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MONNAIES FRANÇAISES MODERNES

184

262

5 francs Union et Force, Union serré,

avec glands intérieurs et gland extérieur,

An 9 (1800--1801), Genève

, G,

!f

, 6985 ex., (Ar,

Ø 36,65 mm, 6 h, 24,45 g). (pd. th. 25 g, titre 900 ‰,

taille 40 au kilo).

A/

UNION ET FORCE●*

. Hercule barbu demi-nu,

debout de face avec la léonté, sur son épaule gauche

une patte du lion, sur son bras et autour de sa taille

la peau du lion de Némée, derrière ses jambes queue

LE CONSULAT (9‑10/11/1799‑18/05/1804)

S

outenu par les partisans d’un pouvoir fort, Napo-

léon Bonaparte, Général victorieux des campagnes

d’Italie et d’Égypte, renverse le Directoire les 18

et 19 brumaire an VIII

(9et10novembre1799).

La Révolution est finie,

le destin de la France

repose désormais entre

les mains d’un exécutif

fort.

Une nouvelle constitu-

tion, la Constitution de

l’anVIII,entreenappli-

cation dès le mois de

décembre. Elle définit

les pouvoirs et conforte

Bonaparte dans son

rôle d’homme fort du

pays : premier Consul,

à la tête de l’exécutif, il

nomme aux principales

fonctions publiques,

détient un certain pou-

voir d’initiative en matière législative, et conserve son

rôle militaire. Le Sénat, le Tribunat et le Corps légis-

latif composent trois assemblées qui possèdent l’autre

partie de la fonction législative.

Le 11 novembre 1799, Bonaparte prend une décision

importante : il nomme Gaudin Ministre des Finances.

Celui-ci conservera son poste jusqu’au 1

er

avril 1814,

et le retrouvera pendant les Cent Jours. Rétablir les

finances de l’État est la priorité numéro un du Premier

Consul. Ainsi, la Banque de France est créée le 18 février

1800. Avec l’aide de la Caisse d’amortissement, le

budget de la France est rétabli en 1802. Et en 1803,

dans le cadre de la grande réforme monétaire, le Franc,

gage de stabilité, renaît, sous le nom de Franc germi-

nal.

La deuxième priorité de Bonaparte est la pacification

intérieure du pays mis à mal par les divisions nées de

la Révolution. Pour réconcilier les Français, plusieurs

mesures sont adoptées : liberté du culte, fin de la vente

des biens nationaux, amnistie aux émigrés. Seul l’Ouest

delaFranceresteinsoumis.Insurrectionsetbrigandages

animent cette partie du territoire et compromettent les

espoirs du Premier Consul, malgré la signature d’une

trêve avec les chefs Chouans en novembre 1799. Cepen-

dant, avec l’appui du clergé, la Vendée est pacifiée

courant 1800. L’encadrement religieux s’inscrit alors

définitivement comme l’élément principal de la stabi-

lisation de la société. Les négociations avec le Pape Pie

VII aboutissent à la signature du Concordat de 1801.

Soixante évêques, nommés par Bonaparte, et investis

par le Pape, s’installent alors sur tout le territoire. Les

prêtres catholiques, également nommés, sont désormais

fonctionnarisés. Beaucoup de réfractaires se rallient,

d’autres continuent d’entretenir le trouble, essentiel-

lement en Bretagne et en Normandie, où les Royalistes,

aidés par l’Angleterre, attendent l’arrivée de

Louis XVIII.

À l’extérieur, un autre défi attend Bonaparte : restaurer

la paix. Les Autrichiens sont défaits à Marengo le 14

juin 1800, puis à Hohenlinden le 3 décembre 1800. La

Paix de Lunéville est signée le 9 février 1801. Le 25

mars 1802, la Paix d’Amiens est signée avec les An-

glais.

En 1802, le Consulat prend une nouvelle direction, plus

autoritaire. Les Jacobins sont écartés de la vie politique

(les plus virulents sont arrêtés par Fouché, Préfet de

Police), la presse est contrôlée, et les Royalistes

pourchassés. C’est dans ce contexte qu’est adoptée la

Constitution de l’An X : elle diminue considérablement

les pouvoirs des assemblées, et nomme Napoléon Bona-

parte Consul à vie. Les bases du premier Empire sont

en place.

et pattes du lion, unissant la Liberté debout à gauche

tournée à droite tenant une pique surmontée d’un

bonnet phrygien, vêtue d’un peplos et l’Égalité debout

à droite tournée à gauche, tenant le niveau, vêtue

d’un chiton ; à l’exergue Dupré signé en cursif entre

deux points, légende serrée.

R/

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE*

. 5 / FRANCS., en

deux lignes ; au-dessous un trait séparatif et L’AN

9. , le tout contenu dans une couronne composée à

gauched’unebranchedelaurier,àdroited’unebranche

de chêne avec grande feuille finale (deux glands

intérieurs sur le haut de la branche de droite, un gland

à l’extérieur sur le bas de cette branche), nouées à

leur base par un ruban ; au-dessous la lettre d’atelier

G entre deux points.

Tranche B.

M/

Denis Darbigny (1800‑1804).

GG/

Augustin

Dupré (1791‑1803).

G/

Augustin Dupré (1748‑1833).

Usure importante de circulation sur les reliefs et

défauts dans le flan au droit à 6h et au revers à 12h.

Lamonnaie est cependant bien centrée et une agréable

patine grise la recouvre.

F. 288/58.

RRR. B 10

   3000 € / 4500 €