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MONNAIES ÉTRANGÈRES ROYALES
ITALIE - NAPLES - ROYAUME DE
NAPLES - CHARLES I
er
D’ANJOU
(1266‑1285)
Charles (1226‑1285) est le dernier fils de Louis VIII et de
Blanche de Castille. Il a épousé Béatrice en 1246, la fille de
Raymond Béranger V de Provence. Il est comte d’Anjou, du
Maine et de Provence (1246‑1285), roi de Sicile et de Naples
(1265‑1285), roi titulaire de Jérusalem (1277‑1285). Il perd la
Sicile en 1282 après les Vêpres siciliennes qui voient la maison
d’Aragon s’imposer dans l’île après le massacre des Français.
331.
Salutd’or,n.d.,
Naples,(Ar,Ø 23 mm,12 h,4,37 g).
A/
+ KAROL’● DEI● GRA● IERL’m● SICILIE●
REX
. (Charles, par la grâce de Dieu, roi de Jérusalem
et de Sicile). Écu mi-parti de Jérusalem et d’Anjou sous
une lune accostée de deux étoiles à six rais et cantonnée
de chaque côté d’une rose entre deux étoiles à six rais.
R/
+AvE●GRACIA● PLEnA●DOMInUS●TECum
. (Je
vous salue Marie, pleine de grâce, que le Seigneur soit
avec vous). L’archange Gabriel, debout à gauche, saluant
la Vierge à droite ; au cente un lis dans un pot (symbole
de la virginité).
Ce salut d’or est frappé sur un flan régulier, assez large et
voilé. Les reliefs sont bien venus au niveau de l’archange
Gabriel mais sont un peu plus faibles sur la vierge.
Bd. 820 (40 f.) - PA. 3970 (89/6) - CNI/XIX.n° 1 p. 13, (2/6).
RR. SUP
3200 € / 4500 €
Collection Claude Lainé, symboles lunaire et stellaire.
Ces saluts d’or sont classés par Boudeau et Poey d’Avant
à la Provence. Il s’agit d’une monnaie frappée en Italie à
Naples, ville appartenant également à Charles I
er
d’Anjou
(1246‑1285).
ITALIE - FLORENCE - RÉPUBLIQUE
(1189‑1531)
Florence et Gênes furent en 1252 les deux premières villes
italiennesàrefrapper l’orenOccident.Précédemment,Frédéric
II de Hohenstaufen (1197‑1250) avait monnayé, en Sicile et en
Italie du Sud, des tari d’or et surtout des augustales et demi-
augustales. Le fiorino d’or et le genevino d’oro qui étaient d’or
pratiquement pur (23 2/3 carats), avaient un poids théorique
de 3,50 g et devinrent très rapidement les monnaies utilisées
pour les échanges internationaux. Le florin de Florence courait
pour 10 soldi. En 1284, Venise créa le sequin qui pesait le même
poids et avait le même titre. La première monnaie française
en or, l’écu d’or de Saint-Louis, créé en 1266, s’inspirait du
florin de Florence bien que plus lourd (c. 4,00 g).
329.
Florin d’or, 4
e
série, n.d., (1252‑1303)
, Florence,
(Or, Ø 19 mm, 6 h, 3,50 g). (pd. th. 3,496 g, titre 986 ‰).
A/
+ FLOR-[E]NTIA
. (Florence). Grande fleur de lis épanouie.
R/
●S● IOHA-NNES● B (Mm)
. (Saint Jean-Baptiste).
Saint Jean Baptiste debout de face, nimbé, barbu, vêtu de la
peau de mouton, tendant la main droite et tenant un sceptre
cruciforme bouleté.
M/
Rateau en fin de légende du revers = ? (1252‑1303).
Ce florin est frappé sur un flan un peu court, irrégulier et
légèrement voilé. Coup sous le pétale droit du lis du droit.
Biaggin° 4 p. 131.
R. TTB
700 € / 1200 €
La marque placée au revers est le symbole d’un magistrat
monétaire qui permet de dater la frappe de cette monnaie
entre 1252 et 1303. Les florins d’or furent d’abord frappés
sur des flans étroits entre 1252 et 1452, puis ensuite, toujours
avec un poids identique, sur des flans plus fins et plus larges.
ITALIE - LIGURIE -
RÉPUBLIQUE DE GÊNES
C’est Conrad II qui concéda le droit de battre monnaie à la
cité de Gênes en 1139.
330.
Gênois (Genovino), n.d., (1139‑1339)
, Gênes, (Or,
Ø 19,5 mm, 10 h, 3,45 g).
A/
+° I°A°N°V°A:°
. (Gênes). Château.
R/
+ CVNRADVS° REX
. (Conrad, roi). Croix.
Cette pièce a été frappée sur un flan légèrement voilé, assez
large et irrégulier. Petit coup en haut à droite du château.
CNI/III.n° 42 p. 23.
TTB
980 € / 1800 €
Monnaie vendue avec un certificat d’Émile Bourgey du
15 novembre 1973.
Ces monnaies au nom de Conrad II qui avait accordé à la
républiquedeGênes ledroitdebattremonnaies,ontété frappées
par la République de Gênes entre 1139 et 1339.
n° 331 A/