MONNAIES CAROLINGIENNES
LOUIS I
er
LE PIEUX OU LE DÉBONNAIRE (25/01/814‑20/06/840)
L
ouis, qui était roi d’Aquitaine depuis 781, devint
empereur sans problème à la mort de son père en
814, seul fils légitime survivant. Dans la première
partie de son règne, jusqu’à l’année 829, il continua
l’œuvre de son père et son monnayage. La naissance de
Charles d’un second mariage en 823 avec Judith de
Bavière va amener ses autres fils, Lothaire, Pépin et
Louis à se révolter contre lui. Il fut détrôné deux fois
en 830 et 833 et le royaume resta divisé jusqu’à sa mort
en 840.
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Denier, n.d., Dorestadt
, (Ar, Ø 17,5 mm,
10 h, 0,98 g).
A/
HLVDOVVICVS IMP AVG
. (Louis empereur).
Buste lauré et habillé à droite de Louis le Pieux.
R/
DORESTATVS
. (Dorestadt). Bâteau à droite.
Cedenierestfrappésurunflanprésentantdesmanques
de métal. Surface granuleuse.
G. 59‑60 pl. XVI - Prou. 63‑64 - MG. 330.
RRR. TB
3000 € / 4000 €
Monnaie achetée le 5 novembre 1941 et non réap-
parue sur le marché depuis cette date.
Ce type de denier se retrouve principalement dans
des dépôts monétaires découverts autour du lieu
d’émission. Le bateau du revers rappelle l’activité
portuaire de Dorestadt.
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Denier, n.d., circa 819‑822, Melle
, (Ar,
Ø 19 mm, 4 h, 1,74 g).
A/
LVDOVVICVS IMP AVG
. (Louis empereur,
auguste). Buste drapé et lauré de Louis à droite.
R/
+ METALLVM
. (Melle). deux coins et deux
marteaux.
Ce denier est frappé sur un flan légèrement voilé et
large. Petit coup entre les deux L de METALLVM.
Les traces de travail du coin et de polissage des
champs sont encore visibles au revers. Une jolie
patine grise recouvre cet exemplaire.
G. 73‑75 pl. 16‑17 - Prou. 712‑713 - MG. 396 - N. 32
p. 94.
RRR. SUP
3800 € / 7500 €
Exemplaire dans un état de conservation excep‑
tionnel. Très certainement le plus bel exemplaire
connu.
Ce type monétaire est l’un des plus spectaculaires
du règne de Louis I
er
le Pieux. Il correspond à la
série de Louis le Pieux ou les ateliers sont identifier
par des attributs, comme un bateau pour Dorestadt.
Melle était connue pour l’activité minière autour de
gisementsdeplombargentifèreetunateliermonétaire
y fut établit avant 670. Les graveurs carolingien ne
pouvant représenter une mine sur cette série moné-
taire, ont représenté deux coins et deux marteaux,
rappelant qu’une partie du métal extrait, servait à
la fabrication de monnaies. Il existe une grande
variété de buste. Sur cet exemplaire, l’œil est bien
marqué et le drapé est traité sous forme de simple
trait partant d’un point central.
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