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Bulletin Numismatique n°200 31 Comment les reconnaître ? Aspect général : Au recto, l'im- pression n'est pas parfaite très légèrement floue, mais sur un exemplaire abîmé ou selon les émissions, la différence n'est pas toujours visible. Le verso est généralement plus flou et un peu plus orangé. Bien entendu le papier étant celui de la Banque de France, inutile de compter sur un filigrane moins net ou un craquant moins fort ! L'AFFAIRE BOJARSKI B ien avant son chef-d'œuvre (le 100 Nouveaux Francs Bonaparte), Czeslaw Bojarski s'est essayé à deux autres billets, le 1000 Francs Minerve et Hercule et le 5 000 Francs Terre et Mer. En contact avec les équipes de l'affaire de St. Tropez, il peut récupérer du papier Banque de France encore vierge, cela lui permettra de l'étudier avant impression et… de le reproduire ! D'après ses déclarations, il achète un poulet pour le soir de Noël 1949 avec un de ses premiers faux. Dès décembre 1950 et la chute de l'équipe de St. Tropez, il se met à son compte, imprime et écoule ses Minerve et Hercule. Son 1 000 Francs est une réussite mais la quantité émise est faible ; il renonce à le produire pour reprendre ses inventions à la fin 1953. Le billet est démonétisé le 6 décembre 1955. Les exem- plaires retrouvés sont donc infiniment plus rares que ceux du 100 NF. Comment les reconnaître ? Aspect général : comme sur le St Tropez, les différences sont à peine visibles, l'impression est moins nette à certains endroits mais plus nette à d'autres, on ne peut s'y fier. Le verso est aussi un peu plus coloré et moins net que sur l'original. Comme on le sait déjà, le papier de Bojarski est exceptionnel et, à l'œil comme au toucher, il est presque impossible de le différencier de l'original. ALORS, ST. TROPEZ, BOJARSKI OU AUTHENTIQUE ? L e papier ne peut pas être pris en compte, l'impression générale doit faire douter pour les deux faux dès lors qu'on les compare à un billet authentique mais ce n'est pas toujours suffisant. Il faut donc trouver des détails de gravure simples permettant de différencier ces trois types sans prise en compte de l'encrage ou de la précision d'impression en elle même. Après examen minutieux et les recherches de Yves Jeremie, il y a bien quelques différences repérables : • Le rameau en haut à gauche du recto : sur le billet authen- tique, les feuilles sont nettes et très rectilignes, sur le St. Tro- pez elles sont plus floues et plus pointues et arrondies, sur le Bojarski se sont presque des lignes simples. De plus, sur les authentiques, le bout du rameau côté droit se fond dans les feuilles suivantes, sur les deux faux, il se termine par deux petites feuilles écartées du motif de droite. Les liens entre Bojarski sont évidents, il est même très probable que la gra- vure des St.Tropez ait été réalisée par Bojarski. authentique 1 St. Tropez authentique 2 Bojarski • La pomme située au-dessus des numéros de gauche : sur le billet authentique la partie haute est divisée en deux quartiers, sur le St.Tropez comme sur le Bojarski cette division est à peine visible. authentique St. Tropez Bojarski LES FAUX MINERVE ET HERCULE

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