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Bulletin Numismatique n°226 43 L’époque correspond à celle de la circulation des monnaies de 20 francs mais la datation précise est parfois difficile. Certains sont exceptionnellement datés quand ils sont en relation avec un événement fameux et vendus en tant que souvenirs, d’autres sont signés d’un graveur (par ailleurs graveur de monnaies et médailles) et d’autres peuvent être datés grâce aux poinçons d’orfèvres. La grande majorité semble être de la seconde moitié du XIXe siècle et du début du XXe siècle avec une grande variété au tournant de ces deux siècles. Cet objet était alors un support idéal des courants artistiques Art Nouveau et Art Déco. Les décors sont variés tant dans la forme que dans le fond. La coque est parfois lisse, sa surface peut être martelée, guillochée, moirée, ciselée, niellée…mais le plus souvent les coques sont mises en forme et présentent ainsi un bas relief. © BRITISH MUSEUM Plutôt que d’en parler et de décrire les différents modèles existants, le plus simple est de se faire l’œil avec cette exceptionnelle sélection qui donne un bon échantillon représentatif de ce fabuleux et méconnu domaine de collection. L’ensemble dispersé sur la boutique CGB est probablement aujourd’hui la plus grande concentration au monde de Porte-Louis proposés au public ! Samuel GOUET LE PORTE-LOUIS… UNE BRILLANTE NUMISMATE RÉCOMPENSÉE PAR L’INSTITUT DE FRANCE Le vendredi 25 novembre 2022, l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, qui est une des cinq Académies de l’Institut de France (Académie française, des Sciences, des Beaux-arts, des Sciences morales et politiques), a décerné un certain nombre de prix. Parmi les lauréats figure la conservatrice du patrimoine, Inès Villela-Petit, qui a reçu la 2e médaille des Antiquités de France pour son ouvrage consacré à « L’atelier de Christine de Pisan » édité en 2020 par la Bibliothèque nationale de France (BnF). Fille de l’astrologue bolognais Thomas de Pisan, fixé en France en 1370 auprès du roi Charles V, Christine de Pisan, née à Venise en 1363, fut une femme de lettres célèbre à son époque. Son œuvre témoigne de l’état des esprits lors de la guerre de Cent Ans. Elle mourut vers 1430. La ville de Paris lui a donné le nom d’une de ses rues dans le XVIIe arrondissement. Rappelons qu’Inès Villela-Petit, franco-brésilienne, née à Riode-Janeiro, est archiviste-paléographe, ancienne élève diplômée de l’Ecole nationale des Chartes. Elle est par ailleurs également diplômée de l’Ecole du Louvre ainsi que de l’Ecole du Patrimoine et titulaire d’une licence d’histoire. Elle a été, pendant une vingtaine d’années, la conservatrice chargée des médailles et des jetons au Cabinet des médailles de la BnF. Elle a été commissaire de plusieurs expositions dont David d’Angers et Les Temps Mérovingiens. Ses travaux sur le Moyen Âge font autorité. Parmi ses très nombreuses publications depuis 25 ans, beaucoup concernent la numismatique. Tel est le cas, par exemple, de son dernier article « Les médailles polonaises de Louis XIV » publié dans les Cahiers numismatiques n°233 (septembre 2022) pp.39-48. Ce texte a été rédigé à l’occasion du Congrès international de numismatique organisé à Varsovie au même moment. Les plus vives félicitations à la récipiendaire. Christian CHARLET

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