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MONNAIES FÉODALES

971.

Cavalier d’or, n.d., (1434‑1447)

, 944099 ex., (Or,

Ø 27 mm, 9 h, 3,08 g). (pd. th. 3,63 g, titre 992 ‰, 23 s.).

A/

PhS’x DEI’x GRAx DVXx BVRG’x Zx COmE-Sx FLA-

HDRIE, (ponctuation par deux sautoirs superposés)

. (Philippe,

par la grâce de Dieu, duc de Bourgogne et comte de Flandre). Le

ducenarmure,heauméetàchevalgalopantàdroiteetbrandissant

une épée ; au-dessous sous un trait d’exergue xFLADx.

R/

+ SITx nOmENx DOmINIx BENEDICTVmxAmEHx (bri-

quet)x, (N romaines rétrogrades, ponctuation par deux sautoirs

superposés)

. (Soit béni le nom du Seigneur, je crois en Dieu).

Écu de Bourgogne écartelé à sept quartiers, posé sur une croix

feuillue et fleuronnée.

Ce cavalier d’or est frappé sur un flan légèrement irrégulier.

Manque de métal à 5 heures au droit et à 9 heures au revers,

sinon monnaie de haut relief.

Bd. 2258 (25 f.) - GH. 1/2 - Del. 487.

R. TTB+

950 € / 1500 €

Exemplaire provenant de MONNAIES XXIV, n° 1853 et de

MONNAIES 31, n° 1631.

Poids léger.

D’après Enno Van Gelder et Marcel Hoc, cette

monnaie a été frappée en Flandre entre 1434 et 1437. Des

émissionsexistentégalementpour leBrabant(1434‑1437),pour

le Hainaut (1434) et pour la Hollande (1434‑1440).

PAYS-BAS ESPAGNOLS - COMTÉ

DE FLANDRE - PHILIPPE LE

BEAU - (1482‑1506)

Philippe (1478‑1506), duc de Bourgogne, avait hérité de la

Flandre par sa mèreMarie de Bourgogne, morte en 1482. C’est

son père, Maximilien d’Autriche, qui administra ses possessions

jusqu’àl’année1494.L’ArtoisetlaFranche-Comtéfurentrendus

en 1493 à Maximilien car Charles VIII n’avait pas épousé sa

filleMarguerite,maisAnnedeBretagne.PhilippeépousaJeanne

la Folle (1479‑1555), la fille des rois catholiques, Isabelle de

Castille et Ferdinand d’Aragon, en 1496. De cette union naquit

Charles Quint en 1500 et Ferdinand I

er

en 1503. Philippe devint

roi d’Espagne en 1504, mais mourut en 1506. Jeanne la folle,

dit l’histoire, y gagna son surnom. Le plus mortel ennemi de

la France, Charles Quint, allait grandir sur « un empire où le

soleil ne se couche jamais ».

972.

Double briquet d’argent, 1489‑1490,

Gand, (Ar,

Ø 27,5 mm, 10 h, 2,83 g). (pd. th. 3,06 g, titre 798 ‰).

A/

+PhS*DEI*GRA*DV[X*]B’*COmES*FL, (ponctuation

parsimplerose)

.Deuxlionsassisfaceàfacesuruntraitd’exergue ;

HAINAUT - COMTÉ DE

HAINAUT - GUILLAUME IV DE

BAVIÈRE - (1404‑1417)

Guillaume IV (1365‑1417) est le fils d’Albert de Bavière et de

Marguerite de Brieg. Il succède à son père en 1404 et est aussi

comte de Hollande. Il est le père de Jacqueline de Bavière

(1401‑1436) qui lui succèdera en 1417. Il ne put empêcher

l’emprise grandissante de la Flandre dans la région. Sous

son règne, avec la seconde phase de la Guerre de Cent-Ans,

le Hainaut commença de décliner avant d’être absorbé dans

l’empire bourguignon en 1433 par Philippe le Bon.

970.

Plaque ou double gros dit « tuin », n.d., c. 1410

,

Valenciennes, (Bill, Ø 29 mm, 9 h, 3,27 g).

A/

[+] GVILm’: DX’: DEI: GR’: COm’: hAnOIE[: h]OL’: Z:

[ZE’]

. (Guillaume, par la grâce de Dieu, comte de Hainaut,

Hollande et Zélande). Écu écartelé aux 1 et 4 de Bavière, aux

2 et 3 de Hainaut, tenu par un lion dans un enclos coupant la

légende en haut.

R/

+ mOnET-A: nOVA: - FAC’: In: - VALENC’

. (Monnaie

neuve faite à Valenciennes). Croix coupant la légende brochant

surunquadrilobetréflé,accostédequatrepetitstrèflesextérieurs.

Cette plaque est frappée sur un flan assez large et légèrement

irrégulier. Exemplaire recouvert d’une patine grise et présentant

quelques faiblesses de frappe.

Bd. 2136 (5 f.) - Ch. 137 -M. 1894 (10 f.) - NP. 64/288 - Lucas/

Hainaut 160 - SCMF. 8351 - AMVBG. 559.

R. TTB

140 € / 260 €

Le nom de « tuin » ou « tuyn » vient du lion dans son enclos.

Cette pièce était aussi appelée « lion à la haie » d’où vient le

jeu de mot avec Hainaut.

FLANDRE - COMTÉ DE FLANDRE -

PHILIPPE LE BON - (1419‑1467)

Philippe le Bon (1396‑1467), fils de Jean sans Peur et de

Marguerite de Bavière, succède à son père après l’assassinat de

Montereau en 1419. Il s’allie avec Henry V d’Angleterre pour

s’opposer au dauphin qu’il juge responsable de la mort de son

père et est l’instigateur du traité de Troyes de 1420. Il épouse

en 1409 Michelle de France qui est assassinée en 1422, puis en

1424 Bonne d’Artois qui meurt l’année suivante, enfin Isabelle

du Portugal (1397‑1472) en 1429. Après la mort d’Henry V

et de Charles VI en 1422, il reconnaît Henry VI comme roi de

France et d’Angleterre. Grâce à une habile politique, il réunit

au comté de Flandre et au duché de Bourgogne, le comté de

Namur en 1429, les duchés de Brabant et de Limbourg en 1430,

les comtés de Hainaut, de Hollande et de Zélande en 1433, le

duché de Luxembourg en 1462. Il a reformé à son profit une

partie de l’ancienne Lotharingie. Il fonde l’Ordre de la Toison

d’or en 1430. Il se réconcilie avec Charles VII en 1435 qui

agrandit encore ses possessions de l’Artois. Il meurt en 1467,

le seigneur le plus riche d’Europe.