MONNAIES GAULOISES
groupe B «à la tête aquitanique » se répartie entre les
deux classes avec les types tournés à droite et deux classes
avec les types tournés à gauche. Ce classement est repris
dans l’étude du trésor de Chevanceaux (trouvé entre le
territoire des Santons et des Pétrocores). Il est précisé
que le classement typologique est confirmé par l’étude
des poids, qui confère aux classes typologiques une notion
chronologique. Le poids du statère tombe du poids initial
de 7,10 à 5,90 - 5,80 grammes.» Pour toutes les classes
confondues, G. Depeyrot recense 248 exemplaires.
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Bronze VIPT - exemplaire DT. S3692A,
c. 60‑40 AC.
, (Ae, Ø 17 mm, 3 h, 3,49 g).
A/
Anépigraphe
. Tête masculine à droite les cheveux
tirés en arrière, grènetis.
R/
VIPT
. Cheval sanglé galopant à droite ; au-dessus,
les restes d’un fronton triangulaire de temple ; légende
entre les jambes.
Bronze de qualité, sur un flan large. Les types de droit
et de revers sont complets et bien venus. Patine sombre,
lisse et brillante.
LT.manque - DT.S3692A cet ex. - RIG. 306. - RN.
1860, pl. VI, n° 7‑8 - Lambert II, 1864, pl. XVI,
n° 5 - MONNAIES XV, n° 382.
RR. SUP
300 € / 500 €
Cet exemplaire provient de la collection M. M. ; il
estutilisépourillustrerleNouvelAtlas,DT.S3692A.
Ce type avec la légende VIPT semble être à placer
en tête de série, avec un flan large et un style encore
très bon, tant au droit qu’au revers.
Ce bronze est une imitation du bronze VIREDIOS/
VIRETIOS (RIG 472/307) qui lui même est inspiré du
denier de Duratius (LT. 4480) dont il est très proche
ainsi que des deniers ARIVOS/SANTONOS (LT 4520).
La légende de revers est peut-être une dégénérescence
de la légende du denier VIIPOTAL (LT. 4485 et 4495).
L’attribution aux Pictons semble attestée, mais la
carte de répartition des trouvailles est assez étalée
sur le Centre-ouest.
PICTONS (Région de Poitiers)
(II
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
L
es Pictons étaient un peuple de la Celtique
installé dans l’actuel Poitou à qui ils ont donné
son nom. Leur capitale était Lemonum (origine :
lemo ou limo = orme), au confluent du Clain et de la
Boivre, sur un oppidum fortifié, aujourd’hui Poitiers.
C’était un peuple qui comptait de bons marins. Leur
nom leur vient du fait qu’ils se peignaient le visage,
Pictavi, nom donné par César. Celui-ci enrôla cinq
mille Pictons comme auxiliaires en 56 avant J.‑C.,
afin de construire des bateaux pour sa campagne
contre les Vénètes. Cette flotte servit aussi pour
l’expédition de Bretagne en 55 avant J.‑C. En 52 avant
J.‑C., ils fournirent huit mille hommes à l’armée de
secours pour aller délivrer Alésia, assiégée par César.
Parmileschefspictonsplusieursfoiscités,nousretrou-
vons Atectorix et Duratios. Atectorix semble avoir été
un chef ou notable gaulois qui devait créer une « ala
I Gallorum Atectorigiana » à la fin du séjour de César
en Gaule (50 avant J.‑C.) ou juste après son départ
pour l’Italie. La troupe ainsi créée constituait une
unité d’auxiliaires, soldats qui servaient dans les
armées romaines mais n’étaient pas intégrés dans les
légions. Quant à Duratios, chef gaulois, il était l’un
des rois des Pictons. Fidèle allié des Romains, il fut
assiégé en 51 avant J.‑C. par Dumnacus, chef des
Andes, dans Lemonum (Poitiers). Il fut délivré par
Caius Fabius. Ultérieurement, César lui donna le
droit de cité romaine. Il est mentionné par Hirtius.
César (BG. III, 11 ; VII, 4 et 75 ; VIII, 26 et 27).
Strabon (G. IV, 2, 1). Kruta : 68, 365‑366.
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Statère d’électrum à la main, c. 120‑80 AC.
,
groupe A.5a, (El, Ø 21 mm, 1 h, 6,46 g).
A/
Anépigraphe
. Tête (d’Ogmius) à droite, la chevelure
en grosses mèches, d’où partent des cordons perlés.
R/
Anépigraphe
. Aurige tenant une couronne dirigeant à
droite un cheval androcéphale ; dessous, une main.
Cet exemplaire est très agréable, pourtant sur un flan un
peu trop court et une frappe légèrement décentrée des
deux côtés. Patine orangée, de collection ancienne.
LT. 4395 -DT. 3645‑3670 -ABT. 176 -Z. 172 -Sch/L. 681 -
Sch/D. 155.
R. TTB+
650 € / 1000 €
Cet exemplaire provient de la vente Parsy du 7 juin
2000, n° 226.
Exemplaire d’un bon style, la chevelure (partiellement
hors flan) y est très développée et le nez y est très droit.
Les comparaisons de coins avec les exemplaires du
trésor de Chevanceaux sont assez malaisées, en raison
dumauvais état de conservation des statères de ce trésor.
Les monnaies d’or pictones ont fait l’objet d’un article de
Simone Scheers, dans le BSFN de juin 1980. Elle classe
ces monnaies en deux groupes ; le groupe A «à la tête
namnète » se divise en huit classes typologiques et le
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