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MONNAIES MODERNES

DEUXIÈME RÉPUBLIQUE (24/02/1848‑2/12/1852)

L

ors de la révolution de février 1848, Louis-Philippe abdique en faveur de son petit-fils mais celui-ci n’est

pas reconnu par les Chambres et, le 24 février, la République est proclamée par un décret du gouvernement

provisoire. Celui-ci a proclamé la liberté du travail, la suppression de la peine de mort en matière politique,

le suffrage universel. Les ateliers nationaux sont créés en mars 1848. Des élections ont lieu dès avril et aboutissent

au succès des républicains modérés. La fermeture des ateliers nationaux provoque des émeutes qui sont réprimées

dans le sang par le général Cavaignac qui est nommé président du conseil. Les révoltés sont exécutés, emprison-

nés, déportés. Le pouvoir législatif est confié à une assemblée unique alors que le président de la République, élu

au suffrage universel, détient l’exécutif.

Ce dernier est le prince Louis Napoléon. Il entre en conflit avec l’assemblée dès 1850 car sa réélection est anti-

constitutionnelle. Louis Napoléon s’engage alors dans la préparation du coup d’État qui lui permet, le 2 décembre

1851, d’installer sa dictature. En novembre 1852, il est proposé de rétablir la dignité impériale héréditaire. Le

plébiscite des 21‑22 novembre donne près de huit millions de oui pour l’Empire tandis que le non ne recueillait

qu’environ 250.000 voix. Le 2 décembre 1852, Louis Napoléon est proclamé empereur sous le nom de Napoléon III.

628

5 francs Hercule, II

e

République, 1848

, Paris,

A,

6&

, 16843783 ex., (Ar, Ø 37,28 mm, 6 h,

25,01 g). (pd. th. 25,00 g, titre 900 ‰, taille 40 au kilo).

A/

(rameau)LIBERTÉÉGALITÉFRATERNITÉ

.Hercule

barbu demi-nu, debout de face avec la léonté, sur son

épaule gauche une patte du lion, sur son bras et autour de

sa taille la peau du lion de Némée, derrière ses jambes

queue et pattes du lion, unissant la Liberté debout à gauche

tournée à droite tenant une pique surmontée d’une main

de Justice, vêtue d’un peplos et l’Égalité debout à droite

tournée à gauche, tenant le niveau, vêtue d’un chiton ; à

l’exergue, sous un trait, *Dupré* en cursif.

R/

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE*

. 5 / FRANCS, en deux

lignes ; au-dessous un trait séparatif et 1848, le tout

contenu dans une couronne composée à gauche d’une

branche de laurier, à droite d’une branche de chêne, nouées

à leur base par un ruban ; au-dessous du nœud la lettre

d’atelier A encadrée des différents.

Tranche B.

M/

Charles-Louis Dierickx (1845‑1860).

GG/

Jacques-Jean

Barre (1843‑1855).

G/

d’après AugustinDupré (1748‑1833).

Cet exemplaire conserve son velours de frappe et ses traces

de polissage des coins. Malgré de minimes marques de

manipulation dans les champs, un exemplaire splendide.

Une légère patine grise renforce l’impact visuel de cette

monnaie et donne un léger effet « camée » aux reliefs.

F. 326/1.

SPL 63

   250 € / 400 €

Cet exemplaire provient du Trésor de Roland, de

MODERNES IX n° 1031 et de MONNAIES 40, Col-

lection Platoad, n° 724.

629

5 francs Cérès, II

e

République, 1851

, Paris,

A,

, 13142644 ex., (Ar, Ø 37,33 mm, 6 h,

24,93 g). (pd. th. 25,00 g, titre 900 ‰, taille 40 au kilo).

A/

REPUBLIQUE  *FRANÇAISE●

.TêtedelaRépublique

à gauche en Cérès, déesse des moissons, portant un collier

de perles, un double chignon et une couronne composite

de blé, fleurs, olivier et olives, chêne et glands, nouée par

un ruban descendant sur le cou et passant sur le front où

est inscrit le mot CONCOR ; sous la tranche du cou le

long du listel E. A. OUDINÉ. F..

R/

(feuille de laurier) LIBERTE ● EGALITE ● FRATER-

NITE

. 5 / FRANCS en deux lignes dans le champ, au-

dessus de 1851, dans une couronne composite de deux

branches de chêne et de deux de laurier, nouées deux par

deux en bas par un ruban ; sous le nœud, la lettre d’atelier

A.

Tranche B.

M/

Charles-Louis Dierickx (1845‑1860).

GG/

Jacques-Jean

Barre (1843‑1855).

G/

Eugène-André Oudiné (1810‑1887).

Une petite rayure sur le visage et une tache devant la

bouche. La monnaie conserve une grande partie de son

brillant d’origine et est recouverte d’une jolie patine de

collection. Effet camée sur les reliefs.

F. 327/7.

SUP 60

   450 € / 700 €

Cet exemplaire provient de MONNAIES 56 n° 423.

533 délivrances sont nécessaires afin de fabriquer les

pièces de ce millésime entre le 2 janvier et le 31 décembre.

1.732.926 pièces sont frappées encore en 1852 aumillésime

de l’année précédente.

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