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Bulletin Numismatique n°220 18 Alberto D’ANDREA, Marco MIGLIOLI, Giuseppe TAFURI, Enrico VONGHIA, The Diobols of Tarentum, Bari, 2022, relié cartonné avec jaquette couleur, 22,5 x 32,5 cm, Edizionzi d’Andrea, 238 pages avec photos couleur et agrandissements dans le texte, 14 séries, 283 types isolés, plus de 2 000 exemplaires illustrés. Code : ld182. Prix : 70€. Nous avons déjà eu l’occasion de présenter plusieurs ouvrages publiés par les Edizioni D’Andrea. En revanche, c’est le premier sous le patronage de « l’Academia Italiana di Studi Nimismatici » dans le cadre d’une nouvelle collection « Magna Græcia Coins ». G. Sarcinelli, de l’Université de Salento, est en charge de la collection tandis que A. Boroni, G. Martina, D. Meviol, A. Natali et A. Saiani ont participé à la rédaction particulière de ce volume, et qu’A. Torno Ginnasi (Università degli Studi di Milano) est en charge de la ligne éditoriale Le format est particulier (plus grand qu’un A4 ordinaire). La qualité d’impression, le choix du papier, celui des photos sont excellents. L’ensemble des exemplaires est agrandi (x2 et plus). Si le monnayage de la cité de Tarente, fondée en 708 avant J.-C. est connu et recensé depuis très longtemps avec les travaux successifs d’A. J. Evans en, 1889, de M. P. Vlasto en 1899 et 1922, d’O. Ravel en 1947 ou plus près de nous le magistral ouvrage de W. Fischer-Bossert en 1999, aucun d’entre eux n’avait été consacré seulement aux monnaies divisionnaires du monnayage tarentin et plus particulièrement à l’une des plus modestes, la diobole (deux oboles ou tiers de drachme ou sixième de statère). Dans l’ouvrage récent de O. D. Hoover consacré à l’Italie et à la Grande Grèce (HGCS 1/) publié en 2018 avec au total 1792 entrées, le monnayage de Tarente (p. 290-324) à lui seul comprend 226 numéros dont seulement 23 pour la dénomination qui nous intéresse sur la totalité du monnayage tarentin. Jusqu’à aujourd’hui la vision la plus large que nous pouvions avoir, restait le livre d’O . Ravel, publié en 1947 peu avant sa mort tragique sur la collection Vlasto, qui comprenait 228 dioboles, complété de quelques monnaies « inclassables ». Le nouvel ouvrage apporte donc une contribution renouvelée et multipliée par dix pour le nombre des exemplaires. En revanche, nous serions en droit de nous poser la question : pourquoi un livre seulement sur une dénomination et seulement la diobole alors que le monnayage divisionnaire tarentin est l’un des plus riches et des plus importants de la Grande Grèce ? Pour trouver une référence s’intéressant uniquement aux monnaies divisionnaires de Tarente, il faut se reporter aux travaux de L. Brunetti en 1949 et 1950. Cette dénomination fait son apparition au cours du Ve siècle pour disparaître définitivement du paysage monétaire en 228 avant J.-C. La diobole correspondant au sixième de statère, un pivot du système monétaire, attendait et méritait une étude qui permettrait de replacer cette divisionnaire dans le système monétaire tarentin comme le statère ou le didrachme de la monumentale somme de W. Fischer-Bossert. L’ouvrage s’ouvre sur une sobre table des matières (p. 5) suivie par une introduction d’E. Degl’Innocenti, directrice du musée Archéologique de Tarente (MArTa) en anglais (p. 6-7), puis en italien (p. 8-9) comme l’ensemble des texte qui suivent. Ce musée possède la plus grosse collection de monnaies de Tarente avec plus de 20 000 pièces. Associés à ce dernier, ce sont au total plus de vingt chercheurs répartis sur seize musées (dont aucun français) qui ont apporté leur contribution. Quatorze Sylloges (SNG) ont aussi été sollicités sans oublier les collections privées et les pièces qui sont passées par les circuits commerciaux depuis 150 ans bien que pour ces dernières, les monnaies divisionnaires soient souvent absentes ou réduites à la portion congrue à cause de leur taille et de leur valeur, souvent dispersées alors en lot plutôt qu’à l’unité. Un avant-propos de G. Sarcinello (p. 10 en anglais et p. 11 en italien) rappelle la contribution de chacun à l’ouvrage au travers des 283 types spécifiques et des plus de 2 000 exemplaires recensés afin d’établir le catalogue. Une préface occupant les pages 12-13 en anglais et 14-15 en italien revient sur l’histoire de la dénomination. Aux pages 16 et 17, le lecteur trouvera une explication sur la place de la diobole dans le système monétaire tarentin. Les pages 18-19 et 20-21 sont réservées à la représentation d’Athéna et d’Hercule sur les dioboles, entités récurrentes sur le monnayage. Vingt-six trésors sont conservés au musée Archéologique National de Tarente, dont plusieurs recèlent des dioboles (p. 22-23 et 24-25). Les dioboles ont été répartis chronologiquement dans quatorze séries dont les six premières suivent le classement établi par W. Fischer-Bossert en 1999 : A (490-480 avant J.-C., types 1-3) ; B (470-465 avant J.-C., types 4-5) ; C (405-400 avant J.-C., types 6-13) ; D (380-350 avant J.-C., types 14-20) ; E LE COIN DU LIBRAIRE, THE DIOBOLS OF TARENTUM

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