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LE MONNAYAGE DE CARUS, CARIN, NUMÉRIEN
ET DE MAGNIA URBICA À LYON
Le monnayage est riche et complexe avec plusieurs corégents en même temps. Nous avons
plusieurs émissions exceptionnelles associant or et billon : première, troisième, cinquième et
dixième émissions. Plusieurs émissions sont liées à des donativa : première, troisième, sixième et
neuvième émissions. Nous avons plusieurs émissions avec des bustes exceptionnels comme la
deuxième, et les émissions de la six à la neuf. Nous avons actuellement quatre double aureliani
avec la marque (B. 442-443). Enfin plusieurs aureliani présentent des bustes accolés dont
Daniel Compas a fait le relevé (M1, M2, M3).
La première émission de septembre 282 est liée au donativum d’accession de Carus. Outre dix
aurei (B. 400-442), les aureliani sont sans marque et pour Carus seul (B. 445 à 455) pour un total
de trente exemplaires.
La deuxième émission ( octobre 282) avec quatre officines (A – D), placée dans le champ à
gauche ou à droite (B. 455bis à 464) est réservée à Carus seul. Elle reste rare avec seulement vingt-deux
aureliani recensés.
La troisième émission (novembre – fin 282) (B. 465 à 497), liée à l’élévation de Carin au
Césarat donne lieu à un donativum avec un aureus (B. 465) et un denier (B. 466). C’est la
première émission avec des bustes exceptionnels associant Carus et Carin, étudiés par Daniel
Compas (B. 467-468, 473-473, 491 et 494, pour un total de 32 aureliani). Nous avons les quatre
mêmes officines (A –D) dans le champ à gauche ou à droite pour Carus (66 exemplaires) et Carin
César (56 aureliani).
La quatrième émission (1er trimestre 283) (B. 498 à 523), avec les marques d’officine (A – D)
dans le champ, voit l’apparition de Numérien nommé César en décembre 282 (58 exemplaires).
Mais Carus avec 111 aureliani et Carin avec 114 aureliani restent prédominants.
La cinquième émission (B. 524 à 527 ) est rarissime. C’est une émission de donativum liée à
l’élévation de Carin et de Numérien à l’augustat en mars 283. Elle n’est connue que par un aureus,
six deniers (B. 526) et un aurelianus pour Numérien Auguste (B. 527). Les pièces sont toutes sans
marque.
La sixième émission (août 283 – début 284) (B. 528 à 568) se caractérise par la disparition de
Carus du monnayage, mort en juillet 283. Nous avons deux aurei (B. 528 et 529) pour Carin et
pour Numérien et un denier pour ce dernier (B. 530). Nous avons 186 aureliani pour Numérien et
148 pour Carin.
La septième émission (début 284) (B. 569 à 586), offre une véritable rupture et une grande
nouveauté dans le monnayage lyonnais. Pour la première fois, les aureliani sont signés à l’exergue
de la marque LVG associée à quatre officines (A – D), placées dans le champ à gauche ou à droite.
L’émission est peut-être liée au consulat commun qu’assurent les deux frères en début d’année.
L’émission reste néanmoins rare avec 39 aureliani pour Carin et 35 pour Numérien.
La huitième émission du premier semestre 284 (B. 586-604) avec quatre officines est mieux
représentée avec 44 auréliani de Carin et 81 de Numérien.
La neuvième émission (été 284) (B. 605-618 ) est marquée par un donativum peut-être lié à
l’élévation de Magnia Urbica à l’augustat, avec des deniers (B. 605 à 607), associant Carin et
Numérien Augustes dont six exemplaires sont recensés, et un unique denier pour Magnia Urbica.
Pour cette émission, c’est Magnia Urbica qui est la mieux représentée avec 46 aureliani, 37 pour
Carin et seulement 15 pour Numérien.
La dixième et dernière émission de la fin 28 (B. 619 à 625)4, frappée après la mort de
Numérien en novembre 284 est réservée uniquement au monnayage de consécration de Carus,
décédé depuis plus d’un an. C’est un monnayage important, peut-être encore une fois lié à un