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MONNAIES GRECQUES
EUROPE
CALABRE - TARENTE
(334‑330 avant J.‑C.)
La mort d’Archidamos, roi de Sparte, en 338 avant J.‑C. à
Mandurias, battu par les Messapiens et les Lucaniens, obligea
les Tarentins à trouver un nouvel allié pour contenir leurs
turbulents voisins. Ils firent appel à Alexandre le Molosse, roi
d’Épireetbeau-frèred
’AlexandreIIIleGranddeMacédoine.Enarrivant en Italie du sud, Alexandre le Molosse dut lutter contre
les tribus d’Italie méridionale de Lucanie et d’Apulie, désireux
de se constituer un royaume en Grande Grèce.
Alexandre II le Molosse stratège, roi d’Épire - (334‑330
avant J.‑C.).
3.
Nomos, statère ou didrachme, c. 330 AC.,
Calabre,
Tarente, étalon italo-tarentin, (Ar, Ø 24,5 mm, 9 h, 7,86 g).
(pd. th. 8,00 g, 2 drachmes ou 12 oboles).
A/
DAI.
(signé sous le cheval). Cavalier bondissant à droite,
armé de deux javelines transversales de la main gauche et
d’un bouclier, brandissant une javeline de la main droite.
R/
FI/ TARAS
. (de Tarante). Taras nu, chevauchant un
dauphin à gauche, tenant un trident transversal de la main
droite et un bouclier orné d’un hippocampe de la main
gauche ; au-dessous, un murex.
Exemplairesurunflantrèslargeettrèsirrégulier,légèrement
échancré, bien centré des deux côtés. Beau droit avec une
petite faiblesse de frappe sur la tête du cavalier et une trace
de cassure de coin perceptible derrière le cavalier et sur la
ligne d’exergue. Joli revers, bien venu à la frappe de style
fin. Belle patine de collection ancienne.
V. 596 pl. XX - Côte 242 -ANS. 990 - MIAMG. 1431 (R)
(425€) - HN. Italy 935.
RR. TTB+
520 € / 850 €
Cet exemplaire provient de la collection A. S. et de
MONNAIES 45, n° 5.
Malgrélararetédutype,nousn’avonspasrelevéd’identité
decoinpertinente.Cassuredecoincaractéristiqueaudroit.
Ce type se rencontre dans le trésor deMonteparano (IGCH
n° 1950), situé à quinze kilomètres de Tarente, découvert
en 1905 et qui contenait 12 statères d’or de Tarente et
plus de 300 statères d’argent avec un enfouissement vers
300 avant J.‑C.
CAMPANIE - NEAPOLIS (NAPLES)
(340‑241 avant J.‑C.)
Neapolis, de création très ancienne, fut d’abord fondée par des
colons rhodiens sous le nomde Parthénope au VIII
e
siècle avant
J.‑C. La ville fut ensuite colonisée par les habitants de Cumes
un siècle plus tard. Au V
e
siècle avant J.‑C. sous l’impulsion de
colons chalcidiens et athéniens, la ville prit son nom définitif
de Neapolis (Naples). Les Samnites finirent par envahir la
Campanie et par occuper la citadelle de Naples pendant plus de
cinquante ans. Finalement les Romains s’emparèrent de Naples
au III
e
siècle avant J.‑C. La ville resta néanmoins hellénisée et
maintint son indépendance jusqu’en 241 avant J.‑C.
2.
Nomos ou didrachme, c. 275‑250 AC.,
Campanie,
Naples, étalon campanien, (Ar, Ø 20,5 mm, 10 h, 7,30 g).
(pd. th. 8,00 g, 2 drachmes ou 12 oboles).
A/
Tête de la nymphe Parthénopé ou Néapolis à gauche,
la chevelure bouclée, ceinte d’un bandeau avec collier et
boucles d’oreille ; derrière la tête, Niké (Victoria) voalnt à
droite, tenant une couronne.
R/
[NEOPOLITWN]/IS
. (deNaples).Taureauandrocéphale
passant à droite, la tête barbue de face, couronné par Niké
volant à droite ; entre les pattes du taureau, deux lettres.
Exemplaire sur un petit flan épais et irrégulier, court au
revers sur la légende. Très beau portrait de la nymphe, de
style fin et bien venu à la frappe, parfaitement centré. Joli
revers à l’usure superficielle. Belle patine de collection
ancienne avec des reflets mordorés.
Samb. 501 - Cop. 452 -ANS.- - MIAMG.- - HN. Italy 586
var. - SNG. France 6./838 - Oxford.- - Münich-.
RR. TTB+
680 € / 1200 €
Cet exemplaire provient de la collection A. A. S. et de
MONNAIES 45, n° 2.
Semble de mêmes coins que l’exemplaire de la collection
Rothschild (n° 154) du Cabinet des médailles de la BnF
(SNG. France 6./ 838, pl. 60).
Le monnayage avec la tête de nymphe commence dans le
dernier quart du IV
e
siècle avant J.‑C. aumoment où Naples
est l’alliée de Tarente et où son commerce est prospère
avec Syracuse et subit ainsi les influences de la métropole
sicilienne. La deuxième série avec la tête à gauche semble
avoir été frappée entre 280 et 241 avant J.‑C. Au droit, le
symbole derrière la tête est décrit comme une petite Niké
volant à droite, tenant une couronne de la main droite. Ce
type présente de grandes similitudes avec le monnayage de
Tarente, frappé à partir de 281 avant J.‑C. sur un étalon
italo-tarentin réduit. Nous sommes plutôt en présence ici
d’un étalon campanien réduit.
n° 3 R/