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- 31 -

MONNAIES GRECQUES

ASIE ET AFRIQUE

ÉOLIDE - ÎLE DE LESBOS - MYTILÈNE

(V

e

 - IV

e

siècle avant J.‑C.)

L’île de Lesbos est située en face de la côte occidentale de l’Asie

Mineure, à l’entrée du golfe d’Adramyteion au débouché de

l’Hellespont. Mytilène, située sur la partie orientale de l’île

face au continent, en était la principale cité. Son important

monnayage d’électrum débuterait à la fin du VI

e

siècle ou dans

les premières années du V

e

siècle avant J.‑C. L’étalon utilisé est

le phoçaïque avec un statère de 16,32 g environ. Ce monnayage

d’électrum cesse après l’arrivée d’Alexandre le Grand en Asie

Mineure vers 330 avant J.‑C..

28.

Hecté ou sixième de statère en électrum, c. 493 AC.

,

Éolide, Mytilène, étalon phoçaïque, 15

e

 ém., 1

re

phase, (El,

Ø 11 mm,3 h,2,52 g).(pd. th. 2,72 g,2 obolesEl(2 drachmes)).

A/

Anépigraphe

. Protomé de sanglier ailé à droite.

R/

Anépigraphe

. Tête et cou de lion à droite en creux ;

derrière, une tablette.

Exemplairesurunflanovaleparfaitementcentrédesdeuxcôtés.

Joli droit complet à l’usure superficielle. Revers magnifique

où tous les détails de la crinière du lion sont visibles.

Bod. 15(A5/e),pl.51 -B.traité2141pl.159/17 -Aulock 7717 -

P. 2310 - BMC. 3 - Cop.- - Rosen- - HGCS. 6/940 (R1).

RR. TTB+  / SUP

 680 € / 950 €

Semble de mêmes coins que l’exemplaire de la collection

Montagu, Sotheby 1896, n° 540.

À Mytilène furent surtout frappés des hectés ou sixième de

statère. La série archaïque en électrum serait tardive et

succéderait à un monnayage complet de billon représentant

deux têtesdebovidésaffrontés.Lasérieavecdesrevers incus

serait la plus ancienne et daterait des années 500‑450 avant

J.‑C. Ces monnaies constituent unmonnayage symmachique

entre Mytilène et Phocée. La fabrication des espèces devait

être alternée de deux ans en deux ans entre les deux cités et

c’est Mytilène qui commença à frapper les espèces. Souvent,

la qualité dumétal est déficiente et altérée. La première série

du classement de Bodenstedt débute en 521 avant J.‑C. pour

se terminer en 478 avant J.‑C. Pour cette première série,

l’auteurarépertorié416exemplairesavec105coinsdedroit

et 118 de revers. Pour la quinzième émission, il a relevé 36

hectés avec dix coins de droit et neuf de revers Pour notre

combinaison (A/ a5 - R/ e) nous avons six exemplaires.

MYRHINA (II

e

siècle avant J.‑C.)

Myrhina, située au nord-est de Cymé, éclipsée par sa puissante

voisine n’apparaît qu’à l’époque hellénistique. Le monnayage

débuterait vers 300 avant J.‑C. La cité était réputée pour le culte

rendu à Apollon Grynion. Mais le symbole de la cité semble

avoir été l’amphore qui se trouve placée aux pieds d’Apollon.

27.

Tétradrachme stéphanophore, c. 150‑140 AC.

,

Éolide,Myrhina,étalonattiqueréduit,27

e

 ém.,(Ar,Ø 32 mm,

12 h, 16,34 g). (pd. th. 17,00 g, 4 drachmes ou 24 oboles).

A/

Anépigraphe

.Têted’ApollonGrynionlauréeetdiadémée

à droite, les cheveux longs tombant sur le cou.

R/

MURINAIWN/ ((TAU)

. (deMyrhina).Apollonmarchant

à droite, tenant de la main droite un phiale, sacrifiant, et de

la gauche une branche de laurier à laquelle sont suspendues

deux bandelettes ; à ses pieds à droite, l’omphalos et une

amphore ; dans le champ à gauche, monogramme ; le tout

dans une couronne de laurier.

Exemplaire sur un petit flan. Beau portrait légèrement

décentré sur le cou. Usure régulière, parfaitement lisible

et identifiable. Frappe un peu molle au revers. Recouvert

d’une épaisse patine grise de collection ancienne.

GC. 4216 var. - RQEMH. 217 - Aulock 1665 - BMC. 7 -

Cop. 222. - BMC.7 - K. S. Sacks, The Wreathed Coins

of Aeolian Myrhina, MN.30, New-York 1985, p. 38,

n° 50, pl. 15.

RR. TTB+  / TTB

 580 € / 850 €

Cette émission, d’après K. S. Sacks pour la vingt-septième

émission,nousavons treizenumérospour28exemplaires.

Même coin de droit que l’exemplaire de la vente Egger 46

du 11 mai 1914, n° 738.

Droit et revers se rapportent au culte très important que

rendait la cité de Myrhina à Apollon. La cité était située

entre Grynion, centre du culte, et sa puissante voisine

Cymé. Le monnayage ne doit pas commencer avant la

paix d’Apamée qui consacre entre autre le recouvrement

de la Liberté des cités grecques d’Asie Mineure. Nous

avons là, un exemple d’union monétaire de plusieurs villes

qui émirent un monnayage civique avec le même étalon

monétaire ayant pour trait commun, la couronne du revers

(stéphanophore)quiindiqueunevictoire.F.deCallataÿdans

son étude générale, reprenant les conclusions de K. Sacks,

a relevé 415 tétradrachmes au total avec 97 coins de droit.

L’auteur faisait remarquer que 55 des 97 coins de droit ne

sont représentés que par moins de quatre exemplaires ce

qui constitue un indice charactéroscopique faible. Pour la

27

e

émission avec vingt-huit tétradrachmes, nous avons

treize coins de droit et vingt-cinq coins de revers. Pour

notre coin de droit (A/ 50) nous avons trois exemplaires

pour deux coins de revers ce qui constitue un bon indice

charactéroscopique.

n° 27 R/