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LA RÉPUBLIQUE

RÉPUBLIQUE ROMAINE - ANONYMES -

(III

e

siècle avant J.‑C.)

Entre la prise de Tarente en 272 avant J.‑C. et le début de la

première guerre Punique en 264 avant J.‑C., Rome s’empare

de Rhégium en 270 avant J.‑C. et fonde la colonie de Bénévent

en 268 avant J.‑C., tandis que les Carthaginois imposaient

une garnison à Messine. Les Messéniens firent appel aux

Romains qui chassèrent la garnison carthaginoise, origine de

la guerre inexpiable qui devait opposer les deux puissances

méditeranéennes. La première guerre Punique qui avait débuté

en 264 avant J.‑C. se termine en 241 avant J.‑C. à l’avantage

de Rome. Après l’occupation de la Sardaigne et de la Corse en

238 avant J.‑C. par les Romains, les Carthaginois s’emparent de

l’Espagne. Pour la première fois, le temple de Janus est fermé,

marquant le fait que Rome connaît la paix. En 233 avant J.‑C.,

nous savons que l’Urbs (Rome) comptait 270.713 citoyens.

L’année suivante C. Flaminius procède à la distribution de

terres de lots de « l’ager Gallicus ». Une ambassade romaine

est envoyée à Hamilcar, le père d’Hannibal en Espagne. En

230 ou 229 avant J.‑C., Hamilcar meurt et est remplacé par

son gendre Hadrusbal. Un traité signé en 228 avant J.‑C. entre

les Romains et les Carthaginois fait de l’Èbre, la frontière des

possessions carthaginoises et garantit la neutralité de Sagonte,

alliée de Rome. Cette période est principalement marquée par le

début de la deuxième guerre Punique. Elle débute en 218 avant

J.‑C., après la prise de Sagonte et le refus de Carthage de livrer

Hannibal aux Romains. Hannibal avec cinquante mille hommes

franchit les Pyrénées et lesAlpes. Il écrase les armées romaines

à La Trébie en 218 avant J.‑C., au Lac Trasimène en 217 avant

J.‑C. Les Romains sont balayés à Cannes le 2 août 216 avant

J.‑C. Quatre-vingts mille Romains et le consul Paul-Émile y

trouvent la mort. La route de Rome est ouverte, mais Hannibal

ne marche pas sur la ville et s’installe en Italie du Sud. En

212, il prend Tarente et rallie les villes d’Italie du Sud, tandis

que Marcellus s’empare de Syracuse (mort d’Archimède). Les

Romains prennent Capoue en 211 avant J.‑C. Scipion l’Africain

s’empare de Carthago Nova, mais ne peut empêcher Hasdrubal

de passer en Italie. Ce dernier trouve la mort à la bataille du

Métaure en 207 avant J.‑C. Scipion porte alors la guerre en

Afrique en 204 avant J.‑C. ce qui oblige les Carthaginois à

rappeler Hannibal. Les Carthaginois sont battus à Zama en

202 avant J.‑C. et demandent alors la paix l’année suivante.

1.

Didrachme romano-campanien ou nummus, c.

280‑275 AC.,

Lucanie, Métaponte, étalon campanien,

(Ar, Ø 19 mm, 12 h, 7,47 g). (pd. th. 7,73 g, titre 1000 ‰,

taille 1/42 L., 20 as ou 12 oboles).

A/

Anépigraphe

. Tête barbue de Mars à gauche, coiffée

du casque corinthien à cimier ; derrière la tête, petite

branche de chêne.

R/

ROMAN[O] en relief sur une tablette à l’exergue

.

« Romano », (Romain). Tête et cou de cheval à droite ;

derrière, un épi d’orge placé verticalement.

Exemplaire sur un petit flan irrégulier et épais, bien centré

des deux côtés. Beau portrait de Mars à l’usure régulière.

Joli revers de style fin. Patine de collection ancienne gris

foncé avec des reflets dorés.

B. 4 var. - BMC/RR. 1 - CRR. 1 (5), pl. 13 - RRC. 13 /1 -

RCV. 22(2000$) -MIAMG. 363(2000€) -RSC. 4 -PCR. 4 -

MRR. 9 (700€). - Varesi 1 (3000€).

RRR. TTB

750 € / 1400 €

Cet exemplaire provient de la vente Parsy de 2001, n° 30

et de la collection D. J.

Pour ce type, M. Crawford a relevé une estimation de

quatre coins de droit et de quinze coins de revers. M.

Crawford signale d’autre part que le poids moyen de ce

didrachme ou nomos serait de 7,29 g. Nous pensons que

l’étalon serait campanien et que les pièces pourraient être

taillées au 1/42 L. (poids théorique 7,73 g très proche de

l’étalon campanien 7,80 g).

Ce monnayage, est le plus ancien pour les Romains, est

parfoisattribuéàl’atelierdeMétaponteenLucanie.Frappé

sur un étalon romano-campanien, ce monnayage grec ne

présente pas encore une iconographie romaine. Les types

sont hellénistiques. Le droit rappelle certains nomos de

Métaponte avec la tête de Leucippe (GC. 415). Au revers

l’épi placé derrière la tête de cheval pourrait rappeler

l’épisème de l’atelier lucanien. Ce premier monnayage

d’argent de la cité de Rome fait son apparition près de cinq

siècles d’existence au moment où l’Urbs qui a déjà pacifiée

etconquise l’Italiecentraledoitaffronterunnouvelennemi.

Seulelalégendedereverspermetderestituercemonnayage

à la Rome au moment où elle entame un combat contre les

grecs d’Italie du Sud et Pyrrhus.

2.

Semis coulé, c. 280‑269AC.,

Rome ou Italie, étalon libral,

(Ae, Ø 56,5 mm, 1 h, 160,50 g). (pd. th. 162,36 g, 3 onces).

A/

Anépigraphe

. Tête casquée de Minerve à gauche, coiffée du

casque corinthien ; au-dessus, S couchée.

R/

Anépigraphe

.TêtedeVénusàgauche ;au-dessous,Scouchée.

Exemplaire sur un flan très épais à l’usure régulière. Très belle

patine verte épaisse, légèrement granuleuse. Rare dans cet état

de conservation.

CRR. 9 - RRC. 14 /2 - RCV. 529 (720$) - ICC. 2 - MRR. 12

(400€).

R. TTB

1200 € / 2400 €

Cet exemplaire provient du stock d’Alain Weil, mars 2007

et de la collection D. C.

Exemplaire de bon poids. Monnaie de la République coulée.

Ce semis est coulé selon un étalon libral (c. 325 g). Cette série

comprend sept valeurs : as, semis, triens, quadrans, sextans,

uncia et semuncia.