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MONNAIES MODERNES FRANÇAISES
NAPOLÉON II (20/03/1811‑22/07/1832)
Napoléon François-Joseph Charles Bonaparte est né le 20 mars
1811. Roi de Rome à sa naissance, il quitte définitivement la France
le2mai1814avecsamère l’archiduchesseMarie-Louisesansavoir
revu son père. L’enfant porte les prénoms de ses grands parents
paternels, François et Joseph pour l’Autriche et Charles, le prénom
du père de Napoléon. En 1818, l’Aiglon reçoit le titre de Duc de
Reichstadt, lui pour qui son père avait abdiqué le 22 juin 1815 en
le proclamant Napoléon II, Empereur des Français. Confié à la
garde deMetternich, le fils de l’empereur meurt dans un costume de
colonelautrichien le22 juillet1832.Ilest immortalisédans ledrame
d’Edmond Rostand (1900) où il est interprété par Sarah Bernhardt.
375.
Essai de 5 francs en argent, 1816, (1860)
, --- ex.,
(Br, Ø 37,16 mm, 6 h, 25,53 g).
A/
NAPOLEON II - EMPEREUR
. Tête enfantine nue
à gauche.
R/
EMPIRE FRANCAIS/ 5/ FRANCS●/
ESSAI/ *1816*
. entre deux branches d’olivier.
G/
Wurden.
La monnaie a malheureusement été nettoyée et le revers
a subi des zones de corrosion disgracieuses. L’exemplaire
est cependant superbe avec une belle frappe bien centrée.
VG. 2402 - Maz. 637 - G. 596.
RR. SUP 58
1200 € / 2500 €
Frappé vers 1860.
Les poids des monnaies au nom de Napoléon II sont très fan-
taisistesetnerespectentpaslamétrologiefrançaise.Ceserait
la preuve, si elle était nécessaire, que ces émissions ont été
effectuéesailleursqu’àParis.Leurintérêtesticonographique.
Elles servaient certainement de repoussoir pour Napoléon
III ou « Napoléon le Petit » comme le nommait Victor Hugo,
en opposant le fils de l’Aigle, l’Aiglon, au fils d’Hortense,
Louis-Napoléon. La comparaison était d’autant plus facile
que le jeune homme était mort depuis plus de vingt ans.
373.
AuPacificateurdel’Europe,modulede5francspour
Alexandre I
er
de Russie, 1814
, Paris, --- ex., (Br, Ø 37,12 mm,
12 h, 22,28 g).
A/
GALLIAREDDITAEUROPAE● /APRILE1814●
.Légende
circulaire ; trois fleurs de lis au centre.
R/
AU PACIFICATEUR DE L’EUROPE● / A / I / PARIS●
.
Légende circulaire ; « A » cursif ; signature TIOLIER.
G/
Pierre-Joseph Tiolier (1763‑1819).
Cet exemplaire présente de petites marques de manipulation
dans les champs mais la couleur d’origine est bien visible.
Superbe exemplaire avec une jolie patine marron de collection
aux reflets tirant sur le mauve.
VG. 2347.
R. SUP 60
250 € / 400 €
Cassure de coin au revers le long de la légende.
Ces monnaies distribuées aux souverains des puissances alliées
et à leurs suites lors de leur visite de laMonnaie de Paris ont fait
l’objet d’un article par Stéphane Desrousseaux dans le Bulletin
Numismatique n° 16. Leur fabrication a coûté 6 118 francs 85
centimes. Les pièces frappées, appelées pièces de plaisir, ne
servaient qu’à constater leur présence et n’étaient donc pas
destinées à être distribuées au public ce qui explique leur rareté.
Quelques unes seulement ont été remises aux souverains et aux
personnes les accompagnant. Pour les trois souverains alliés,
les archives de la Monnaie de Paris révèlent que des pièces en
or, en argent et en bronze, au module de 2 et 5 francs, ont été
frappées pour chacun d’eux sans malheureusement indiquer le
chiffre exact de ces fabrications.
374.
Ange de Paix, module de 2 francs pour Frédéric-
Guillaume de Prusse, 1814
, Paris, --- ex., (Br, Ø 26,99 mm,
12 h, 8,40 g). (pd. th. 10 g, taille 40 au kilo).
A/
GALLIAREDDITAEUROPAE●/APRILE1814●
.Aucentre,
bouclier orné de trois fleurs de lis.
R/
FREDERICGUILLAUMEIII●ROIDEPRUSSE●/ANGE/
DE /PAIX/ - / PARIS ; à l’exergue signé Tiolier cursif
.
G/
Pierre-Joseph Tiolier (1763‑1819).
Cet exemplaire présente une tache au droit sous les fleurs de lys.
Les barres verticales de celles-ci sont cependant encore visibles
à l’exception de la troisième. Jolie patine marron même si du
brun commence à recouvrir les surfaces.
VG. 2358.
R. SUP 58
250 € / 400 €