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MONNAIES ROYALES FRANÇAISES
cuirassé à droite avec petit col plat.
R /
S I T ● N OM E N ● D OM I N I ● B E N E D I C -
TVM● (Mm)● (Mg)●
. (Béni soit le nom du Seigneur). Croix
fleuronnée avec H en cœur.
M/
S après BENEDICTVM = Louis de Saporta (1599‑1602).
MG/
Moucheture d’hermine en début de légende du revers =
graveur inconnu (1600‑1602).
Ce demi-franc est frappé sur un flan assez large et légèrement
irrégulier. Reliefs un peu faibles au niveau des motifs centraux
et décentrage au revers. Une légère patine grise le recouvre.
C. 1534 - L. 1061 - Dy. 1212A - Sb. 4824 (15 ex.).
TB+
150 € / 250 €
Exemplaire provenant de MONNAIES XXIII, n° 1097.
La frappe des demi-francs ne commence à Toulouse qu’en 1596
pour continuer sans interruption jusqu’à la mort de Henri IVen
1610.Leschiffresde fabricationetdemiseenboîtecomprennent
des quarts de franc au même type (Sb.4826). En 1600, l’atelier
de Toulouse ne frappe que des demis et des quarts de franc.
HENRI IV LE GRAND (02/08/1589‑14/05/1610)
R
oi après la mort tragique de Henri III, Henri de
Bourbon, roi de Navarre, descendait du dernier
fils de saint Louis, Robert de Clermont. Avec lui
commence la dynastie de Bourbon qui régna sur
la France jusqu’à la Révolution, s’éteignit en ligne directe
en France avec le comte de Chambord et subsiste encore,
en France, dans sa branche cadette d’Orléans et, hors de
France, dans sa branche aînée, avec les maisons d’Espagne,
de Parme et de Sicile. Par la déclaration du 4 août 1589,
Henri IV promit le maintien de la religion catholique et la
réunion d’un concile national. L’heure était pourtant à la
guerre civile. Le duc deMayenne fit proclamer roi le cardinal
de Bourbon, alors prisonnier d’Henri IV, sous le nom de
Charles X. Le roi marcha sur la Normandie et battit Mayenne
près du château d’Arques (21 septembre 1589), mais ne put
prendre Paris. Un Parlement loyaliste, présidé par Achille
de Harlay, fut installé à Tours. Après avoir reconquis toute
la Normandie, sauf Rouen, Henri mit le siège devant Dreux
(février 1590). Avec les renforts du duc de Parme, Mayenne
se porta contre lui et le rencontra à Ivry (mars 1590). Une
nouvelle fois, les ligueurs furent défaits. Le blocus de Paris,
défendu par le duc de Mercœur, commença en mai 1590.
Mayenne et le duc de Parme ayant paru à la fin de l’été,
Henri entoura la ville d’un réseau de villes fidèles et attendit
son heure. Par l’édit de Mantes (juillet 1591), il rétablit le
régime de l’édit de Poitiers.
À la mort de Charles X (1590), les Espagnols mirent en
avant les droits de l’infante Claire-Isabelle-Eugénie, fille de
Philippe II et d’Élisabeth de Valois. Une garnison espagnole
s’installa dans Paris. Le duc de Savoie entra en Provence,
les Espagnols en Languedoc. En décembre 1592, Mayenne
convoqua les États généraux à Paris. Ils s’ouvrirent en
janvier 1593 et présentèrent plusieurs revendications : un roi
catholique, périodicité des États, rétablissement des libertés
provinciales, réception du concile de Trente en France, mais
refusèrent la candidature de l’Infante. Une trêve générale
fut signée en juillet 1593 ; le même mois, à Saint-Denis,
Henri IV abjura le protestantisme. La Ligue ne tarda pas
à se désintégrer et le roi se fit sacrer à Chartres en février
1594. Il entra dans Paris au mois de mars suivant. Il n’y
eut aucune forme de répression. La Picardie et le duc de
Guise se soumirent à leur tour, et Clément VIII donna son
absolution à Henri en septembre 1596. La guerre contre
l’Espagne commença officiellement en janvier 1595. Battus à
Fontaine-Française(juin1595),lesEspagnolsdurentévacuer
la Bourgogne et furent poursuivis jusqu’en Franche-Comté.
Mayenne se soumit en octobre, Joyeuse et Épernon suivirent.
En Bretagne, Mercœur continua une guerre de partisans
jusqu’en 1598. Les opérations contre les Espagnols ne furent
guère favorables aux Français en 1596 et 1597. Le traité
de paix fut signé par les deux monarchies épuisées en mai
1598 : ce traité de Vervins revenait aux clauses du traité de
Cateau-Cambrésis. Par l’édit de Nantes (avril 1598), déclaré
perpétuel et irrévocable, la liberté de conscience fut accordée
partout aux protestants ; la liberté de culte subsistait là où
elle existait et était établie à la Cour. Des « chambres de
l’édit », mi-parties, furent instituées pour régler les litiges
entre catholiques et protestants. Le parti recevait cent places
de sûreté, dont Montpellier, Montauban et La Rochelle. La
paix revenue, la situation du royaume n’en était pas moins
désastreuse. Henri IV fit montre des plus grandes qualités
d’hommed’État :oubliantlepassé,ils’entouradecatholiques
ardents, comme Villeroy et le président Jeannin, en même
temps que de huguenots fervents comme Sully, surintendant
des Finances en 1601. Habilement, il réduisit peu à peu la
puissance des gouverneurs et des parlements. En 1600, il
épousaMarie de Médicis, qui lui donna un dauphin en 1601.
En 1602, il fit exécuter le maréchal de Biron, gouverneur de
Bourgogne, qui conspirait pour soulever les catholiques. En
1606, il marcha contre Sedan, capitale du duc de Bouillon,
qui s’était enfui du royaume, et obtint sa soumission.
L’hostilité persistait entre la France et les Habsbourg. En
1601, par le traité de Lyon, le duc de Savoie céda au roi de
France la Bresse, le Bugey, le pays de Gex et le Valromey.
En Italie, cependant, l’influence française demeurait nulle.
La France soutenait les Provinces-Unies en sous-main. Du
côté de l’Empire, Henri allait intervenir dans la succession
de Clèves et de Juliers quand il fut assassiné par Ravaillac,
le 14 mai 1610.
74.
Demi-franc, type de Toulouse, 1600
, Toulouse, M
coupant le millésime et point sous la 5
e
lettre du droit et du
revers, M et point 5
e
, 68310 ex., mises en boîte : 110, 10 st.,
(Ar, Ø 29,5 mm, 10 h, 6,65 g). (pd. th. 7,094 g, titre 833 ‰,
taille 1/34 1/2 marc, 10 d. 10 g. A.R.).
A/
HENRICVS● IIII● D G● FRANC● ET● NAVA RX●
16-M-00, (légende commençant à 6 heures)
. (Henri IV, par la
grâce de Dieu, roi des Francs et des Navarrais). Buste lauré et