MONNAIES FRANÇAISES MODERNES
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5 francs Union et Force, Union serré,
avec glands intérieurs et gland extérieur,
An 9 (1800--1801), Genève
, G,
!f
, 6985 ex., (Ar,
Ø 36,65 mm, 6 h, 24,45 g). (pd. th. 25 g, titre 900 ‰,
taille 40 au kilo).
A/
UNION ET FORCE●*
. Hercule barbu demi-nu,
debout de face avec la léonté, sur son épaule gauche
une patte du lion, sur son bras et autour de sa taille
la peau du lion de Némée, derrière ses jambes queue
LE CONSULAT (9‑10/11/1799‑18/05/1804)
S
outenu par les partisans d’un pouvoir fort, Napo-
léon Bonaparte, Général victorieux des campagnes
d’Italie et d’Égypte, renverse le Directoire les 18
et 19 brumaire an VIII
(9et10novembre1799).
La Révolution est finie,
le destin de la France
repose désormais entre
les mains d’un exécutif
fort.
Une nouvelle constitu-
tion, la Constitution de
l’anVIII,entreenappli-
cation dès le mois de
décembre. Elle définit
les pouvoirs et conforte
Bonaparte dans son
rôle d’homme fort du
pays : premier Consul,
à la tête de l’exécutif, il
nomme aux principales
fonctions publiques,
détient un certain pou-
voir d’initiative en matière législative, et conserve son
rôle militaire. Le Sénat, le Tribunat et le Corps légis-
latif composent trois assemblées qui possèdent l’autre
partie de la fonction législative.
Le 11 novembre 1799, Bonaparte prend une décision
importante : il nomme Gaudin Ministre des Finances.
Celui-ci conservera son poste jusqu’au 1
er
avril 1814,
et le retrouvera pendant les Cent Jours. Rétablir les
finances de l’État est la priorité numéro un du Premier
Consul. Ainsi, la Banque de France est créée le 18 février
1800. Avec l’aide de la Caisse d’amortissement, le
budget de la France est rétabli en 1802. Et en 1803,
dans le cadre de la grande réforme monétaire, le Franc,
gage de stabilité, renaît, sous le nom de Franc germi-
nal.
La deuxième priorité de Bonaparte est la pacification
intérieure du pays mis à mal par les divisions nées de
la Révolution. Pour réconcilier les Français, plusieurs
mesures sont adoptées : liberté du culte, fin de la vente
des biens nationaux, amnistie aux émigrés. Seul l’Ouest
delaFranceresteinsoumis.Insurrectionsetbrigandages
animent cette partie du territoire et compromettent les
espoirs du Premier Consul, malgré la signature d’une
trêve avec les chefs Chouans en novembre 1799. Cepen-
dant, avec l’appui du clergé, la Vendée est pacifiée
courant 1800. L’encadrement religieux s’inscrit alors
définitivement comme l’élément principal de la stabi-
lisation de la société. Les négociations avec le Pape Pie
VII aboutissent à la signature du Concordat de 1801.
Soixante évêques, nommés par Bonaparte, et investis
par le Pape, s’installent alors sur tout le territoire. Les
prêtres catholiques, également nommés, sont désormais
fonctionnarisés. Beaucoup de réfractaires se rallient,
d’autres continuent d’entretenir le trouble, essentiel-
lement en Bretagne et en Normandie, où les Royalistes,
aidés par l’Angleterre, attendent l’arrivée de
Louis XVIII.
À l’extérieur, un autre défi attend Bonaparte : restaurer
la paix. Les Autrichiens sont défaits à Marengo le 14
juin 1800, puis à Hohenlinden le 3 décembre 1800. La
Paix de Lunéville est signée le 9 février 1801. Le 25
mars 1802, la Paix d’Amiens est signée avec les An-
glais.
En 1802, le Consulat prend une nouvelle direction, plus
autoritaire. Les Jacobins sont écartés de la vie politique
(les plus virulents sont arrêtés par Fouché, Préfet de
Police), la presse est contrôlée, et les Royalistes
pourchassés. C’est dans ce contexte qu’est adoptée la
Constitution de l’An X : elle diminue considérablement
les pouvoirs des assemblées, et nomme Napoléon Bona-
parte Consul à vie. Les bases du premier Empire sont
en place.
et pattes du lion, unissant la Liberté debout à gauche
tournée à droite tenant une pique surmontée d’un
bonnet phrygien, vêtue d’un peplos et l’Égalité debout
à droite tournée à gauche, tenant le niveau, vêtue
d’un chiton ; à l’exergue Dupré signé en cursif entre
deux points, légende serrée.
R/
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE*
. 5 / FRANCS., en
deux lignes ; au-dessous un trait séparatif et L’AN
9. , le tout contenu dans une couronne composée à
gauched’unebranchedelaurier,àdroited’unebranche
de chêne avec grande feuille finale (deux glands
intérieurs sur le haut de la branche de droite, un gland
à l’extérieur sur le bas de cette branche), nouées à
leur base par un ruban ; au-dessous la lettre d’atelier
G entre deux points.
Tranche B.
M/
Denis Darbigny (1800‑1804).
GG/
Augustin
Dupré (1791‑1803).
G/
Augustin Dupré (1748‑1833).
Usure importante de circulation sur les reliefs et
défauts dans le flan au droit à 6h et au revers à 12h.
Lamonnaie est cependant bien centrée et une agréable
patine grise la recouvre.
F. 288/58.
RRR. B 10
3000 € / 4500 €