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MONNAIES MODERNES FRANÇAISES
460.
20francsorLouisXVIII,bustehabillé,1815,
Londres,
R,
Î
,871581 ex.,(Or,Ø 21,04 mm,6 h,6,38 g).(pd. th. 6,45161 g,
titre 900 ‰, taille 155 au kilo).
A/
LOUIS XVIII ROI DE FRANCE
. Buste habillé de Louis
XVIII à droite tête nue, les cheveux noués d’un ruban tombant
derrièrelatête,enhabitaveclecordondel’OrdreduSaint-Esprit.
R/
PIECEDE 20 FRANCS
. Écu de France couronné entre deux
branches d’olivier, nouées à leur base, 1815 entre fleur de lys
et lettre d’atelier R le long du listel sous la couronne d’olivier.
Tranche A.
M/
Wellesley (1815).
GG/
Pierre-Joseph Tiolier (1803‑1816).
G/
Thomas Wyon Jr. (1792‑1817).
Faible usure de circulation sur l’ensemble des reliefs. De petites
marques de manipulation dans les champs. Une tache sur le
front et une autre sur l’épaule du roi. La monnaie conserve des
traces de son brillant d’origine. Jolie lumière. Un exemplaire très
plaisant pour ce type difficile à trouver en bel état.
F. 518/1.
R. TTB 50
280 € / 500 €
Cette pièce a été créée suite à une décision du 10 mai 1815 par
l’entremise des Frères Rotschild. La fabrication débute le 7 juin
etsepoursuitjusqu’au6novembreavec871851piècesfrappées.
Ces pièces circulent en France dès le début juillet. Le total de
la frappe représente 17 437 020 francs or qu’il a bien fallu
rembourser à la Monnaie de Londres. Ce type a été démonétisé
par un décret du 7 décembre 1815. Aujourd’hui, cette monnaie
est devenue relativement rare en bon état de conservation.
461.
Médaille AR 36, Retour du roi de Prusse à Berlin,
1815,
--- ex., (Ar, Ø 36,60 mm, 12 h, 14,08 g).
A/
FRIEDRICH WILHELM III KOENIG VON PREUSSEN
.
Tête laurée à droite ; au-dessusVONGOTTGEKROENTMIT
NEUEN SIEGEN.
R/
ZURUCKGEKEHRT ZU HEILUND FRIEDEN●
. Femme
assisetenantcorned’abondanceetbranchedelaurier ;en-dessous,
sur deux lignes, D. 19 OCTOBER/ 1815.
Tranche A.
G/
Loos.
Des marques de manipulation mais une superbe médaille avec
la totalité de son brillant d’origine et une jolie patine.
Bramsen 1716 - Ess. 1645.
R. SUP 62
280 € / 500 €
Cet exemplaire provient de la vente Bourgey des 26 et 27
novembre 1997 n° 493 et de MONNAIES 42 n° 700.
LOUIS XVIII (06/04/1814‑16/09/1824)
Louis-Stanislas-Xavier naît à Versailles en 1755 de l’union du
dauphin Louis (fils de Louis XV) et de Marie-Josèphe Louise
de Savoie. Il reçoit d’abord le titre de comte de Provence et est
appelé Monsieur quand son frère aîné, Louis XVI, devient roi
en 1774. Marié à Louise Marie-Joséphine de Savoie en 1771,
il n’a pas d’enfants. Souvent en opposition avec la Cour, il ne
condamne pas, dans un premier temps, le mouvement de 1789
mais l’évolution des événements le décide à quitter Paris en
compagnie de sa femme, le jour même de la fuite de Louis XVI
à Varennes, mais par un autre chemin. Réfugié à Coblence
avec son frère, le comte d’Artois, il prend le titre de régent
après l’exécution de Louis XVI puis, à la mort de son neveu
Louis XVII, celui de roi.
Il se met à travailler à la restauration malgré le faible secours
dont il dispose et doit changer plusieurs fois de résidence
devant les victoires de la Révolution et de Bonaparte. Avec le
Premier Empire, la cause monarchique semble désespérée et
Louis XVIII s’installe en Angleterre dans une période d’exil et
de gêne financière. Lors des premières défaites de Napoléon I
er
,
Louis XVIII reprend son activité diplomatique qui, à l’initiative
de Talleyrand et grâce au soutien anglais, lui permet de
rentrer en France en mai 1814. Obligé de fuir à Gand durant
les Cent-Jours, Louis XVIII, lors de la seconde Restauration,
essaie de mener la même politique de réconciliation que celle
définie lors de son premier retour en France. Après la Terreur
Blanche (exécution du Maréchal Ney), le régime s’assouplit
et s’assoupit. Le duc Decazes remplace Richelieu à partir de
1818. Malgré les pressions royalistes, Louis XVIII soutient
fermement la politique modérée de Decazes dans les premières
années. La France est réintégrée dans le concert des Nations
après le congrès d’Aix-la-Chapelle. Les forces d’occupation
quittent la France. La loi sur la censure est assouplie en 1819.
Cette année-là, Géricault présente le Radeau de la Méduse. La
politiquedeconciliationcesseaprèsl’assassinatduducdeBerry
le13février1820parLouvel.Débordéparlaréactiondesultras
après cet assassinat, Decazes démissionne le 20 février et le
duc de Richelieu est rappelé, marquant ainsi le triomphe de la
droite pour la fin du règne et pour le règne suivant. L’enfant du
miracle, Henri, duc de Bordeaux, fils posthume de Charles duc
de Berry et deMarie-Caroline de Bourbon, naît le 29 septembre
1820. Napoléon I
er
meurt à Sainte-Hélène le 5 mai 1821. Villèle
remplace Richelieu le 14 décembre 1821.
La fin du règne est marquée par l’expédition d’Espagne,
commandée par le duc d’Angoulême, organisée afin de rétablir
Ferdinand VII, chassé par les libéraux. Les Français prennent
Madrid le 23 mai, le fort du Trocadéro le 31 août et Cadix le
30 septembre 1823. Louis XVIII, malade et infirme (la goutte),
meurt le 16 septembre 1824. Il est enterré à Saint-Denis le
23 septembre.
www.cgb
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