MONNAIES MODERNES
LOUIS XVIII (06/04/1814‑16/09/1824
L
ouis-Stanislas-Xavier naît à Versailles en 1755 de l’union du dauphin Louis (fils de Louis XV) et de Marie-
Josèphe Louise de Savoie. Il reçoit d’abord le titre de comte de Provence et est appelé Monsieur quand son
frère aîné, Louis XVI, devient roi en 1774. Marié à Louise Marie-Joséphine de Savoie en 1771, il n’a pas
d’enfants. Souvent en opposition avec la Cour, il ne condamne pas, dans un premier temps, le mouvement de 1789
mais l’évolution des événements le décide à quitter Paris en compagnie de sa femme, le jour même de la fuite de
Louis XVI à Varennes, mais par un autre chemin. Réfugié à Coblence avec son frère, le comte d’Artois, il prend
le titre de régent après l’exécution de Louis XVI puis, à la mort de son neveu Louis XVII, celui de roi. Il se met à
travailler à la restauration malgré le faible secours dont il dispose et doit changer plusieurs fois de résidence
devant les victoires de la Révolution et de Bonaparte. Avec le Premier Empire, la cause monarchique semble
désespérée et Louis XVIII s’installe en Angleterre dans une période d’exil et de gêne financière. Lors des premières
défaites de Napoléon I
er
, Louis XVIII reprend son activité diplomatique qui, à l’initiative de Talleyrand et grâce
au soutien anglais, lui permet de rentrer en France en mai 1814. Obligé de fuir à Gand durant les Cent-Jours,
Louis XVIII, lors de la seconde Restauration, essaie de mener la même politique de réconciliation que celle défi-
nie lors de son premier retour en France. Après la Terreur Blanche (exécution du Maréchal Ney), le régime
s’assouplit et s’assoupit. Le duc Decazes remplace Richelieu à partir de 1818. Malgré les pressions royalistes,
Louis XVIII soutient fermement la politique modérée de Decazes dans les premières années. La France est réin-
tégrée dans le concert des Nations après le congrès d’Aix-la-Chapelle. Les forces d’occupation quittent la France.
La loi sur la censure est assouplie en 1819. Cette année-là, Géricault présente le Radeau de la Méduse. La politique
de conciliation cesse après l’assassinat du duc de Berry le 13 février 1820 par Louvel. Débordé par la réaction
des ultras après cet assassinat, Decazes démissionne le 20 février et le duc de Richelieu est rappelé, marquant
ainsi le triomphe de la droite pour la fin du règne et pour le règne suivant. L’enfant du miracle, Henri, duc de
Bordeaux, fils posthume de Charles duc de Berry et de Marie-Caroline de Bourbon, naît le 29 septembre 1820.
Napoléon I
er
meurt à Sainte-Hélène le 5 mai 1821. Villèle remplace Richelieu le 14 décembre 1821. La fin du règne
est marquée par l’expédition d’Espagne, commandée par le duc d’Angoulême, organisée afin de rétablir Ferdinand
VII, chassé par les libéraux. Les Français prennent Madrid le 23 mai, le fort du Trocadéro le 31 août et Cadix le
30 septembre 1823. Louis XVIII, malade et infirme (la goutte), meurt le 16 septembre 1824. Il est enterré à Saint-
Denis le 23 septembre.
606
10 cent. Anvers au double L, frappe de
l’atelier deWolschot, 1814
, Anvers, 52760 ex.,
(Br,Ø 35,18 mm,6 h,27,27 g).(pd. th. 25 g,taille 40 au kilo).
A/
ANVERS / 1814 (avec ou sans point)
. Au centre deux
LcroiséesenXdansunecouronneforméededeuxbranches
d’olivier nouées à leur base par un ruban.
R/
MONNAIE / OBSIDIONALE (avec ou sans point)
. Au
centre 10 / CENT (avec ou sans point).
G/
Ricquier.
Frappe légèrement décentrée mais le flan est large et le
grènetis est presque complet. Petites taches d’oxydation
verte au droit. Un très bel exemplaire pour ce type.
F. 130C/2 - COL. 16 a - G. 2013‑193 e.
TTB 50
180 € / 350 €
CetexemplaireprovientdeMONNAIESXXIIIn° 1683.
R sous le nœud du ruban de la couronne ; pas de point
après 1814 mais un point après CENT et après OBSI-
DIONALE ; chaque branche se termine par une touffe,
léger espace entre les deux touffes face à face.
Ces pièces ont circulé dans le nord de la France. Elles
ont été démonétisées par la loi hollandaise du 28 février
1825. Carnot ne quitte Anvers que le 2 mai 1815. Napoléon
ayant abdiqué le 6 avril 1814, la fabrication commencée
au nom de l’empereur continue au monogramme du roi.
607
5 cent. Anvers au double L, frappe de l’arse-
nal de la marine, 1814
, Anvers, --- ex., (Br,
Ø 30,10 mm,12 h,16,22 g).(pd. th. 12,50 g,taille 80 au kilo).
A/
ANVERS / 1814
. Au centre deux L croisées en X dans
une couronne formée de deux branches d’olivier nouées
à leur base par un ruban sur lequel se trouve la signature
abrégée J.L.G.N. du graveur.
R/
MONNAIE / OBSIDIONALE
. Au centre 5 / CENT..
G/
Jean-Louis Gagnepain.
Frappe bien centrée sur un flan un peu large ce qui rend
le grènetis presque complet. Petites faiblesses de frappe.
Un très bel exemplaire pour ce type.
F. 115E/1 var. - COL. 27 b - G. 2013‑131 a.
R. SUP 58
550 € / 900 €
Exemplaire d’un poids particulièrement lourd et en
frappe médaille. Cet exemplaire n’a pas de point après
1814. La branche gauche se termine par une feuille qui
s’insère entre deux feuilles terminales de la droite.
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