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MONNAIES ÉTRANGÈRES

CHYPRE - ROYAUME DE CHYPRE -

HENRI II. Second Règne - (1310‑1324)

Chypre avait été conquise par Richard Cœur de Lion, en route

pour Acre en 1191. L’Île fut vendue à Guy de Lusignan qui avait

perduJérusalemen1187.Après lerecouvrementd’Acreen1194,

Aimery, frère de Guy, hérita de Chypre. Les Lusignans devaient

garder Chypre jusqu’en 1473.

974.

Gros, n.d.,

Nicosie ou Famagouste, (Ar, Ø 26,5 mm,

12 h, 4,59 g).

A/

x hEnRI - REI DE

. (Henri, roi de). Le roi couronné, vêtu d’un

manteau, tenant un sceptre fleurdelisé de la main droite et un

globe crucigère de la gauche ; le siège est orné de têtes de lions.

R/

+ IERUSAL’mE DChIPR

. (Jérusalem et de Chypre). Croix

de Jérusalem cantonnée de quatre croisettes.

Ce gros est frappé sur un flan large et irrégulier présentant des

éclatements de flan. Exemplaire recouvert d’une patine grise.

De petites faiblesses de frappe très localisées.

CCS. 52 p. 281 - Metcalf 276‑303 - Mor. 24 p. 58.

R. TTB  / TB

120 € / 220 €

Les pièces sans marque de Hugues IV seraient de Nicosie ou

de Famagouste. Celles avec un B à gauche du buste pourraient

provenir de l’atelier de Paphos et celles avec un C de Kerynia.

Dans le système chypriote, le gros vaut 48 deniers tournois et il

faut7,5grospour1ducatvénitienetlemarcd’argentvaut48gros.

ESPAGNE - MARCHES D’ESPAGNE -

CATALOGNE - ÉVÊCHÉ D’URGEL -

PONS DE LACABRERA - (1234‑1243)

Le comté d’Urgel, situé au pied du versant sud des Pyrénées,

appartenait à l’empire de Charlemagne alors que la plus grande

partie de l’Espagne dépendait de l’émirat de Cordoue qui sera

érigé en califat en 929 sous Adb el-Rahman III. Vers 1027/31,

le califat de Cordoue s’émietta en de nombreuses principautés

appelées«taifas».Lareconquêtedel’EspagneparlesChrétiens,

dont l’un des événements décisifs fut la bataille de Las Navas de

Tolosa le 16 juillet 1212, ne se fit que sous l’impulsion du pape

Innocent III. Le comté d’Urgel fut définitivement rattaché à la

couronne d’Aragon en 1412.

975.

Denier,n.d.,vers1243

,Agramont,(Bill,Ø 17,5 mm,

7 h, 0,66 g).

A/

+ PONCI’● COMES, (légende commençant à 6

heures)

. (Ponce, comte). Crosse accostée de deux croix à

pied et de deux besants.

R/

+ VRGELLENSIS

. (d’Urgel).

Croix cantonnée de quatre besants.

Monnaie légèrement tréflée.

CHYPRE - ROYAUME DE CHYPRE -

PIERRE II - (1369‑1382)

Chypre, possession byzantine, était quasi-autonome jusqu’à la

troisième croisade quand Richard Cœur de Lion s’empara de l’île

en 1191. L’année suivante, il vendit Chypre à Guy de Lusignan,

dernier roi de Jérusalem en titre, qui avait été chassé de Terre

Sainte après la défaite du Hattin en 1187 contre Saladin et le

siège d’Acre de l’année précédente. L’île devait rester entre les

mainsdesCroisésjusqu’en1473.IlyavaitdeuxateliersàChypre,

Famagouste et Nicosie. Pierre II succéda à son père Pierre I

er

qui avait été assassiné. Son oncle Jean fut régent jusqu’à son

couronnement en 1372. Les rois étaient couronnés à Nicosie pour

ChypreetàFamagoustepourJérusalem.Cetteannée là,une lutte

fratricide opposa Génois et Vénitiens. Le roi fut fait prisonnier

par les Génois et eût du payer une indemnité de 2 millions de

florins d’or en douze ans, un tribut annuel de 40.000 florins,

et rembourser les frais de l’expédition génoise. Pierre mourut

sans enfant en 1382 et c’est son oncle, Jacques, qui lui succéda.

973.

Gros, c. 1372‑1373,

Famagouste, (Ar, Ø 25,5 mm,

6 h, 4,55 g).

A/

+ PIER[E PAR] LA GRACE DE DIEU ROI

. (Pierre, par la

grâce de Dieu, roi). Le roi assis de face sur un trône, couronné et

portant un grandmanteau, tenant un sceptre fleurdelisé de lamain

droite et un globe crucigère de la main gauche ; à ses pieds, un

bouclier.

R/

+ DE IERV3ALEm: E DE ChIPRE

. (De Jérusalem

etdeChypre).CroixdeJérusalem,cantonnéedequatrecroisettes.

Ce gros est frappé sur un flan irrégulier et présente quelques

faiblesses de frappe. Exemplaire recouvert d’une patine grise.

Sch. 7/4 - CCS. 93 - Metcalf 792.

R. TTB+  / TTB

140 € / 260 €

Ce gros est bien de Pierre II (1369‑1382). Il se distingue de

celui de Pierre I

er

par le remplacement de l’épée par un sceptre

fleurdelisé. Il est intéressant de noter que la légende de cette

monnaie est en français.

n° 976 A/