cgb.fr

Bulletin Numismatique n°202 36 SALAÜN AR FOLL J ’ai lu avec un intérêt certain l’article rédigé par Gildas Salaün dans le Bulletin Numismatique 201 concernant Salaün Ar Foll, étant moi-même originaire de cette commune du Folgoët. Salomon le fou, telle est la traduction en français de Salaün Ar Foll, ce que semble méconnaître l’auteur de l’article. J’ai été surpris de ne pas retrouver en il- lustration la photo d’une médaille que vous m’avez vendue, ( voir ci-dessous) comprenant à l’avers la statue de Notre Dame du Folgoët avec la mention INTROUN VARIA AR FOL- COAT PEDIT EVIDOMP ( Notre-Dame du Folgoat priez pour nous), et au revers Salaün Ar Foll mendiant son pain à la vierge Marie, comme le confirme la mention en breton AVE MARIA SALAÜN A ZEBBE HE VARA qui signifie Ave Maria Salomon mangeait son pain, car tels étaient les propos qu’il tenait lorsqu’il mendiait son pain. Sur la figure 9 illustrant l’article, il est fait état d’une médaille de 1888 sur fond d’hermines, là où je verrais plutôt un semis d’étoiles que je retrouve sur ma médaille qui, elle, est en laiton et non en aluminium et, comme je l’ai mentionné ci-dessus, possède également une légende en breton. La vierge Marie est souvent représentée de la sorte sur fond d’étoiles. Ce que je constate, c’est qu’au niveau du breton sur les deux médailles, Folgoat en breton est écrit Folcoat et a zebre (du verbe debriñ, manger en français) s’écrit a zebbe. « L'histoire Miraculeuse de Nostre Dame du Follcoat, au Diocese de Leon, a esté ecrite par Jean de Land-Goëznou, Abbé du Monastere de Land-Tevenec, (actuellement Lande- venec dans la presqu’ile de Crozon) Ordre de S. Benoist, Dio- cese de Cornoüaille, lequel est témoin oculaire… » a été re- transcrite par Albert LEGRAND en 1636 et, selon ce récit, Salaün n’a pas été enterré sur place mais dans le cimetière de la paroisse de Guiquelleau car un chrétien ne pouvait être enterré que dans une terre consacrée, à savoir un cimetière, qui bien souvent en Bretagne entourait l’église. Pour complé- ter son propos sur l’histoire de la construction de l’église, d’après certains spécialistes, dès la survenue du miracle sur sa tombe, on construisit près de la fontaine une chapelle en bois qui sera remplacée par une basilique en pierre à compter de 1365, date du début de sa construction. À la fin de l’article fort bien documenté, contrairement à ce qui est écrit, à ma connaissance, Salaün Ar Foll n’a jamais été reconnu saint par l’Eglise et encore moins par la population. Alexandre ILY Le Franc les monnaies, les archives réf. LF2019 59 €

RkJQdWJsaXNoZXIy MzEzOTE=