- 110 -
MONNAIES GRECQUES
ASIE - AFRIQUE
JUDÉE - ROYAUME D’HÉRODE -
HÉRODE I
er
(40‑4 avant J.‑C.)
Héroded’ascendanceIduméenneestlefilsAntipater.Ilcommença
sacarrièresousPompéeetreçut le titredeTétrarqueen40avant
J.‑C.deMarcAntoineaprèsavoirservitouràtourleparticésarien
et celui de ses assassins. Quand Labienus envahit la Syrie avec
l’aidedesParthes,HyrcanIIfutdéposéetremplacéparsonneveu
Matthias Antigonos. Finalement, Hérode fut reconnu comme
souverain de Judée. Matthias Antigone fut finalement assassiné
après la prise de Jérusalem. Malgré les visées expansionnistes
de Cléopâtre VII, reine d’Égypte, Hérode soutient MarcAntoine
dans le conflit qui l’oppose à Octave. Il conserve la confiance
d’Octave devenu Auguste qui agrandit ses territoires. Le reste
de son règne est consacré à l’embellissement de son royaume
avec la construction de sa nouvelle capitale, Césarée et à la
reconstruction du Temple. La fin de son règne est entachée par
la mise à mort des ses fils, Alexandre et Aristobule en 7 avant
J.‑C. et Antipater en 4 avant J.‑C. La destruction de l’aigle d’or
placédansleTempleentraîneunerépressionsauvageaumoment
où il meurt en 4 avant J.‑C. Après sa mort, Auguste supprime le
royaume et les fils survivants d’Hérode, Archelaos, Philippe et
Hérode Antipas lui succèdent comme ethnarques et tétrarque
seulement. Hérode passe pour le responsable du massacre des
Innocents au moment de la naissance de Jésus et laisse une
réputation détestable aussi bien des Romains, des Hébreux et
des Chrétiens. Il a été un souverain hellénisé.
195.
Octoprutah, c. 40‑39 ou 38‑37AC., an 3
, Sébasté,
Samarie, (Ae, Ø 22 mm, 12 h, 5,92 g).
A/
Anépigraphe
. Coiffe de prêtre (bonnet) placé sur un
pulvinar (lit sacré) surmontée d’une étoile à six rais entre
deux palmes ; grènetis circulaire.
R/
HRODOU BASILEWS/ LG- (TR)
. (Hérode roi,
an3). Trépied ; dans le champ à gauche, date, à droite un
monogramme.
Exemplaire sur un petit flan à l’usure régulière, bien centré
des deux côtés avec les grènetis visibles. Patine verte
légèrement granuleuse.
BMC. 8 - GIC. 5523 - HGCS. 10/651 - RPC. 4901 -
ANS. 195 - GBC. 1169. - Meshorer 40.
RR. TTB
195 € / 300 €
Poids léger. Les auteurs du Roman Provincial Coinage
(RPC. 4901) ont recensé 10 exemplaires avec un poids
moyen de 6,64 g, un axe des coins à 12 heures et un
diamètre moyen de 22 mm.
Ladénominationdecetypeestassimiléeaveccelledel’aset
pourrait en constituer lamoitié ou 8 prutah. Ce type est bien
daté de l’an 3, mais la chronologie est difficile à établir soit
en 40/39 avant J.‑C. ou en 38/37 avant J.‑C. au moment où
Hérodes’emparedeJérusalem.Lemonogramme(TP)dans
lechamp à droitepourrait être interprété comme Tétrarque,
titre qu’Hérode reçut en 42 avant J.‑C.
deMarcAntoine.Aurevers l’ensemble pourrait bien représenter un objet cultuel
posé sur un lit sacré. Normalement aucun objet du culte ne
pouvait être représenté pas plus qu’un animal ou un humain
et encore moins un attribut sacerdotal.
SIDON (V
e
- IV
e
siècle avant J.‑C.)
Sidon était avec Tyr l’un des principaux ports de la cote
phénicienne, essentiellement un port militaire. Sidon était l’une
des cités les plus anciennes de la Phénicie. La cité était réputée
pour l’exploitation commerciale de la pourpre (murex). Son
monnayage semble avoir débuté dans la seconde moitié du V
e
siècle avant J.‑C. et dura jusqu’à la conquête macédonienne en
332 avant J.‑C. La ville se soumit au conquérant sans combat
à l’opposée de sa voisine, Tyr qui résista pendant sept mois. Le
nouveaumonnayage de Sidon commença en 112‑111 avant J.‑C.
Pompée a maintenu le statut de cité libre, confirmé ensuite par
MarcAntoine.Lemonnayageautonomecessaen30/29avantJ.‑C.
‘Abd’ Eschmun - (425‑410/407 avant J.‑C.).
194.
Seizième de shekel, c. 410AC
, Sidon, Phénicie, étalon
phénicien, (Ar, Ø 9 mm, 12 h, 0,64 g). (pd. th. 0,66 g).
A/
Anépigraphe
. Galère de guerre voguant à gauche devant les
fortifications de Sidon constituées de trois tours ; au dessous,
un lion passant à gauche.
R/
Anépigraphe
. Roi perse couronné
passant à droite le carquois sur l’épaule, tirant avec un arc bandé,
tenant une lance de lamain gauche ; de chaque côté, deux petites
figues incuses ; le tout dans les restes d’un carré creux.
Exemplaire sur un petit flan bien centré des deux côtés. Très
jolie représentation du droit. Beau revers où le roi se distingue
bien. Jolie patine de collection ancienne.
BMC. 15 pl. 18/10 - GC. 5933 - HGCS. 10/230. - J.W. Betlyon,
Pre-Alexandrine Coinage of Sidon, MN. 21, p. 19, n° 9, pl. 2 - J.
et A. G. Elayi, Trésors de monnaies phéniciennes et circulation
monétaire(V
e
-IV
e
sièclesavantJ.‑C.),Paris1993,trésorn° 23‑24,
Trésors de Qasr Naba.
R. SUP
220 € / 350 €
Sur cet exemplaire, la dépouille de peau de chèvre et la tête
du dieu Bès, toutes deux en creux sont visibles.
Sidon était avec Tyr l’un des principaux ports de la cote
phénicienne. C’était le principal port d’exportation de la
pourpre et aussi un port militaire d’où la présence de la galère
au droit. Au revers, c’est le Grand roi, ou Roi des rois qui est
représenté en archer. Il pourrait s’agir de Darius II (423‑404
AC) ou d’Artaxerxes II (404‑359 AC.). Ces monnaies sont
difficiles à dater et à replacer dans leur contexte chronologique.
Ces pièces sont considérées comme des huitièmes de shekel.
Betlyon les donne à ‘Abd’ Eshmun qui aurait régné sur Sidon
vers 410‑400 avant J.‑C.
n° 194 A/