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Bulletin Numismatique n°224 27 R/ FLORENVS. AVREVS. AN. 1612. Ecu de Lorraine avec lambel, fleuronné et surmonté d’une couronne ducale sommée d’une mitre entre 2 points. (3,20g). Cet exemplaire est identique au précédent, à l’exception du petit N de FLORENVS. Liénard n°384. Robert n°177. Flon II p.798 n°3 (sans dessin). Tarif Verdussen 1627 p.103 avec dessin et Tarif Verdussen 1633 p.95 avec dessin. (cf. fig.2) A/ + CAROLVS. A. LOTH. EPS. ET. C VI Buste de l’évêque Charles en camail tourné à droite. R/ FLORENVS. AVREVS. A’. 1612 Ecu de Lorraine avec lambel fleuronné et surmonté d’une couronne ducale sommée d’une mitre entre 2 points. Le petit B du maître Claude Bailly manque et le N de AN est escamoté. Les Tarifs Verdussen appellent cette monnaie « Florin d’or du Cardinaël (sic) de Loreynen (sic) forgé à Verdun », appellation erronée puisque l’évêque Charles n’était pas cardinal. Selon les mêmes Tarifs, le titre de cette pièce était de 16 carats 8 grains soit 700 millièmes environ. Flon, citant Robert qui répertorie cette monnaie avec référence au Tarif Verdussen de 1633, écrit : « Nous avons consulté une édition de cet ouvrage de Verdussen sans y trouver mention ni de cette monnaie verdunoise ni des florins de seize carats huit grains ». Cet auteur n’a manifestement pas ouvert le bon ouvrage à la bonne page, à moins qu’il ne l’ait survolé en ULM sans le lire sérieusement. Liénard n°385 (voir la fig.1). Robert n°178. Flon II p.799 n°4 (sans dessin). Monnier n°1271. David n°513 avec photo (3,12g) A/ (+ ?) (CAR)OLVS. A. LOT. EP. ET. C. C. (pour CO) VIRDV. Buste de l’évêque Charles en camail tourné à droite. R/ FLORENVS. AVREVS. AN. 1612 Ecu de Lorraine avec lambel, fleuronné et surmonté d’une couronne ducale sommée d’une mitre entre points. Le petit B du maître Claude Bailly manque au revers. 3,19g selon Robert et Liénard. Robert, suivi par Liénard et par Flon, s’étaient dispensés d’avoir décrit en détail cette pièce ainsi que d’en avoir donné un dessin, d’où une erreur de Flon concernant la légende de l’avers. Aucun de ces trois auteurs n’est allé consulter le catalogue de la collection Monnier qui, à défaut de dessin, offrait une bonne description détaillée de la pièce. Aujourd’hui, grâce au catalogue de la collection F. David, nous en avons la photo en couleur. Fig. 6 Liénard manque (fig.6). Robert manque. Flon II p.798 n°1 (photo), exemplaire mélangé par Flon avec Liénard n°382 (notre n°2, fig.4) alors que les légendes des deux pièces sont différentes. Collection anonyme (Wormser), catalogue de vente aux enchères Vinchon, Monte-Carlo Hôtel Hermitage (Principauté de Monaco), 12-13 novembre 1982 n°286 avec photo. A/ + CAROLVS. A. LOT. EPS. ET. C. VIRDV Buste de l’évêque Charles en camail tourné à droite. R/ FLORENVS. AVREVS. AN. 1612B. Ecu de Lorraine avec lambel, fleuronné et surmonté d’une couronne ducale sommée d’une mitre suivie d’un point, le petit B (différent de Bailly) étant insculpé dans la couronne au lieu de la légende. Cet exemplaire était inconnu de Robert et de Liénard et son existence ne fut révélée qu’à la vente de la collection Wormser en 1982. La confusion faite par D. Flon entre cet exemplaire et celui de Liénard n°382 ne peut résulter que d’une mauvaise lecture des légendes par Flon. Liénard manque. Robert manque. Flon manque. Ordonnance du Roy sur le faict & Règlement général de ses Monnoyes, 5 décembre 1614 avec enregistrement par la Cour des monnaies de Paris le 4 février 1615. Imprimé à Paris en 1615 par la veuve Nicolas Rosset. 2 exemplaires variés à la bibliothèque numismatique du Cabinet des médailles de la BnF, collection Morel-Fatio nos190 et 191. (fig.7) Fig. 7 Cette ordonnance de référence, dont la connaissance est indispensable pour bien comprendre le monnayage français du XVIIe siècle, précise, dessins à l’appui, quelles sont les monnaies ayant cours en France, toutes les autres, réputées étrangères, étant décriées et interdites de circulation. Malgré la répugnance coupable du XIXe siècle à l’égard des archives, Robert (qui connaissait le Tarif Verdussen de 1633) et Liénard auraient dû la connaître. Quant à D. Flon, il a rédigé son ouvrage en ignorant les magnifiques collections de monnaies lorraines ainsi que la somptueuse bibliothèque numismatique (70000 ouvrages) du Cabinet des médailles de la BnF et il a également négligé les riches fonds des Archives Nationales à Paris. Ce choix, qui se passe de commentaires, explique ses lacunes et ses erreurs. Aux pages 41 ou 60 de ces deux versions imprimées, de même contenu avec des mises en page différentes, figure la mention LE RARISSIME FLORIN D’OR VERDUNOIS DE LA PRESTIGIEUSE COLLECTION FERNAND DAVID : UNE VARIÉTÉ INÉDITE RETROUVÉE ?

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