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MONNAIES GRECQUES
ASIE ETAFRIQUE
152.
Statèred’or,c.350‑320AC.,
Zeugitane,Carthage,
étalon phénicien réduit, 4
e
ém., (Or, Ø 19,5 mm, 12 h,
7,48 g). (pd. th. 7,60 g, titre 700 ‰, 2 drachmes d’électrum
ou 12 oboles, 10 drachmes).
A/
Anépigraphe
. Tête de Tanit à gauche, couronnée d’épis,
parée d’un collier et d’un triple pendentif d’oreilles.
R/
Anépigraphe
. Cheval debout à droite ; trois globules
derrière l’antérieur droit ; un point devant le poitrail.
Exemplaire sur un flan bien centré des deux côtés. Très
beau portrait de Tanit avec une usure superficielle dans la
chevelure. Très joli revers équilibré.
GC. 6463 - JL. 314 pl. 13 - A. 9 pl. 1 - P. 3308.
RR. TTB+
1500 € / 2500 €
Cet exemplaire provient du stock Vinchon et de la
collection Claude Lainé (monde de Carthage).
Notre exemplaire est très proche des pièces de la classe
IVb. Nous n’avons pas relevé de liaison de coin pertinente
pour ce statère.
Cemonnayage, leplus importantpourCarthagecommence
vers 320 avant J.‑C. pour se terminer vers 270 avant J.‑C.
Dans le corpus du livre de Jenkins et Lewis, ces statères
sont regroupés dans les classes 4 à 7 avec un total de 347
shekels. Le poids moyen est de 7,60 g tandis que le titre
passe de 70% d’or pour la classe 4, à 59% pour la classe
5 avant de tomber au-dessous de 50% pour les classes
6 et 7. Pour l’ensemble de la classe IV, nous avons 69
statères avec 52 coins de droit et 49 coins de revers et 60
combinaisonsdifférentesavecunindicecharactéroscopique
très faible. Pour le groupe IVb de notre statère, nous avons
31 exemplaires et vingt-six combinaisons avec 22 coins de
droit 22 coins de revers.
153.
Unité, (MB, Æ 24), c. 350‑320 AC.,
Zeugitane,
Carthage, étalon phénicien réduit, (Ae, Ø 23,5 mm, 9 h, 7,71 g).
(pd. th. 7,00 g).
A/
Anépigraphe
. Palmier.
R/
Anépigraphe
. Tête et cou de cheval à droite.
Exemplaire sur un flan large, mais légèrement décentré au droit.
Joli cheval au revers. Patine vert foncé légèrement granuleuse.
A. 20 pl. 1 - Cop. 102 - GC. 6531. - Muller 317.
R. TTB
150 € / 250 €
Cet exemplaire provient de MONNAIES XVI, n° 113 et de
la collection Claude Lainé (le monde de Carthage).
Poids lourd. Avec les traces des deux penons de coulée.
Pour cette émission, nous n’avons que des unités qui ont été
frappées à Carthage et peut-être en Sicile.
ZEUGITANE - CARTHAGE
(400‑300 avant J.‑C.)
Carthage fut fondéeen814avantJ.‑C.,selon la traditionpardes
colons de Tyr. Virgile a immortalisé le conflit mortel qui devait
opposer Carthage et Rome dans l’Énéide, mettant en scène
Énée, qui souhaitait se rendre en Italie, et la reine de Carthage,
Didon, qui voulait le retenir auprès de lui. Avant de se suicider
après son départ, elle aurait lancé la malédiction qui devait
peser sur Rome et Carthage jusqu’à la destruction de la seconde
par la première en 146 avant J.‑C. Entre le V
e
et le IV
e
siècle
avant J.‑C., les ennemis les plus redoutables des Carthaginois
en Méditerranée Occidentale furent les Grecs d’Italie du Sud
et de Sicile. Gélon avait déjà écrasé les Carthaginois à Himère
en 480 avant J.‑C. et Agathoklès, qui devait prendre le titre de
roi en 304 avant J.‑C., avait envahi l’Afrique en 310 avant J.‑C.
Battu finalement en 307, il avait du se retirer en Sicile et signer
la paix avec les Carthaginois.
151.
Unité, (PB, Æ 16), c. 400‑350 AC.,
Zeugitane,
Carthage, étalon phénicien réduit, (Ae, Ø 16 mm, 3 h, 3,05 g).
(pd. th. 3,00 g).
A/
Anépigraphe
. Tête de Tanit à gauche, couronnée d’épis.
R/
Anépigraphe
.Chevalpassantàdroitedevantunpalmier ;dans
lechampàdroite,troisglobulesposésentriangledevantlepoitrail.
Exemplaire dans un état de conservation exceptionnel pour ce
type de monnayage. Portrait de Tanit magnifique. Revers bien
centré de style fin servi par une magnifique patine vert olive
foncé lissée. A. 18 f,pl. 1 - Cop. 117 var.
R. SPL
250 € / 380 €
Cet exemplaire provient de MONNAIES XXVI, n° 114 et
de la collection de Claude Lainé (le monde de Carthage).
Sur cet exemplaire, nous avons la particularité d’avoir trois
globules posés en triangle devant le cheval au revers.
Cette émission comprend des unités et des demi unités.
Normalement frappées à Carthage, elles ont peut-être aussi été
fabriquées en Sicile. La diffusion semble avoir été importante
comme le fait justement remarquer M. Alexandropoulos dans
le catalogue de sa thèse.
n° 152 R/