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POSTUMIA (48avant J.-C.)-DecimusPostumiusAlbinus

92. Denier

,

48 AC.

, Rome, (Ar, 18 mm, 4 h, 3,43 g),

(pd. th. 3,96 g, titre 950 ‰, taille 1/82 L., 16 as).

A/

A•POST[VMIVS•]COS.“AnniusPostumiusConsul”,(Annius

Postumius Consul). Tête nue de Annius Postumius à droite.

R/

ALBINV/ BRVTI•F. “Albinus Bruti Filius”, (Albinus

fils de Brutus). Couronne d’épis de blé.

Coup sous le portrait. Usure importante mais belle monnaie.

Fine patine grise. B. 14 - BMC/RR. 3967 - CRR. 943 a -

RRC. 450 /3b - RCV. 428 (520$) - MRR. 1398 (600€).

R. TB .......................................................................... 100€

Poids léger. Contremarque sur le portrait. Pour ce type, M.

Crawford a relevé une estimation de 51 coins de droit et

de 57 coins de revers.

Le monétaire Junius Brutus Albinus

représentait au droit de ses monnaies le portrait d’un de ses

illustres ancêtres qui reçut le consulat.

CARISIA (46 avant J.-C.) - Titus Carisius

93. Denier

,

46 AC.

, Rome, (Ar, 18 mm, 7 h, 3,44 g),

(pd. th. 3,96 g, titre 950 ‰, taille 1/82 L., 16 as).

A/

ROMA. “Roma”, (Rome). Tête de Rome casquée à droite,

le casque orné d’une palmette.

R/

T• CARISI. “Titus Carisius”, (Titus Carisius). Corne d’abon-

dance placée sur un globe entre un sceptre à gauche et

un gouvernail à droite ; le tout dans une couronne de laurier.

Frappe décalée. Beau portrait.

B. 5 (Carisia) - BMC/RR. 4064 pl. 52/4 - CRR. 984 (3) -

RRC. 464 /3c - RSC. 5 b - RCV. 448 (360$) - CRI. 71

(350$) - CMDRR. 547 (300€) - MRR. 1436 (325€).

R. TB+ ........................................................................ 120€

Poids léger. Contremarque sur la joue de Rome. Pour ce

type, M. Crawford a relevé une estimation de 102 coins de

droit et de 113 coins de revers. Ce type semble plus rare

que ne le laissent paraître les ouvrages généraux. Les auteurs

du Catàlogo en ont relevé cinq variétés.

Le droit de ce denier rappelle les premières pièces de la

République avec la tête casquée de Rome. Le revers exalte la

domination de Rome sur terre et sur mer et rappelle peut-être

aussi le quadruple triomphe de César sur ses ennemis. Le

sceptre représente le pouvoir terrestre des armées, le gouvernail

le pouvoir maritime de la flotte. La corne d’abondance placée

sur le globe symbolise le bonheur et la prospérité universelle.

CLAUDIA (42 avant J.-C.) - Publius Clodius Turrinus

94. Denier

,

42 AC.

, Rome, (Ar, 19,5 mm, 12 h, 3,21 g),

(pd. th. 3,96 g, titre 950 ‰, taille 1/82 L., 16 as).

A/

Anépigraphe. Tête laurée d’Apollon à droite ; derrière la

tête, une petite lyre.

R/

P• CLODIVS// M• F•. “Publius Clo-

diusMarciFilius”,(PubliusClodiusfilsdeMarc).DianaLucifera

drapée, avec son arc et son carquois, debout de face, tournée à

droite, tenant dans chaque main un grand flambeau allumé.

Usure régulière. Droit parfaitement centré. Belle patine grise

aux reflets dorés et bleutés.

B. 15 (Claudia) - BMC/RR. 4290 pl. 58/5 - CRR. 1117 (1) -

RRC. 494 /23 - RSC. 15 - RCV. 492 (320$) - CRI. 184 (200£).

R. TB+ ........................................................................... 95€

Poids léger. Pour ce type, M. Crawford a relevé une estima-

tion de 363 coins de droit et de 403 coins de revers.

Le revers de ce denier pourrait se rapporter à la déification

de César ou aux Ludi Apollinares qui se tenaient du 6 au 13

juillet de chaque année. César était né le 13 juillet 100

avant J.-C. Ce denier sera restitué par Trajan et existe aussi

en aureus (CRI 183) taillé au 1/40 L. (8,118 g.). Les deux

types de deniers de Publius Claudius se complètent et sont

peut-être aussi liés aux cultes lunaires et solaires avec les

associations Apollon/Diane et Sol/petite Ourse. Au culte de

Diane était associé celui de Sol. Il existe aussi un lien entre

Sol et Apollon (voir en particulier sous Constantin avec Soli

Invicto Comiti et la visite de Constantin au temple d’Apollon

Granus (medicus) à Grand dans les Vosges. Marc-Antoine

fut le «grand-prêtre» du nouveau culte associant Sol au

divin Jules. Après la mort du dictateur, une étoile

filante (comète) avait traversé les cieux. Les romains su-

perstitieux considérèrent que c’était l’esprit de César qui fut

divinisé (sideis Iulis) en 42 avant J.-C. La gens Clodia fai-

sait remonter sa généalogie aux Sabins. Ces derniers avaient

introduit à Rome le culte d’Apollon et de Diane (Sol et Luna).

Ce type est à rapprocher du très important monnayage de

déification de César en 42 avant J.-C.

JULES CÉSAR (13/07/100-15/03/44 avant J.-C.)

95. Denier

,

49 AC.

, Gaule ou Italie, (Ar, 17,5 mm, 6 h,

4,02 g), (pd. th. 3,96 g, titre 950 ‰, taille 1/82 L., 16 as).

A/

CAESAR à l’exergue. “Cæsar”, (César). Éléphant pas-

sant à droite ; à ses pieds, un serpent (ou carnyx,

trompette gauloise).

R/

Anépigraphe. Instruments pontificaux : simpulum,

aspersoir, hache à sacrifice, chapeau à sacrifice.

Exemplaire bien centré malgré un flan court. Belle patine gris

foncé. B. 9 (Julia) - BMC/RR. 27 pl. 103/5 (Gaul) - CRR.

1006 (1) - RRC. 443 /1 - RSC. 9 - RCV. 1399 (440$) - CRI.

9 (275£) - C. 49 (2f.) - MRR. 1373 (400€).

R. TTB ....................................................................... 225€

Pour ce type, M. Crawford a relevé une estimation de 750

coins de droit et de 833 coins de revers, représentant une

production qui pourrait avoisiner les deux à quatre mil-

lions de deniers. Pendant très longtemps, on pensa que ce

denier avait été frappé par César pendant la Guerre des

Gaules entre 58 et 52 avant J.-C., en Gaule même. En fait,

il fut fabriqué au début des Guerres Civiles. Il a été imité

servilement par les Trévires avec le bronze HIRTIVS

(LT. 9235), fortement romanisé.

Le revers se réfère à la charge de Pontifex Maximus qui

faisait de César le chef suprême de la religion romaine de-

puis 63 avant J.-C. L’explication du droit est difficile. Il sem-

ble que l’éléphant symbolise César lui-même, par un jeu de

mot sur son nom. Le serpent pourrait bien être un carnyx,

trompette gauloise au son strident qui se terminait sous la

forme de gueule d’un animal.

Cemonnayagedestinéaupaie-

ment des troupes a été abon-

dammentfrappé,peut-êtredans

un atelier itinérant attaché à

César.La

fabricationdece type

a débuté avant l’invasion de

l’Italie en 49 avant J.-C.