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- 39 -

MONNAIES ROYALES FRANÇAISES

44.

Francàpied,n.d.,20/04/1365

,(Or,Ø 28 mm,10 h,3,82 g).

(pd. th. 3,824 g, titre 1000 ‰, taille 1/64 marc, 20 st.24 kar.).

A/

KA[RO]LVSx DIx GR - FRAnCORVx REX, (ponctuation

par un simple sautoir)

. (Charles, par la grâce de Dieu, roi des

Francs). Charles V, couronné, debout sous un dais gothique

accosté de lis, portant une cotte d’armes fleurdelisée par-dessus

sa cotte de mailles, tenant une épée de la main droite (un point

à la garde) et la main de justice de la gauche.

R/

+ XPC’* VINCIT* XPC’* REGNAT* XPC’* INPE-

RAT, (ponctuation par une rose à cinq pétales)

. (Le Christ

vainc, le Christ règne, le Christ commande). Croix tréflée avec

quadrilobe anglé en cœur contenant un point, cantonnée aux

1 et 4 d’un lis, aux 2 et 3 d’une couronne, dans un quadrilobe

anglé accosté de lis.

Ce franc à pied est frappé sur un flan large et irrégulier. Les

reliefs du revers sont particulièrement nets. Faiblesse de frappe

à 4 heures au droit. C. 457 - L. 371 - Dy. 360.

TTB+  / SUP

   950 € / 1300 €

CHARLES V LE SAGE (08/04/1364‑16/09/1380)

Après les désastres de Philippe VI et de Jean II, le règne de

Charles V est un bref moment de relèvement du royaume de

France.NéàVincennesen1337,filsdeJeanIIleBonetdeBonne

de Luxembourg, duc de Normandie puis régent du royaume

pendant la captivité de son père, Charles Vmonta sur le trône

en 1364 avec déjà une longue expérience du gouvernement.

Il dut mener la guerre sur plusieurs fronts. En Bretagne, le

traité de Guérande (1365) reconnut la victoire du parti de

Montfort. En Bourgogne, à l’extinction de la vieille dynastie

capétienne, le duché passa au frère de Charles, Philippe le

Hardi. Enfin, à Cocherel, en mars 1364, Du Guesclin défit

les troupes de Charles de Navarre. Le même mois, Charles V

était sacré à Reims. En mars 1365, le Navarrais fit sa paix

avec le roi. Il fallut aussi lutter contre les grandes compagnies

qui ravageaient le royaume. On en éloigna un certain nombre

par l’expédition de Castille (1366‑1367), où se continua la

lutte franco-anglaise.

Du Guesclin, fait prisonnier en avril 1367, tomba entre les

mains du prince Noir, qui le libéra contre rançon l’année

suivante. Cependant, les villes d’Aquitaine, écrasées d’impôts,

se révoltaient contre le Prince Noir (1368). Le 30 novembre

1369, le roi de France décidait la confiscation du duché.

Aussitôt, Edouard III reprit le titre de roi de France, abandonné

en 1360. La reconquête française fut puissamment facilitée

par le système fiscal que Charles avait mis en place durant la

décennie précédente. La marine fut reconstituée et des raids

lancés contre les ports anglais. Aux grandes chevauchées des

capitaines anglais, les Français opposent des fortifications et

l’établissement de garnisons. Connétable en 1370, DuGuesclin

est mis à la tête d’une armée demétier qui remplace l’ost féodal.

L’artillerie fait son apparition dans les sièges. Les trésoriers

des guerres assurent le paiement régulier des troupes. En 1369,

Louis d’Anjou reprit le Rouergue, le Quercy et une partie du

Périgord et de l’Agenais. En 1370, le reste de ces provinces

tombèrent aux mains des Français. La chevauchée de Robert

Knolles dans le nord de la France demeura sans résultat, les

troupes royales refusant le combat. En 1372, Poitiers et Saintes

furent prises, Aunis et Angoumois furent annexés au domaine

royal, le Poitou donné à Jean de Berry. En 1373, Édouard III

chargeait son fils Jean de Lancastre d’une grande chevauchée

de Calais à Bordeaux. Une trêve fut conclue en 1375. Le prince

Noir mourut en 1376, Édouard III en 1377. Son successeur

Richard II n’avait que douze ans. Il ne lui restait sur le continent

que Bordeaux, Bayonne et Calais. La France sortait donc

victorieuse de la confrontation : en janvier 1378, Charles V

recevait en grande pompe à Paris l’empereur Charles IV de

Luxembourg et son fils Wenceslas. Le royaume capétien était

confirmé dans son statut de première puissance de l’Occident.

Administrateur sage et prudent, Charles V réorganisa l’armée

et l’administration des finances. Il établit fouages et aides,

impôts de fait permanents qui furent instaurés pour contribuer

à l’effort de guerre. L’armée royale était, elle aussi, devenue

permanente, formée de compagnies aux capitaines nommés

par le roi ; complétée par une artillerie à feu et une marine

de guerre. Grand bâtisseur, il fit construire l’hôtel Saint-Pol,

rebâtit le Louvre et le château de Vincennes. Prince lettré, il

se constitua une superbe librairie et encouragea les savants.

En 1373, Charles V avait porté la majorité royale à l’âge

de treize ans.

43.

Franc à pied, s.d., 20/04/1365

, (Or, Ø 28,5 mm, 1 h,

3,79 g). (pd. th. 3,824 g, titre 1000 ‰, taille 1/64 marc, Franc

à pied24 kar.).

A/

KAROLVS* DI* GR - FRAnCORV* REX, (ponctuation

par de simples roses à cinq pétales)

. (Charles, par la grâce de

Dieu, roi des Francs). Charles V, couronné, debout sous un dais

gothique accosté de lis, portant une cotte d’armes fleurdelisée

par-dessus sa cotte de mailles, tenant une épée de la main

droite (un annelet à la garde) et la main de justice de la gauche.

R/

+ XPC* VINCIT* XPC* REGNAT* XPC* [IMP]

ERAT, (ponctuation par une rose à cinq pétales)

. (Le Christ

vainc, le Christ règne, le Christ commande). Croix tréflée avec

quadrilobe anglé en cœur contenant un point, cantonnée aux

1 et 4 d’un lis couronne, aux 2 et 3 d’une couronne, dans un

quadrilobe anglé accosté de lis.

Ce franc est frappé sur un flan large et irrégulier. Le roi est remar-

quablement bien venu à la frappe. C. 457A - L. 371 - Dy. 360A.

R. SUP

   750 € / 1250 €

Variété avec annelet au pommeau de l’épée et point au centre

de la croix du revers.

Cette monnaie portait dans les textes le nom de « denier d’or

aux fleurs de lis », mais le peuple lui substitua celui plus

évocateur de « franc à pied » en contrepoint du « franc à

cheval » de Jean II.

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