MONNAIES FÉODALES
Bd. 750 (12 f.) - PA. 3826 (85/5) - CLR.L58.
RRR. TB+ / TTB
900 € / 2000 €
Lesmonnaies de Raymond Trencavel sont très rares.
Lesobolesnesontconnuesqu’àquelquesexemplaires.
CORSE INDÉPENDANTE -
PASCAL PAOLI (1761‑1768)
L
aCorseétaitunepossessiongénoisedepuis1347quand
les Corses se révoltent en 1731‑1732. Pascal Paoli
(1725‑1807) est élu général en chef en 1755 et la Corse
est indépendante à partir de 1761 et jusqu’en 1768 où le
traité de Versailles du 15 mai 1768 réunissent la Corse au
Royaume malgré une résistance acharnée des Corses qui
veulent maintenir leur indépendance. Laetitia et Charles
Bonaparte, eux aussi résistants devaient donner naissance
à Napoléon dans une Corse française le 15 août 1769. Pascal
Paoli,battuàPontenuovoen1769,quittelaCorse.Ilyrevien-
dra en 1793 avec une escadre anglaise qui occupera l’île
jusqu’en 1796. Pascal Paoli mourra en exil à Londres.
215
4 soldi, 1764
, Murato, (Bill, Ø 20,5 mm, 6 h,
1,92 g).
A/
Anépigraphe
. Tête de maure sur un écu couronné
festonné soutenu par deux divinités marines armées, posé
sur un cartouche orné ; grènetis dans un double cercle.
R/
*4* / SOLDI / 1764
. (4 sols, 1764). en trois lignes dans
une couronne ; grènetis dans un double cercle.
Cette pièce de 4 soldi est frappée sur un flan assez large
et légèrement irrégulier. Une patine foncée la recouvre.
Exemplaire présentant quelques faiblesses de frappe.
Bd. 888 (1 f.) - Doazan 64/4B p. 44.
R. TTB
180 € / 280 €
Le millésime 1764 est de loin le plus courant des espèces
frappées à Murato entre 1762 et 1767. Pour ce millésime,
Doazan a isolé trois variétés principales qui résident dans
desvariantesdecoinsdedroitauniveaudelatêtedemaure.
ROUSSILLON - COMTÉ DE
ROUSSILLON - GAUSFRED III
(c. 1120‑1170)
213
Obole, c. 1120‑1170, Perpignan
, (Bill,
Ø 12,5 mm, 1 h, 0,34 g).
A/
+ GA[VFRE]DVS
. (Gausfred). Croix cantonnée
aux 2 et 3 de deux signes inconnus (sorte d’annelets à
simple ou à double queue bouletée).
R/
+ ROSI-
LIONVS, (légende commençant à 6 heures, S cou-
chées)
. (Roussillon).C-O/N-Tautourd’unecroixfichée.
Cette obole est frappée sur un flan assez large et irré-
gulier. Exemplaire présentant quelques faiblesses de
frappe et présentant de petites taches brunes.
Bd. 675 (100 f.) - PA.- - C.-.
RRR. TB+
450 € / 650 €
Monnaie féodale de la plus grande rareté cotée 100
francs dans le Boudeau.
Le denier correspondant à l’obole est d’une grande
rareté. Rollin et Feuardent ne s’y étaient pas trompés
quand ils cotaient à la main 120 francs or pour un
exemplaire du denier qui était donné au XIX
e
siècle
à Arnaud Gausfred. La plupart des pièces connues
proviennent du trésor découvert près de Perpignan
en 1895 et publié entre autres par Joseph Puig et qui
ne contenait que des deniers et des oboles de
Gausfred III (Duplessy I/255). Avant la découverte
de ce trésor monétaire, l’obole était inédite, si bien
qu’elle est inconnue de Poey d’Avant et de Caron.
Boudeau lui donne une cote de 100 francs en TB.
LANGUEDOC -
VICOMTÉ DE BÉZIERS -
RAYMOND TRENCAVEL (1150‑1167)
L
es vicomtes de Béziers étaient aussi vicomtes de
Carcassonne depuis le mariage de Raymond I
er
(1002‑1012) avec Garsinde, vicomtesse de Béziers et
d’Agde. Roger II succéda à Raymond Trencavel (1150‑1167)
qui avait été assassiné dans l’église Sainte-Madeleine de
Béziers sous les yeux de l’évêque. Raymond Trencavel II,
petit-fils de Roger II, est le dernier vicomte de Carcassonne
et de Béziers de 1209 à 1247, en pleine hérésie cathare.
Dépossédé de Carcassonne par Simon deMontfort en 1209,
ilcédalesdeuxvicomtésauroideFrance,LouisIX,en1247.
214
Obole, n.d., Béziers
, (Ar, Ø 13,5 mm, 3 h,
0,36 g).
A/
R: TRE[N]CAI:
. (Raymond Trencavel). Croix.
R/
BI[T]ERIS: CIV’
. (Cité de Béziers). RE et deux
molettes annelées à six pointes.
Cedenierestfrappésurunflanassez large, légèrement
irrégulier. Exemplaire recouvert d’une patine grise
présentant des reliefs plus nets au revers qu’au droit.
n° 214 R/156