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MONNAIES ROYALES FRANÇAISES

M/

As de pique avant le millésime = Pierre Duval (1709‑1725).

MG/

Cygne tenant la lettre R dans son bec = Pierre Racine de

Bocherville (1713‑1746).

GG/

Norbert Röettiers (1703‑1727).

G/

Norbert Röettiers (1665‑1727).

Cet écu est frappé sur un flan large et légèrement irrégulier.

Exemplaire ayant été nettoyé présentant une usure régulière

et quelques aspérités de surface.

C. 2095‑2096 -SCF. 17A(18ex.) -Sobin 179 -L. 642 -G. 317 -

Dr. 526 - Dy. 1651 - Cl.p. 24 - Dr. 2/553.

TB+

   280 € / 450 €

Exemplaire provenant de MONNAIES 54, n° 145.

D’aprèsnosrecherchesinéditesauxArchivesnationales,l’atelier

de Rouen frappa en 1716 et sur des flans neufs des doubles

louis,des louisestdesécus.D’aprèsFrédéricDroulers,138.240

écus auraient été frappés sur flans neufs à Rouen en 1716.

LOUIS XV DIT LE BIEN AIMÉ (01/09/1715‑10/05/1774)

N

é à Versailles en 1710, Louis XV était le fils de

Louis, duc de Bourgogne, et de Marie-Adélaïde

de Savoie. Il succéda à son arrière-grand-père en

1715, en raison du décès prématuré de son grand

père, le Grand Dauphin, et de son père. Pendant la minorité

du roi, la régence revint à Philippe, duc d’Orléans, neveu de

Louis XIV. Après un essai malheureux de gouvernement par

conseils substitué aux secrétaires d’État (la Polysynodie,

1715‑1718), le régent revint aux maximes de son oncle et

préserva l’autorité monarchique. Les vraies nouveautés de la

régence furent dans la tentative ratée de réforme économique

et financière (système de Law) et dans une libéralisation

des mœurs et une orientation différente de la littérature, en

réaction contre le rigorisme du siècle précédent. Majeur,

Louis XV fut sacré à Reims en 1722. Se succédèrent alors

comme premiers ministres : le duc d’Orléans (1722‑1723), le

duc de Bourbon (1723‑1726) et le cardinal de Fleury, ancien

précepteur du roi (1726‑1743). Cette période fut marquée

par la guerre de Succession de Pologne (1733‑1738), qui

permit à la France de placer le roi détrôné de Pologne,

Stanislas, beau-père de Louis XV, à la tête de la Lorraine

et, à terme, de mettre la main sur le duché.

Le ministère de Fleury, d’esprit pacifique, fut pour la France

une période de récupération après les épreuves du règne

précédent. Commencée sous Fleury, la guerre de Succession

d’Autriche (1741‑1748) eut des résultats moins heureux, la

paix d’Aix-la-Chapelle nous faisant renoncer aux conquêtes

de Maurice de Saxe dans les Pays-Bas. C’est pendant cette

guerre que Louis, ayant commencé à gouverner, connut

l’apogée de sa popularité, en particulier durant sa maladie

àMetz (1744). La guerre de Sept Ans (1756‑1763) sera, elle,

tout à fait désastreuse. Au traité de Paris, la France perd

le Canada et les Indes. L’annexion de la Corse, en 1769,

fut un succès tardif et de moindre importance. L’Angleterre

triomphait dans son combat séculaire pour la domination

de l’Atlantique. L’alliance autrichienne s’était révélée

peu utile et l’émergence de la Prusse faisait paraître une

nouvelle menace, dont toute l’ampleur se révéla au siècle

suivant. À l’intérieur, les ministères successifs se heurtèrent

à l’opposition des parlements, notamment du Parlement

de Paris, et à la permanence du mouvement janséniste.

La politique de fermeté menée entre 1770 et 1774, ne put

racheter les hésitations des décennies précédentes. En ce

siècle des Lumières, le décalage entre l’ancienne religion

monarchique et la pratique autoritaire du pouvoir, d’une part,

l’évolution des esprits et des mœurs, de l’autre, ne cessa de

grandir. Le pouvoir royal se figea dans la répétition servile

des maximes de gouvernement propres à Louis XIV. Louis XV

et Louis XVI n’avaient pas l’aura de leur aïeul : ils flottaient

dans cet habit de gloire trop ample pour eux. De l’intérieur,

la « vieille machine » donnait des signes de dérèglement,

instabilité et despotisme ministériels simultanés, règne des

favorites. Un malaise apparut dans les élites ; la noblesse,

l’office, le service militaire n’étaient plus les valeurs sûres

de jadis. L’opinion publique devenait une force. Tandis que

le pouvoir politique tendait à l’immobilisme, la machine

administrative, elle, se modernisa, dans un souci de contrôle,

de mesure, de bonne gestion. Le règne de Louis XV a été

pour la France une ère de prospérité et de développement

économique,enmêmetempsqueceluid’uneextrêmefloraison

des arts, des lettres et des sciences. De Marie Leczynska,

épousée en 1725, Louis XV eut un fils, Louis, né en 1729,

qui mourut en 1765, laissant lui-même trois fils : les futurs

Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.

162.

Écu vertugadin, 1716, flan neuf,

Rouen, B dans

la légende du revers à 6 heures, B, 138240 ex., 5 l.t., (Ar,

Ø 40,5 mm, 6 h, 30,21 g). (pd. th. 30,594 g, titre 917 ‰,

taille 1/8 marc, 11 d.).

A/

(losange) LVD● XV● D● G● FR● ET● NAV●

REX (Mg)

. (Louis XV, par la grâce de Dieu, roi de France et

de Navarre). Buste enfantin du Louis XV à droite, drapé et

cuirassé ; au-dessous une rose à cinq pétales.

R/

SIT● NOMEN● DOMINI● - B - ●BENEDICTVM (Mm)

1716

. (Béni soit le nom du Seigneur). Écu rond de France

couronné. Tranche B.