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MONNAIES GRECQUES
ASIE ET AFRIQUE
ÉOLIDE - ÎLE DE LESBOS - MYTILÈNE
(V
e
- IV
e
siècle avant J.‑C.)
L’île de Lesbos est située en face de la côte occidentale de l’Asie
Mineure, à l’entrée du golfe d’Adramyteion au débouché de
l’Hellespont. Mytilène, située sur la partie orientale de l’île
face au continent, en était la principale cité. Son important
monnayage d’électrum débuterait à la fin du VI
e
siècle ou dans
les premières années du V
e
siècle avant J.‑C. L’étalon utilisé est
le phoçaïque avec un statère de 16,32 g environ. Ce monnayage
d’électrum cesse après l’arrivée d’Alexandre le Grand en Asie
Mineure vers 330 avant J.‑C..
28.
Hecté ou sixième de statère en électrum, c. 493 AC.
,
Éolide, Mytilène, étalon phoçaïque, 15
e
ém., 1
re
phase, (El,
Ø 11 mm,3 h,2,52 g).(pd. th. 2,72 g,2 obolesEl(2 drachmes)).
A/
Anépigraphe
. Protomé de sanglier ailé à droite.
R/
Anépigraphe
. Tête et cou de lion à droite en creux ;
derrière, une tablette.
Exemplairesurunflanovaleparfaitementcentrédesdeuxcôtés.
Joli droit complet à l’usure superficielle. Revers magnifique
où tous les détails de la crinière du lion sont visibles.
Bod. 15(A5/e),pl.51 -B.traité2141pl.159/17 -Aulock 7717 -
P. 2310 - BMC. 3 - Cop.- - Rosen- - HGCS. 6/940 (R1).
RR. TTB+ / SUP
680 € / 950 €
Semble de mêmes coins que l’exemplaire de la collection
Montagu, Sotheby 1896, n° 540.
À Mytilène furent surtout frappés des hectés ou sixième de
statère. La série archaïque en électrum serait tardive et
succéderait à un monnayage complet de billon représentant
deux têtesdebovidésaffrontés.Lasérieavecdesrevers incus
serait la plus ancienne et daterait des années 500‑450 avant
J.‑C. Ces monnaies constituent unmonnayage symmachique
entre Mytilène et Phocée. La fabrication des espèces devait
être alternée de deux ans en deux ans entre les deux cités et
c’est Mytilène qui commença à frapper les espèces. Souvent,
la qualité dumétal est déficiente et altérée. La première série
du classement de Bodenstedt débute en 521 avant J.‑C. pour
se terminer en 478 avant J.‑C. Pour cette première série,
l’auteurarépertorié416exemplairesavec105coinsdedroit
et 118 de revers. Pour la quinzième émission, il a relevé 36
hectés avec dix coins de droit et neuf de revers Pour notre
combinaison (A/ a5 - R/ e) nous avons six exemplaires.
MYRHINA (II
e
siècle avant J.‑C.)
Myrhina, située au nord-est de Cymé, éclipsée par sa puissante
voisine n’apparaît qu’à l’époque hellénistique. Le monnayage
débuterait vers 300 avant J.‑C. La cité était réputée pour le culte
rendu à Apollon Grynion. Mais le symbole de la cité semble
avoir été l’amphore qui se trouve placée aux pieds d’Apollon.
27.
Tétradrachme stéphanophore, c. 150‑140 AC.
,
Éolide,Myrhina,étalonattiqueréduit,27
e
ém.,(Ar,Ø 32 mm,
12 h, 16,34 g). (pd. th. 17,00 g, 4 drachmes ou 24 oboles).
A/
Anépigraphe
.Têted’ApollonGrynionlauréeetdiadémée
à droite, les cheveux longs tombant sur le cou.
R/
MURINAIWN/ ((TAU)
. (deMyrhina).Apollonmarchant
à droite, tenant de la main droite un phiale, sacrifiant, et de
la gauche une branche de laurier à laquelle sont suspendues
deux bandelettes ; à ses pieds à droite, l’omphalos et une
amphore ; dans le champ à gauche, monogramme ; le tout
dans une couronne de laurier.
Exemplaire sur un petit flan. Beau portrait légèrement
décentré sur le cou. Usure régulière, parfaitement lisible
et identifiable. Frappe un peu molle au revers. Recouvert
d’une épaisse patine grise de collection ancienne.
GC. 4216 var. - RQEMH. 217 - Aulock 1665 - BMC. 7 -
Cop. 222. - BMC.7 - K. S. Sacks, The Wreathed Coins
of Aeolian Myrhina, MN.30, New-York 1985, p. 38,
n° 50, pl. 15.
RR. TTB+ / TTB
580 € / 850 €
Cette émission, d’après K. S. Sacks pour la vingt-septième
émission,nousavons treizenumérospour28exemplaires.
Même coin de droit que l’exemplaire de la vente Egger 46
du 11 mai 1914, n° 738.
Droit et revers se rapportent au culte très important que
rendait la cité de Myrhina à Apollon. La cité était située
entre Grynion, centre du culte, et sa puissante voisine
Cymé. Le monnayage ne doit pas commencer avant la
paix d’Apamée qui consacre entre autre le recouvrement
de la Liberté des cités grecques d’Asie Mineure. Nous
avons là, un exemple d’union monétaire de plusieurs villes
qui émirent un monnayage civique avec le même étalon
monétaire ayant pour trait commun, la couronne du revers
(stéphanophore)quiindiqueunevictoire.F.deCallataÿdans
son étude générale, reprenant les conclusions de K. Sacks,
a relevé 415 tétradrachmes au total avec 97 coins de droit.
L’auteur faisait remarquer que 55 des 97 coins de droit ne
sont représentés que par moins de quatre exemplaires ce
qui constitue un indice charactéroscopique faible. Pour la
27
e
émission avec vingt-huit tétradrachmes, nous avons
treize coins de droit et vingt-cinq coins de revers. Pour
notre coin de droit (A/ 50) nous avons trois exemplaires
pour deux coins de revers ce qui constitue un bon indice
charactéroscopique.
n° 27 R/