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MONNAIES FRANÇAISES MODERNES
434.
5 cent. Anvers au double L, frappe de l’arsenal
de la marine, frappe médaille, 1814
, Anvers, --- ex., (Br,
Ø 30,10 mm, 12 h, 12,06 g). (pd. th. 12,5 g, taille 80 au kilo).
A/
ANVERS / 1814
. Au centre deux L croisées en X dans une
couronne formée de deux branches d’olivier nouées à leur base
par un ruban sur lequel se trouve la signature abrégée J.L.G.N.
du graveur.
R/
MONNAIE / OBSIDIONALE
. Au centre, en
deux lignes, 5 / CENT..
G/
Jean-Louis Gagnepain.
Monnaie légèrement décentrée. Usure régulière de circulation
sur les reliefs. Jolie patine marron.
COL. 27 b - VG. 2340 - Maz. 778 - G. 131 a.
R. B 12
100 € / 200 €
Cet exemplaire n’a pas de point après 1814. La branche
gauche se termine par une feuille qui s’insère entre deux
feuilles terminales de la droite.
Ces pièces ne figurent pas dans le FRANC IX car elles
doivent être considérées comme des pièces étrangères, même
si certaines ont circulé dans le nord de la France. Ces pièces
sont démonétisées par la loi hollandaise du 28 février 1825.
Carnot ne quitte Anvers que le 2 mai 1815. Napoléon ayant
abdiqué le 6 avril 1814, la fabrication commencée au nom de
l’empereur continue au monogramme du roi.
LOUIS XVIII (06/04/1814‑16/09/1824)
L
ouis-Stanislas-Xavier naît à Versailles en 1755
de l’union du dauphin Louis (fils de Louis XV)
et de Marie-Josèphe Louise de Savoie. Il reçoit
d’abord le titre de comte de Provence et est appelé
Monsieur quand son frère aîné, Louis XVI, devient roi en
1774. Marié à Louise Marie-Joséphine de Savoie en 1771,
il n’a pas d’enfants. Souvent en opposition avec la Cour,
il ne condamne pas, dans un premier temps, le mouvement
de 1789 mais l’évolution des événements le décide à quitter
Paris en compagnie de sa femme, le jour même de la fuite de
Louis XVI à Varennes, mais par un autre chemin. Réfugié à
Coblence avec son frère, le comte d’Artois, il prend le titre
de régent après l’exécution de Louis XVI puis, à la mort de
son neveu Louis XVII, celui de roi. Il se met à travailler à
la restauration malgré le faible secours dont il dispose et
doit changer plusieurs fois de résidence devant les victoires
de la Révolution et de Bonaparte. Avec le Premier Empire,
la cause monarchique semble désespérée et Louis XVIII
s’installe en Angleterre dans une période d’exil et de gêne
financière. Lors des premières défaites de Napoléon I
er
, Louis
XVIII reprend son activité diplomatique qui, à l’initiative de
Talleyrand et grâce au soutien anglais, lui permet de rentrer
en France en mai 1814. Obligé de fuir à Gand durant les
Cent-Jours, Louis XVIII, lors de la seconde Restauration,
essaie de mener la même politique de réconciliation que
celle définie lors de son premier retour en France.
Après la Terreur Blanche (exécution du Maréchal Ney), le
régime s’assouplit et s’assoupit. Le duc Decazes remplace
Richelieu à partir de 1818. Malgré les pressions royalistes,
Louis XVIII soutient fermement la politique modérée de
Decazes dans les premières années. La France est réintégrée
dans le concert des Nations après le congrès d’Aix-la-
Chapelle. Les forces d’occupation quittent la France. La
loi sur la censure est assouplie en 1819. Cette année-là,
Géricault présente le Radeau de la Méduse. La politique
de conciliation cesse après l’assassinat du duc de Berry le
13 février 1820 par Louvel. Débordé par la réaction des
ultras après cet assassinat, Decazes démissionne le 20
février et le duc de Richelieu est rappelé, marquant ainsi le
triomphe de la droite pour la fin du règne et pour le règne
suivant. L’enfant du miracle, Henri, duc de Bordeaux, fils
posthume de Charles duc de Berry et de Marie-Caroline de
Bourbon, naît le 29 septembre 1820. Napoléon I
er
meurt à
Sainte-Hélène le 5 mai 1821. Villèle remplace Richelieu le 14
décembre 1821. La fin du règne est marquée par l’expédition
d’Espagne, commandée par le duc d’Angoulême, organisée
afin de rétablir Ferdinand VII, chassé par les libéraux. Les
Français prennent Madrid le 23 mai, le fort du Trocadéro
le 31 août et Cadix le 30 septembre 1823. Louis XVIII,
malade et infirme (la goutte), meurt le 16 septembre 1824.
Il est enterré à Saint-Denis le 23 septembre.
433.
20 francs or Louis XVIII, buste habillé, 1815
,
Londres, R,
Î
, 871581 ex., (Or, Ø 21,04 mm, 6 h, 6,41 g).
(pd. th. 6,45161 g, titre 900 ‰, taille 155 au kilo).
A/
LOUIS XVIII ROI DE FRANCE
. Buste habillé de Louis XVIII
à droite tête nue, les cheveux noués d’un ruban tombant derrière la
tête, en habit avec le cordon de l’Ordre du Saint-Esprit.
R/
PIECE
DE 20 FRANCS
. Écu de France couronné entre deux branches
d’olivier, nouées à leur base, 1815 entre fleur de lys et lettre
d’atelier R le long du listel sous la couronne d’olivier. Tranche B.
M/
Wellesley (1815).
GG/
Pierre-Joseph Tiolier (1803‑1816).
G/
Thomas Wyon Jr. (1792‑1817).
Faible usure de circulation sur l’ensemble des reliefs et quelques
rayures au droit. De petites marques de manipulation dans
les champs. La monnaie conserve des traces de son brillant
d’origine. Jolie lumière. Un exemplaire très plaisant pour ce
type difficile à trouver en bel état. F. 518/1.
R. TTB 53
450 € / 600 €
Coin choqué au revers.
Cette pièce a été créée suite à une décision
du10mai1815par l
’entremisedesFrèresRotschild.Lafabrication
débute le 7 juin et se poursuit jusqu’au 6 novembre avec 871
851 pièces frappées. Ces pièces circulent en France dès le début
juillet. Le total de la frappe représente 17 437 020 francs or qu’il
a bien fallu rembourser à la Monnaie de Londres. Ce type a été
démonétisé par un décret du 7 décembre 1815. Aujourd’hui, cette
monnaie est devenue relativement rare en bon état de conservation.