MONNAIES MODERNES
ÉTAT FRANÇAIS (10/07/1940‑26/08/1944)
N
é de l’effondrement de la Troisième République consécutif à la défaite française de mai-juin 1940, l’État
français est fondé par un vote du Parlement réuni en Assemblée nationale à Vichy le 10 juillet 1940.
L’Assemblée nationale par 569 oui, 80 non et 17 abstentions donne « tous pouvoirs au gouvernement de
la République, sous l’autorité et la signature du maréchal Pétain, à l’effet de promulguer par un ou plusieurs actes
une nouvelle constitution de l’État français ». Cette constitution doit « garantir les droits du Travail, de la Famille
et de la Patrie ». Par six actes de 1940, la présidence de la République est supprimée au profit du maréchal Pétain,
chef de l’État français. Une cour suprême de justice est créée. Le maréchal Pétain exerce un plein pouvoir non
seulement gouvernemental mais aussi législatif puisqu’il nomme et révoque les ministres, et, il nomme à tous les
emplois civils ou militaires. Il dispose aussi de la justice et de la force armée. Il négocie et ratifie les traités. À
partir de 1941, tous les fonctionnaires doivent prêter serment au chef de l’État. Une réforme morale et intellectuelle
s’attaque au divorce, à l’avortement, à l’alcoolisme, interdit la franc-maçonnerie et crée un commissariat aux
Affaires Juives. Les syndicats sont supprimés et remplacés par un système corporatif.
La famille est soutenue et la retraite des travailleurs est instituée. L’entrevue de Montoire du 24 octobre 1940
engage la France dans la voie de la collaboration qui devient totale dès juin 1941 avec les attentats de la résistance
communiste. L’État français s’engage aussi aux côtés de l’Allemagne dans une croisade anti-bolchevique. Après
la perte progressive de l’Empire, la zone sud est occupée par les Allemands provoquant le sabordage de la flotte
à Toulon. Avec l’instauration du Service du Travail Obligatoire (S.T.O.), la résistance voit ses rangs augmenter.
Les attentats, et leur répression, augmentent tandis que se forme le Conseil national de la Résistance. Le débar-
quement et les soulèvements de la résistance permettent au Gouvernement provisoire de la République française
d’accroître son contrôle. Le 20 août 1944, le maréchal Pétain est emmené à Sigmaringen par les Allemands. Le
25, la division Leclerc est la première à entrer dans Paris en état d’insurrection, sonnant ainsi le glas du régime
de Vichy.
657
Préparation de la 20 francs Pétain, type
Turin, essai en aluminium, tranche lisse,
5 g, 1938, Paris
,
ˆ.
, --- ex., (Al, Ø 33,04 mm, 6 h,
4,89 g).
A/
REPUBLIQUE FRANÇAISE
. Tête de la Répu-
blique aux cheveux courts à droite, coiffée d’un
bonnet phrygien lauré ; signé P. TURIN sous le cou
le long du listel.
R/
20 / FRANCS / 1938 encadré des différents /
LIBERTE / EGALITE / FRATERNITE / ESSAI
.
entre deux épis de blé verticaux, faciale et millésime
en trois lignes, séparés de la triade républicaine,
également en trois lignes, par deux feuilles des épis
se rejoignant.
M/
Régie des Monnaies (depuis 1880).
GG/
Lucien
Bazor (1931‑1958).
G/
Pierre Turin (1891‑1968).
Frappe superbe en camée, infimes traces de doigts.
VG. 5489 b.
RRR. FDC 65
200 € / 400 €
658
Préparation de la 20 francs Pétain, type
Turin, essai en aluminium, tranche lisse,
3,6g,1938,Paris
,
ˆ.
,(Al,Ø 33,07 mm,6 h,3,55 g).
A/
Même description.
R/
Même description.
M/
Régie des Monnaies (depuis 1880).
GG/
Lucien
Bazor (1931‑1958).
G/
Pierre Turin (1891‑1968).
Infimes traces d’empreintes digitales au revers à 11
heures. La monnaie conserve la totalité de son
brillant d’origine.
VG. 5489 b.
RRR. FDC 65
300 € / 900 €
Par comparaison avec les essais à tranche striée de
cette gamme de poids, on peut penser que le poids
théorique est 3,6 g et non pas 3,5 g.
306