MONNAIES GAULOISES
sur l’épaule ; grènetis.
R/
MASSA//LIHTWN/ F-D-A
.
Lion bondissant à gauche, sur une ligne d’exergue ;
trois lettres entre les pattes ; listel.
Drachme avec des types complets et de frappe vigou-
reuse, mais très légèrement décentrée des deux côtés.
Patine de collection ancienne sur un revers de grande
qualité et un revers un peu trèflé.
LT.- - BN. 1166‑1170 - MHM. 42/1 - Sch/L. 81.
RR. SUP
280 € / 400 €
Cet exemplaire présente un très bon style, surtout
au droit !
Le différent théta n’est pas présent systématiquement
entre les pattes antérieures, mais il est bien net sur
cet exemplaire.
Pour la variante 42/1, c’est la première que nous
proposons à la vente alors que nous avons déjà eu
plusieurs exemplaires de la variante 42/2.
C’est la dernière série du groupe 2, la seule avec le
lion bondissant à gauche. Il n’y a que deux combinai-
sons de lettres connues pour ce type qui est l’une des
plus petites émissions du monnayage massaliote.
305
Diobole à l’aigle, B, c. 220‑90 AC.
, (Ar,
Ø 12 mm, 4 h, 0,86 g).
A/
derrière le cimier
.
B.
Tête d’Athéna casquée à
droite ; grènetis.
R/
MASSA
.devantunaigleposéàdroite,l’aileouverte.
Monnaie bien frappée sur un flan large, avec un droit
et un revers très légèrement décalés mais presque
complets. Agréable patine grise sur un bon métal.
LT.- - MHM. 57 - BN. 1469‑1473 - Sch/L. 109.
RRR. TTB+
550 € / 900 €
Cet exemplaire provient de la collection M. G.
Toutes variétés confondues, cet exemplaire n’est que
le quatrième diobole que nous proposions à la vente,
après celui de MONNAIES II (A), celui de MON-
NAIES 29 (B) et deMONNAIES 45 (B). G. Depeyrot
a répertorié 20 exemplaires pour la variété avec le
A et autant pour la variété avec le B. Les poids sont
répartis entre 0,73 et 0,96 pour un poids moyen de
0,84 gramme. L’alliage des dioboles n’a que très peu
de cuivre par rapport à celui des oboles ; les dioboles
ont soit une forte proportion de fer, soit pas de fer.
Cet exemplaire de la variété B est dans un très bel
état, tant de frappe que de conservation, pour ce
très rare monnayage !
Les dioboles de Marseille sont mieux connues grâce
aux travaux de Jacques Félisat, « Les dioboles de
Marseille à la tête d’Athéna et à l’aigle », CN.98
(1988), p.427‑442. L’auteur a répertorié 30 exem-
plaires pour les deux classes. J. Felisat s’est aussi
livré à une étude très importante sur les trouvailles
réparties sur huit sites principaux.
MASSALIA - MARSEILLE
(V
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
M
arseille, la « Massalia » des Grecs, fondée
par les Phocéens en 600 avant J.‑C., est née
de la volonté des Grecs de promouvoir des
comptoirs commerciaux afin de rivaliser avec les
Carthaginois et les Étrusques pour la domination de
la Méditerranée occidentale. Marseille n’est absolu-
ment pas une création celtique ou gauloise et appar-
tient au monde grec.
Entre le V
e
et le I
er
siècle avant notre ère, Marseille et
son arrière-pays connaissent un développement sans
précédent.
La montée en puissance de Rome, à partir de la
première guerre Punique (268‑241 avant J.‑C.), et le
choix stratégique de Marseille, qui joue Rome contre
Carthage, vont redonner, dans la seconde moitié du
troisième siècle avant notre ère, un rôle prépondérant
à Massalia dans le commerce international de la
Méditerranée occidentale.
Le deuxième siècle avant notre ère marque le déclin de
la cité phocéenne. Alliée privilégiée des Romains,
Marseille a, grâce à eux, réussi à imposer son pouvoir
dansl’arrière-paysmarseillais.LesRomains,enarrêtant
les Cimbres et les Teutons, ont sauvé le sud de la Gaule
des invasions. À partir de 118 avant J.‑C., la situation
change et la Provincia devient une province romaine.
Lesmarchandsmarseillaisentrentenconcurrenceavec
les commerçants romains en Espagne, en Corse, en
Sardaigne et en Sicile. Néanmoins, ils restent les alliés
des Romains jusqu’au I
er
siècle avant notre ère.
C’est le début de la guerre civile qui oppose César à
Pompée en 49 avant J.‑C. qui sera fatale à la cité.
Marseille ne sut pas choisir entre les deux protago-
nistes. César assiégea et prit la ville ne pouvant
souffrir que ses voies de communication entre laGaule
et l’Italie puissent être coupées. La flotte de Marseille
était encore trop importante pour qu’elle puisse
tomber entre les mains de son mortel ennemi, Pompée.
Conquise, la ville ne fut néanmoins pas pillée et
resta un port important au début de la domination
romaine. Restée hellénique, elle ne fut jamais réelle-
ment assimilée à la Gaule romaine et garda une sorte
de statut indépendant, mêlée de cosmopolitisme où
toutes les religions croisaient toutes les peuples pour
le plus grand bénéfice du commerce marseillais.
304
« Drachmelégère »outétrobole,c.130‑121
AC.
, étalon attique, groupe 2, série 10, (Ar,
Ø 16 mm, 10 h, 2,53 g). (pd. th. 2,88 g).
A/
Anépigraphe
. Buste d’Artémis diadémé et drapé
à droite, avec collier et boucles d’oreille ; arc et carquois
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