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MONNAIES CAROLINGIENNES
A/
+HLVDOVVICVSMP
. (Louis, empereur). Croix cantonnée
de quatre besants.
R/
XPISTIANA RELIGIO
. (Religion chrétienne). Temple
tétrastyle avec un fronton triangulaire sommé d’une croisette,
une croix au centre posée sur deux degrés.
Ce denier est frappé sur un flan large et irrégulier. Exemplaire
recouvert d’une légère patine grise. Hauts reliefs.
G.- -Prou. 1016var.(23/1016var.) -MG. 472 -MEC. 1/794 -N. 5.
TTB+
220 € / 350 €
La légende de revers (la religion chrétienne), inaugurée par
Charlemagne, s’accompagne de la représentation d’un temple.
C’est une nouvelle preuve de l’union du pouvoir politique et de
l’Église inaugurée en 754 par le premier carolingien, Pépin le
Bref. Un changement de taille dans les deniers intervient vers
822. Il est alors fabriqué 20 sous ou 240 deniers dans une livre
de 18 onces, ce qui donne un poids théorique de 2,039 g. Ce
type va être frappé pendant plus de deux siècles dans l’Occident
médiéval. Le denier au temple est normalement une monnaie
anonyme, sans lieu d’émission. Néanmoins, certains ateliers
caractéristiques ont pu être isolés : c’est le cas de Dax, Orléans,
Dorestadt, Maastricht, Trèves, Milan et Venise. Nous avons
certainementaffaireàunexemplaireposthumemaisdebonpoids
(1,72 g), antérieur à la fin du IX
e
siècle. Ces monnaies ont été
imitées par Louis le Germanique (840‑876), Louis II le Bègue
(877‑879) ou Louis III de Saxe (876‑882) ou enfin Louis III de
France (879‑882), sans oublier Louis III l’Aveugle (901‑905).
LOUIS I
er
LE PIEUX OU LE
DÉBONNAIRE (25/01/814‑20/06/840)
Louis, qui était roi d’Aquitaine depuis 781, devint empereur sans
problèmeàlamortdesonpèreen814,seulfilslégitimesurvivant.
Dans la première partie de son règne, jusqu’à l’année 829, il
continua l’œuvre de son père et son monnayage. La naissance
de Charles d’un second mariage en 823 avec Judith de Bavière
va amener ses autres fils, Lothaire, Pépin et Louis à se révolter
contre lui. Il fut détrôné deux fois en 830 et 833 et le royaume
resta divisé jusqu’à sa mort en 840.
3.
Obole,n.d.,c.822‑840
,Melle,(Ar,Ø 16 mm,1 h,0,80 g).
A/
+ HLVDOVVICVS IM
. (Louis, empereur). Croix
formée de quatre triangles autour d’un point.
R/
+METAL-
LVM
. (Religion chrétienne). Deux coins et deuxmarteaux.
Cette obole est frappée sur un flan assez large et voilé.
Exemplaire recouvert d’une patine grise.
G.-pl.17,n° 76 -Prou. 714 -MG. 397 -N. 33p.94 -Dp. 608.
RR. TB+
750 € / 1200 €
Oboleappartenantàunesérieparticulièrementintéressante
avec deux coins et deux marteaux, symboles monétaires
de l’atelier minière et de l’extraction minière des mines
mérovingiennesetcarolingiennesdeMelle(Deux-Sèvres).
Georges Depeyrot recense une dizaine d’exemplaires
d’oboles de ce type. Un exemplaire était présent dans le
trésor de Tessoualle (840‑850).
4.
Denier,n.d.,c.814‑818
,Tours,(Ar,Ø 19 mm,5 h,1,67 g).
A/
+ HLVDOVVICVS IMP AVC
. (Louis empereur
et auguste). Buste lauré et drapé à droite.
R/
TVR-O-
NES
. (Tours). Porte de ville.
Cedenierestfrappésurunflanlargeetprésentedepetitestaches
brunesrésultantd’uneoxydation.Exemplaired’uneassezgrande
fraîcheur de frappe. G. (pl. 18/113) - Prou. 833 - MG. 429.
RRR. TTB+
3800 € / 5800 €
Monnaie de la plus grande rareté.
Ce denier présente un buste avec des cheveux hirsutes. Ce
type de buste est différent de ceux publiée en 1996 dans
le catalogue des Journées numismatiques de Tours, p. 61.
D’après Simon Coupland, ces deniers au buste auraient
été frappés entre 814 et 818.
5.
Denier à la légende chrétienne, n.d., c. 822‑840
, (Ar,
Ø 20 mm, 9 h, 1,61 g).