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MONNAIES GAULOISES
CELTES DU DANUBE - IMITATIONS
DES TÉTRADRACHMES DE PHILIPPE
II ET DE SES SUCCESSEURS
(II
e
-I
er
siècle avant J.‑C.)
Sousce titre,sontregroupésgénéralement tous lesmonnayagesqui
nepossèdentpasd’attributionprécise.Parfois, le termede«Celtes
de l’Est » est proposé. Après que les Celtes aient pillé Delphes et
se soient répandus en Grèce et en Asie Mineure, ils s’emparent
d’une quantité importante de butin, grâce à leurs rapines. Les
rois hellénistiques, Diadoques ou Épigones les utilisèrent comme
mercenairesdansleursarméesoùlesalairemoyenétaitnormalement
d’un statère d’or correspondant à cinq tétradrachmes d’étalon
attiqueouvingtdrachmes.Lesprototypesquireprésentaient la tête
de Zeus avec un cavalier furent largement copiés et imités dans
l’ensemble des Balkans, le nord de la Macédoine et de la Thrace.
La phase finale du monnayage se produit à la fin du II
e
siècle ou au
début du premier siècle avant J.‑C. où il ne subsiste des traits du
droit et du revers ainsi que des légendes plus qu’une face bombée
d’une pièce pratiquement lisse des deux côtés.
681.
Tétradrachme au cavalier, imitation de Philippe
II, (II
e
-I
er
siècles avant J.‑C.),
étalon thraco-macédonien,
(Ar, Ø 26,5 mm, 10 h, 13,52 g). (pd. th. 14,60 g).
A/
Anépigraphe
. Tête laurée de Zeus à droite ; grènetis.
R/
FILP - L
. Cavalier au pas à gauche, tenant une palme de
la main droite ; le cheval lève l’antérieur à droite ; entre les
jambes du cheval, I et E.
Monnaie complète et frappée sur un flan large. Les reliefs
sont émoussés par une usure assez marquée. Le flan est
coupé d’un important coup de burin. Sinon, patine grise
de collection ancienne. LT. 9769 var. - KO.- - MKV. 984
var. - Göbl, OTA cf. pl.4, n° 14 ff.
RR. TB+
190 € / 300 €
Silestatèred’ordePhilippeIIdeMacédoineaservideprototype
àdenombreuses imitationsgauloises, le tétradrachmen’apas
été imité en Gaule, mais reste principal sujet d’inspiration
des monnaies pour les Celtes du Danube (LT. 9697‑9767,
9768‑9832, 9618‑9630, 9870‑9886). Les premières imitations
furentfrappéesdans lepremierquartduIII
e
siècleavantJ.‑C.
Lafabricationdescopiesserviles,puisdes imitations,enfindes
frappes celtiques continuèrent pendant plus de deux siècles.
Le revers avec le cheval à gauche semble moins courant
dans les imitations de Philippe II que ceux avec le cheval
à droite. Sur cet exemplaire, la légende est rétrograde et
erronée, avec FILP - L.
Ce monnayage avec le cavalier passant aurait débuté après la
victoiredeschevauxdePhilippeauxJeuxOlympiques(348AC.).
Ce type fut frappé jusqu’à son assassinat en 336 avant J.‑C. Il
sembled’aprèslestravauxdeGeorgesLeRiderquelafabrication
de ces pièces ait continué sous les successeurs de Philippe entre
336/328 et 294 avant J.‑C. avec des symboles d’émissions qui
permettentde lesattribueràAlexandre leGrand,PhilippeIIIou
Cassandre.LeZeusdudroittraduitlesaspirationsetlesambitions
panhelléniques du souverain macédonien qui a choisi un moyen
de propagande symbolique pour gagner les Grecs à sa cause.
BRETAGNE - CATUVELLAUNI et
TRINOVANTES (I
er
siècle avant J.‑C.)
Les Trinovantes ou Trinobantes se trouvaient sur le territoire des
comtés de Suffolk et d’Essex. Ces monnaies furent certainement
frappéesàCamulodunumparcettepeupladequiavaitdéjàsoutenu
Césarlorsdel’expéditionde54avantJ.‑C.Addedomarusperditsa
capitale pendant un court laps de temps au profit de Tasciovanus.
Lesémissionsavec lesoleilou lapalmeévoquentcettereconquête.
Addedomaros, roi.
680.
Statère d’or, ADDEDOMAROS VA. 2396, c. 55‑45
avant J.‑C.,
(El, Ø 18,5 mm, 5,56 g).
A/
Anépigraphe
.Motifvégétalformédesixélémentstournoyant,
autour de trois croissants posés en triangle.
R/
Anépigraphe
.
Cheval à droite ; un fleuron (?) entre les jambes ; légende autour.
Statèreparfaitementidentifiable,bienquedefrappeunpeumolleaudroit
et décentrée au revers. Patine brillante, comme si cette monnaie avait
éténettoyéeanciennement.LT.Evans.XIV,5 -BIAC. 2396 -VA. 595.
R. TB / TTB
750 € / 1200 €
Ce statère est le n° 604 de MONNAIES II. Il provient de la
collection Claude Lainé (emblème luni-solaire).
Nous n’avions pas eu ce type de statère entreMONNAIES II et
CELTIC I et II. Au total, ce n’est que le troisième exemplaire
que nous proposons à la vente.
Surlesmonnaiesgauloises,denombreuxsymbolessontdélicatsà
interpréter.Audroitdecettemonnaie,lemotifvégétalformédesix
élémentstournoyants,autourdetroiscroissantsposésentriangle
pourrait être compris comme un symbole astronomique (?).
n° 680 R/
n° 678