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- 202 -

MONNAIES MODERNES FRANÇAISES

491.

5 francs II

e

type Domard, 1833,

Limoges, I,

n

%

,

1012910 ex., (Ar, Ø 37,39 mm, 6 h, 24,88 g). (pd. th. 25 g,

titre 900 ‰, taille 40 au kilo).

A/

LOUIS PHILIPPE I ROI DES FRANÇAIS

. Tête à droite de

Louis-Philippe I

er

coiffé d’une couronne de chêne dont l’une des

extrémités du ruban qui la noue derrière la tête revient sur le bas

du cou ; signé DOMARD. F. au-dessous du cou contre le listel.

R/

5 / FRANCS

. en deux lignes, au-dessus de 1833, le tout dans

une couronne nouée par un ruban à sa base, forméeà gauche d’une

branche de laurier, à droite d’une branche d’olivier ; au-dessous

du nœud le différent de Graveur Général encadré du différent de

Directeur à gauche et de la lettre d’atelier I à droite. Tranche B.

M/

Jean Parant (1823‑1835).

GG/

Nicolas-Pierre Tiolier

(1816‑1842).

G/ 

Joseph-François Domard (1792‑1858).

Faible usure de circulation sur les reliefs. La monnaie a subi un

léger nettoyage ancien avant de se repatiner. Jolie patine aux

reflets mauves. F. 324/19.

SUP 58

   550 € / 1000 €

Cet exemplaire provient de la Collection Carol Plante.

492.

5 francs II

e

type Domard, 1835,

Limoges, I,

n

%

,

597194 ex., (Ar, Ø 37,38 mm, 6 h, 24,93 g). (pd. th. 25 g,

titre 900 ‰, taille 40 au kilo).

A/

Même description.

R/

5 / FRANCS

. en deux lignes, au-dessus de 1835, le tout dans

une couronne nouée par un ruban à sa base, formée à gauche

d’une branche de laurier, à droite d’une branche d’olivier ;

au-dessous du nœud le différent de Graveur Général encadré du

différent de Directeur à gauche et de la lettre d’atelier I à droite.

M/

Jean Parant (1823‑1835).

GG/

Nicolas-Pierre Tiolier

(1816‑1842).

G/ 

Joseph-François Domard (1792‑1858).

Usurerégulièredecirculationsurlesreliefs.Lamonnaieconserve

cependant des traces deson brillantd’origine. Elle est recouverte

d’une jolie patine grise de collection. Exemplaire plaisant.

F. 324/45.

R. TTB 50

   350 € / 500 €

Dernière année de frappe pour l’atelier avant sa fermeture.

LOUIS-PHILIPPE I

er

(7/08/1830‑24/02/1848)

Né à Paris en 1773, Louis-Philippe est le fils aîné de Louis-

Philippe Joseph, duc d’Orléans (Philippe-Égalité), guillotiné

en 1793 pour corruption après avoir voté la mort de son cousin

Louis XVI. Il porte successivement les titres de duc de Valois,

de Chartres puis d’Orléans à compter de 1793. Favorable à la

Révolution, comme son père, il doit néanmoins se réfugier en

Suisse puis il voyage en Scandinavie, aux États-Unis et enfin

s’établit en Angleterre en 1801. La Restauration lui permet

de retrouver les biens immenses de sa famille mais il reste

considéré comme un rival potentiel par Louis XVIII qui le

reçoit froidement. Réfugié en Angleterre lors des Cent-Jours,

il revient en France en 1817.

Âpre au gain, il donne son appui à l’opposition représentée

par le parti libéral tout en s’appuyant sur la haute bourgeoisie

possédante. Les journées de 1830 lui donnent l’occasion

d’accéder au pouvoir après avoir adhéré au drapeau tricolore

et multiplié les promesses. Il devient le 31 juillet 1830 lieutenant

général du royaume puis roi des Français le 7 août. Son règne,

sous une apparence libérale, va devenir celui de la bourgeoisie

et des milieux d’affaires tandis que les oppositions (légitimistes,

bonapartistes, républicaines et socialistes) sont maintenues

dans l’illégalité. Sa politique de paix et son autorité lui valent

alors un prestige important auprès des cours européennes. Le

banquier Laffitte est Premier ministre.

LaFayetteestl’undesartisansdecette«révolutionbourgeoise».

Le 13 mars 1831, Casimir Périer remplace Laffitte. La France

intervientenBelgiqueenaoût1831pourcontrerlesHollandais.

Les Légitimistes, avec le complot de la rue des Prouvaires,

tentent d’établir Henri V comme roi tandis que sa mère essaie

de soulever la Vendée. Elle est arrêtée le 3 décembre 1832 à

Nantes. L’épidémie de choléra tue plus de dix mille personnes à

Paris, dont Casimir Périer. Les obsèques du général Lamarque

sont l’occasion d’une tentative de soulèvement républicain,

écrasé dans le sang (cf. LesMisérables). Les Français occupent

Anvers le 23 décembre 1832.

L’attentat de Fieschi du 28 juillet 1835 contre Louis-Philippe

tue dix-huit personnes dont le maréchal Mortier. La première

ligne de chemin de fer Paris-Orléans et la colonne de Juillet

sont inaugurées respectivement les 24 octobre 1837 et 28 juillet

1840. L’année 1840 marque un tournant dans le régime, d’une

grandeinstabilitéministérielleavantd’avoirleministèreGuizot

(« Enrichissez-vous !»). Le prince Louis-Napoléon Bonaparte,

aprèsunesecondetentativedeputsch,estcondamnéàlaréclusion

perpétuelle et enfermé au fort de Ham dont il s’échappera en

1846. Les cendres de Napoléon sont ramenées de Sainte-Hélène

et transférées aux Invalides. À partir de 1841, Louis-Philippe

engage la France sur la voie de la conquête totale de l’Algérie,

déjà commencée sous Charles X, tandis que se développe un

important essor économique en Métropole. Une loi limite en

1841 le travail des enfants à 12 heures.

Le premier accident grave de chemin de fer a lieu sur la ligne

Paris-Versailles et fait 45 morts le 8 mai 1842. Le 13 juillet, le

duc d’Orléans, fils aîné du roi, meurt accidentellement. Le 16

mai 1843, le duc d’Aumale prend la smala d’Abd-el-Kader qui

parvient à s’enfuir. Bugeaud, gouverneur de l’Algérie, est fait

Maréchal. 1843, c’est aussi le début de l’Entente Cordiale et

la visite de la reine Victoria en France. Les Français battent

les Marocains à Isly. Abd-el-Kader se rend le 23 décembre

1847. Le refus de réformes entraîne la chute du régime lors de

la Campagne des Banquets et Louis-Philippe, détrôné le 24

février 1848, se réfugie en Angleterre après avoir abdiqué en

faveur de son petit-fils.