de son brillant de
frappe et de son coupant d’origine. C. 87 - RIC. 38 b - RSC. 87 -
RC. 2561 - MRK. 74 /13 - RCV. 8937.
SPL
125 € / 220 €
Rubans de type 3. Ptéryges à peine visibles sous le paludamentum.
La deuxième libéralité célèbre soit la nomination de Philippe II au
titre de César, soit le premier consulat de Philippe I. La première
libéralité avait été effectuée selon la coutume lors de l’accession
de Philippe Père.
GORDIEN III (02‑03/238‑03/244)
Gordien III est le petit-fils de Gordien I
er
et le neveu de Gordien II,
empereurs éphémères de l’année 238. À la demande du peuple de
Rome, ilestchoisicommecésarparBalbinetPupienet leursuccède
après leurs assassinats. Empereur à 13 ans, marié à 16, tué à 19,
voilà comment pourrait se résumer la vie de ce jeune homme qui fut
victimedesappétitsdePhilippe l’Arabe,nouveaupréfetduprétoire.
Marcus Antonius Gordianus - Auguste - (05/238‑03/244).
310.
Denier,240,mi
,Rome,7
e
ém.,1
re
,4
e
off.,(Bill,Ø 19,5 mm,
11 h, 1,94 g). (pd. th. 3,38 g, titre 450 ‰, taille 1/96 L.).
A/
IMPGORDIANVSPIVSFELAVG
.«ImperatorGordianusPius
Felix Augustus », (L’empereur Gordien pieux heureux auguste).
Buste lauré, drapé et cuirassé de Gordien III à droite, vu de trois
quarts en arrière (A*2).
R/
SALVS AVGVSTI
. « Salus Augusti », (La Santé de l’auguste).
Salus (la Santé) drapée debout à droite, tenant une patère de la main
gauche et tenant un serpent de la main droite.
Exemplairedequalitéexceptionnellesurunflanparfaitementcentré
des deux côtés avec les grènetis complets. Très beau portrait de
Gordien III. Revers de style fin et de haut relief. Belle patine grise
avecdesrefletsdorés.Conserve l’intégralitédesonbrillantdefrappe
et de son coupant d’origine.
C. 325 - RIC. 129A, pl. 2‑18 - HCC. 62 - RSC. 325 - RCV. 8681 -
MRK. 72 /46 - HCC. 62.
SPL
125 € / 220 €
Poids excessivement léger. Rubans de type 3. Ptéryges à peine
visibles sous le paludamentum. La septième émission de Rome se
décomposeendeuxphases, l’unepour l’oret l’argentet laseconde
pour le bronze. Pour l’argent, nous n’avons que des deniers.
Ce denier de la septième émission était précédemment daté de 241
et normalement lié au mariage de Tranquilline, fille du préfet du
prétoireTimésithée,avecGordienIII.Nousavonsplutôtaffaireàune
émissioncommémorant leretour deGordienIIIàRome(Adventus).
Pour le classement, il faudra se reporter à l’étude de JérômeMairat
dans ROME VII. Le revers laisse penser que Gordien III tomba
malade en 240, probablement durant la première expédition de
Syrie. La première phase de cette émission ne comporte que des
aurei et des deniers. L’absence d’antoniniens est exceptionnelle
et suggère une émission spéciale commémorant le retour à Rome
après la campagne de Syrie.
311.
Antoninien, 240‑243
, Rome, 8
e
ém.-11
e
ém., 1
re
off., (Bill,
Ø 22 mm, 12 h, 4,87 g). (pd. th. 4,51 g, titre 450 ‰, taille 1/72 L.).
A/
IMPGORDIANVSPIVSFELAVG
.«ImperatorGordianusPius
Felix Augustus », (L’empereur Gordien pieux heureux auguste).
Buste lauré, drapé et cuirassé de Gordien à droite, vu de trois quarts
en arrière (A2).
R/
AETER-N-ITATI AVG
. «Æternitati Augusti », (L’Éternité de
l’auguste). Sol (le Soleil) debout de face tourné à gauche, levant la
main droite et tenant un globe de la main gauche.