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INTRODUCTION

TRÉSORS

II s'inscrit dans notre politique de diffusion de l'information numismatique telle

que nous la poursuivons depuis dix ans par les livres, les catalogues, le site internet, le

Bulletin Numismatique

et les interventions médias. Les trésors sontjustement, par les médias,

l'accès le plus direct du grand public

à

la numismatique. L'intérêt du grand public est essentiel

pour toute discipline mais particulièrement pour la nôtre, mal connue voire complètement

ignorée, sans vrai crédit, sans vraie vitrine officielle, hors les euros de la Monnaie de Paris...

Nous avons donc voulu consacrer une vente et un livre, donc aussi un site internet aux trésors.

Nous espérons ainsi drainer vers la numismatique, depuis le grand public, de nouveaux

collectionneurs, de nouveaux chercheurs, de nouveaux étudiants.

Par ailleurs, nous sommes bien placés pour constater les dégâts catastrophiques que cause la

méconnaissance des textes, en réalité très généreux

à

l'égard des inventeurs de trésors. Combien

de trésors« dispersés »pour combien de trésors sauvés?Quiconque étudie une sériemonétaire

ancienne - et plusieurs membres del'équipe le font- sait

à

quel point l'analyse des trésors peut

apporter son lot d' info1mations ou de réponses. Il nous est donc parfaitement insupportable de

voir ce1tains confondre le sol de leur pays avec le tapis vert des casinos, d'autres saccager des

ensembles apportés par des inventeurs ignorant la législation, les pires utilisant leurs titres et

positions dans le monde numismatiqueprofessionnelpour s'accaparer

à

vilprix des découvertes

de toute première importance histo1ique. Il nous est également insupportable de constater que

l'on publie moins de trésors gaulois

depuis

l'invention du détecteur de métaux que l'on n'en

publiait avant : preuve incontestable que la suspicion et l'incertitude détestables créées font

disparaître dans Je marché

gris

la quasi-totalité des trouvailles de hasard contemporaines,

pourtantparfaitement« légales».

Nous sommes en France dans un État de droit et nous avons voulu montrer avec

TRÉSORS

II quel'on pouvait

inventer,

déclarer, publier et vendre des trésors, en France

en toute légalité. Certes, nous n'avons pas inclus dans

TRÉSORS

Il

tous les trésors que

nous avons déclarés et publiés, loin s'en faut. En effet, par sens du patrimoine et pour

éviter l'incident frustrant de

TRÉSORS 1,

acheté en bloc par un musée contre deux cent

collectionneurs, tout trésor déclaré par notre équipe est d'abord proposé aux musées

régionaux concernés, ce qui est d'ailleurs souvent le souhait des inventeurs. Les trésors

de

TRÉSORS

Il

ne devraient donc pas intéresser en bloc les musées, laissant Je champ

libre aux collectionneurs.

Nous avons voulu

TRÉSORS

II représentatif : beaucoup de toutes petites monnaies,

quelques gemmes, beaucoup de monnaies «normales

» :

bref, la répartition normale de

trésors monétaires...

à

ce titre c'est une vente tout

à

fait anormale avec énormément de

monnaies que nous n'eussions jamais pu présenter dans la série

MONNAIES.

Nous

espérons que de nombreux« petits» collectionneurs saisiront l'opportunité.

Michel PRIEUR

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