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- 18 -

VIBIA (90 avant J.-C.) - Caius Vibius Pansa

56. Denier

,

90 AC.

, Rome, (Ar, 18 mm, 6 h, 3,85 g),

(pd. th. 3,96 g, titre 950 ‰, taille 1/82 L., 16 as).

A/

PANSA/ [S•C•]. “Pansa”, (Pansa). Tête laurée d’Apol-

lon à droite ; [sous le menton, caducée].

R/

C• VIBIVS• C•

F à l’exergue. “Caius Vibius Caii Filius”, (Caius Vibius fils

de Caius). Minerve debout dans un quadrige galopant à droite,

casquée, tenant de la main droite un trophée et une longue

javeline et les rênes de la main gauche.

Usure régulière. Flan décentré à 4 heures. La monnaie a été

nettoyée. B. 2 (Vibia) - BMC/RR. 2249 - CRR. 684 (1) -

RRC. 342 /5b - RSC. 2 - RCV. 242 (240$) - CMDRR. 1187

(400€) - MRR. 1191 (200€).

TB+ / TB ....................................................................... 95€

Pour ce type, M. Crawford a relevé une estimation de 988

coins de droit et de 1097 coins de revers pour six variétés

représentant une production totale comprise entre deux et

quatre millions de deniers.

Ce denier commémore les premières victoires remportées

par Rome dans la Guerre Sociale (91-88 avant J.-C.). Le

droit, comme pour L. Calpurnius Piso, est encore une fois

Apollon. La fabrication des deniers de C. Vibius Pansa et de

L. Calpurnius Piso fut très importante et permit de financer

la guerre qui opposait Rome à ses anciens alliés italiens.

PORCIA (89 avant J.-C.) - Marcus Porcius Cato

57. Denier

,

89 AC.

, Rome, (Ar, 18 mm, 8 h, 3,61 g),

(pd. th. 3,96 g, titre 950 ‰, taille 1/82 L., 16 as).

A/

M• C(AT)O en monogramme ; RO(MA) derrière la tête.

“Marcus Cato”, (Marc Caton). Buste féminin drapé à droite.

R/

VIC(TR)[IX] en monogramme à l’exergue. “Victrix”, (Vic-

torieuse). Victoria (la Victoire) assise à droite, les ailes dé-

ployées, tenant une patère de la main droite et une palme de

la main gauche. Usure régulière. Patine grise aux reflets dorés.

B. 5 (Porcia) - BMC/RR. 657 (Italy) - CRR. 596 (2) -

RRC. 343 /1b - RSC. 5 - RCV. 247 (280$) - CMDRR. 1056

(300€) - MRR. 1196 (250€).

TB+ ............................................................................... 95€

Pour ce type, M. Crawford a relevé une estimation de 116

coins de droit et de 129 coins de revers.

Deniers et quinaires de Marcus Porcius Cato, descendant

de Caton (234-149 avant J.-C.) furent frappés en

pleine guerre Sociale (91-88 avant J.-C.). Ce monnayage sera

repris par son fils Caton d’Utique (95-46 avant J.-C.).

Marcus Cato remplit sa charge en même temps que Lucius

Titurius Sabinus.

TITURIA (89 avant J.-C.) - Lucius Titurius Sabinus

58. Denier

,

89 AC.

, Rome, (Ar, 18 mm, 1 h, 3,79 g),

(pd. th. 3,96 g, titre 950 ‰, taille 1/82 L., 16 as).

A/

SABIN. “Sabinus”, (Sabinus). Tête nue et barbue de Ta-

tius à droite ; une palme sous le menton.

R/

L• TITVRI à l’exergue. “Lucius Titurius”, (Lucius Titurius).

Tarpeia agenouillée de face entre deux soldats qui lui jettent

leurs boucliers ; au-dessus, une étoile placée au-dessus d’un

croissant.

Monnaie parfaitement centrée. Belle patine grise.

B. 4 (Tituria) - BMC/RR. 2328 pl. 37/4 (Italy) - CRR. 699

(1) - RRC. 344 /2b - RSC. 5 - RCV. 252 (296$) - CMDRR.

1156 - MRR. 1199 (250€).

TTB ............................................................................ 145€

Pour ce type, M. Crawford a relevé une estimation de 294

coins de droit et de 327 coins de revers pour trois variétés.

La gens Tituria était d’origine sabine et descendait peut-être de

Tatius, roi sabin contemporain de Romulus, que rappelle le

droit. Le revers conte l’histoire

deTarpeia,jeuneviergequitrahit

Rome pour l’amour de l’or. En

échangedebraceletsprécieuxque

portaientlesSabinesàleursbras,

prix de sa trahison, elle aurait

ouvert les portes de la ville. Pour

la punir, suivant les versions, les

Romains ou bien des soldats sa-

bins l’ensevelirent sous un mon-

ceau de boucliers (voir en der-

nier lieu, Jean Haudry, Juno

Moneta. Aux sources de la monnaie, Milan 2002). Le croissant

de lune, surmonté d’une étoile au revers, rappelle que le culte de

Luna fut introduit à Rome par Tatius. Ce culte était célébré dans

deux temples, l’un placé sur l’Aventin, le second au Capitole,

non loin de l’endroit où Tarpeia avait été exécutée et d’où les

condamnés pour trahison étaient précipités (la roche tarpéienne).

Cette histoire a donné naissance à l’expression : “la roche

tarpéienne n’est jamais très éloignée du Capitole” et qui peut se

traduire par : “la déchéance peut suivre une ascension trop

rapide”. Au droit, la mention “argento publico” déjà utilisée

pour les deniers frappés entre 102 et 100 avant J.-C., (RCV. 200,

202, 203 et 207), sous Marius, est peut-être à mettre en rapport

avec les évènements de la guerre Sociale.

MARCIA (88 avant J.-C.) - Caius Marcius Censorinus

59. Denier

,

88 AC.

, Rome, (Ar, 16,5 mm, 3 h, 3,28 g),

(pd. th. 3,96 g, titre 950 ‰, taille 1/82 L., 16 as).

A/

Anépigraphe. Tête diadémée d’Apollon à droite avec les

cheveux longs, avec de grandes mèches tombant sur le cou•

Devant, un K.

R/

CCENSOR[I]. “Caius Marcius Censorinus”,

(Caius Marcius Censorinus). Cheval bridé galopant à droite ;

au-dessus, une feuille.

Flan court et décalé au revers. Beau portrait. Belle patine de

médaillier. B. 19 (Marcia) - BMC/RR. - - CRR. 714 c (2) -

RRC. 346 /2c - RSC. 19 h - RCV. 257 (256$) - CMDRR.

871 (500€) - MRR. 1210 (225€).

R. TTB ....................................................................... 120€

Poids léger. Pour ce type, M. Crawford a relevé une estima-

tion de 90 coins de droit et de 100 coins de revers pour trois

variétés différentes. Les auteurs du CMDRR ont quant à eux

relevé vingt combinaisons différentes pour ce type de denier.

La gens Marcia faisait remonter sa généalogie aux premiers

rois de Rome : Numa Pompilius (c. 715-672 avant J.-C.) qui

succéda à Romulus et Ancus Martius, son petit-fils (640-616

avant J.-C.) qui fut le quatrième roi de la cité. Le revers fait

référenceà lacréationdes“ludiApollinares”en 212avant J.-C.

par un ancêtre de notre monétaire, Marcius. Ces jeux, qui se

déroulaient du 6 au 13 juillet, comportaient des courses de

chevaux. Le droit n’est pas sans rappeler les deniers de la gens

Calpurnia, frappés en 90 avant J.-C. (RCV. 235).