Bulletin Numismatique n°224 26 Ecu brisé d’un grand lambel, aux armes complètes de la Maison de Lorraine à 9 quartiers : Hongrie, Naples-Sicile, Jérusalem, Aragon, Anjou, Gueldre, Juliers, Bar avec les trois alérions de Lorraine dans un écusson brochant en cœur sur le tout. Cet écu lorrain d’une branche cadette, signalée par la présence du lambel, est accosté de fleurons et surmonté d’une couronne ducale au sommet de laquelle est placée une mitre épiscopale entre deux points. Le petit B, différent du maître de l’atelier Claude Bailly, habituellement placé après le millésime, manque sur le présent exemplaire. Comme nous l’avons expliqué plus haut, le caractère défectueux de la frappe semble résulter d’un mauvais choix du graveur pour le placement initial du buste de l’évêque sur le coin (trop haut). Références : David 513, Flon II p.799 n°4, Liénard 385, Robert 178, PCR (Collection Robert, catalogue de vente) manque. Dans son ouvrage de 1885, n°178, Robert indique pour cet exemplaire un poids de 3,19g, information reprise par Liénard n°385 ainsi que par Flon II p.799 n°4. Le catalogue de la collection David, n°513, indique 3,12g. En raison de cette discordance, nous avons pesé à nouveau la pièce et constaté le poids de 3,12g. LE CATALOGUE RECTIFIÉ DES FLORINS D’OR DE CHARLES DE LORRAINE-CHALIGNY Tous les exemplaires retrouvés montrent les mêmes portraits et revers1, ainsi que la légende FLORENVS. AVREVS. AN millésime (1612 ou 1613). Des variantes existent dans la légende de l’avers. Nous prenons pour référence initiale l’ouvrage de Liénard (1889), plus rigoureux que celui de Flon (2002). Fig. 3 Liénard manque (fig.3). Robert et Flon manquent également. A/ + CAROLVS. A. LOTH. EPS. ET. C. VIR. Buste de l’évêque Erric en camail, tourné à droite R/ FLORENVS. AVREVS. AN. 1612B. Ecu de Lorraine avec lambel, fleuronné et surmonté d’une couronne ducale sommée d’une mitre avec un point à droite. Ancienne collection du général Jacques Lhéritier, vente aux enchères Vinchon des 1 A l’exception du premier d’entre eux ci-dessous (fig.3) qui montre le portrait de l’évêque Erric avec le nom de Charles. 10 et 11 mai 1979, Paris, Palais d’Orsay, n°434 (3,15g). Attribuée auparavant au catalogue de vente de la collection Robert (1886) n°1146 : cette référence est naturellement erronée, la présente monnaie étant unique avec le portrait incongru de l’évêque Erric associé à la légende de son successeur l’évêque Charles. On doit penser que les poinçons d’effigie de l’évêque Charles n’étant pas prêts, on a utilisé indûment un poinçon d’effigie d’Erric afin de ne pas retarder la fabrication. Cette monnaie est évidemment différente de l’exemplaire Robert n°151 repris par Liénard n°343 qui publient un exemplaire de la collection du baron de Koehne, millésimé 1612 avec le portrait et la légende d’Erric, ce qui n’est pas du tout le cas ici où nous avons le portrait d’Erric associé à la légende de Charles2. Monnaie unique du plus grand intérêt montrant le passage du monnayage de l’évêque Erric à celui de l’évêque Charles en 1612. Fig. 4 Liénard n°382 (fig.4). Robert manque. Flon II p.798 n°1 (dessin) A/ + CAROLVS. A. LOTH. EPS. ET. C. VIR. Buste de l’évêque Charles en camail, tourné à droite. R/ FLORENVS. AVREVS. AN. 1612B. Ecu de Lorraine avec lambel, fleuronné et surmonté d’une couronne ducale sommée d’une mitre entre 2 points. Selon Liénard, cette monnaie, que Robert ne connaissait pas, aurait été trouvée en 1850 à Eix, près de Verdun. Elle serait ensuite entrée dans la collection de Georges Boulangé. Fig. 5 Liénard n°383 (fig.5). Robert n°176 et PCR (catalogue collection) 1146 gravé planche XIII. Flon II p.798 n°2 (dessin) A/ + CAROLVS. A. LOTH. EPS. ET. C. VIR. Buste de l’évêque Charles en camail tourné à droite. 2 Cet exemplaire correspond à une frappe tardive de l’évêque Erric ; en l’absence d’illustration, nous ne pouvons le retenir. LE RARISSIME FLORIN D’OR VERDUNOIS DE LA PRESTIGIEUSE COLLECTION FERNAND DAVID : UNE VARIÉTÉ INÉDITE RETROUVÉE ?
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